De la fierté et du coeur
Hockey mardi, 25 mai 2010. 00:09 vendredi, 13 déc. 2024. 14:11
Il fallait bien que ça se termine un jour. Au départ, personne n'a jamais cru que le Canadien serait toujours en vie à la fin de mai.
L'équipe a passé plus de six semaines à générer de l'espoir dans le coeur et dans la tête de ses fans dont le nombre n'a jamais cessé d'augmenter durant cette électrisante chevauchée. À Québec, au Saguenay, sur la Côte-Nord et dans le Bas Saint-Laurent, là où la clientèle du Canadien était particulièrement mince quand les Nordiques y occupaient toute la place, on a porté des chandails rouges avec un enthousiasme débordant ce printemps. Partout en province, on s'est réuni dans les bars pour applaudir le Canadien.
Comment aurait-il pu en être autrement? Qu'aurait-on eu à redire de négatif sur une formation qui nous a parfois fait rager en saison régulière, mais qui nous a fait rêver en séries?
Le Canadien était censé disparaître contre les champions de la saison régulière en levée de rideau. Il a plutôt fait la preuve qu'une bonne petite équipe unie peut venir à bout de grandes vedettes davantage centrées sur elles-mêmes.
On croyait les surprenants tombeurs des Capitals rassasiés quand il se sont retrouvés en difficulté contre les Penguins. Contre toute attente, ils ont gagné trois des quatre derniers matchs dans une série qui s'est rendue à la limite.
Contre les Flyers, ils sont allés à la limite de ce qu'ils avaient à offrir. On n'invoquera ni la fatigue ni les blessures pour justifier cette élimination qui, à en juger par les hauts et les bas de la saison régulière, aurait pu survenir beaucoup plus tôt. Cela n'étonnera personne, le Canadien n'a pas encore tout ce qu'il faut pour gagner la coupe Stanley. Tant physiquement que sur le plan du talent.
Dans ces séries, on a fait la découverte d'une équipe qui est capable d'en donner énormément quand elle sent qu'il y a une grosse prise au bout de l'hameçon. Une équipe qui nous a vraiment étonnés par sa force de caractère. C'était la sixième fois que le Canadien faisait face à l'élimination. On ne gagne pas cinq fois de suite des matchs sans lendemain sans être fiers et sans y mettre tout ce qu'on a dans le coeur. La saison prochaine, ils devront continuer d'en faire la démonstration, mais ça, c'est une histoire pour un autre jour.
Ce qui est regrettable, c'est de réaliser que le Canadien a perdu contre un gardien qui n'a jamais pu s'imposer comme un gagnant dans la Ligue nationale. Il n'y a aucune raison qui puisse justifier que Michael Leighton ait remporté trois victoires sur quatre par jeu blanc, mis à part le fait que trop de joueurs sont tombés en panne.
Il n'y a pas de doute que si le Canadien n'avait pas été miné par les périodes léthargiques de quelques-uns de ses meilleurs attaquants, les Flyers auraient eu la vie beaucoup plus difficile. Quatre des six membres des deux premiers trios ont produit un seul but durant cette série. C'est d'ailleurs l'unique but qu'ils ont donné à leur équipe depuis le sixième match de la série contre Washington.
Exception faite du filet tardif de Gomez durant cette soirée d'élimination, Brian Gionta, au sein du premier trio, et Mike Cammalleri, dans le deuxième, ont été les seuls à toucher la cible durant les 13 dernières parties des séries.
Si la saison du Canadien s'est arrêtée lundi soir, il faut regarder du côté de Scott Gomez, de Benoît Pouliot, d'Andrei Kostitsyn et Tomas Plekanec. Voilà quatre francs-tireurs qui ont failli à la tâche et qui ne peuvent pas se cacher derrière des excuses tant leur rendement a laissé à désirer.
Le bilan du patron
Dès aujourd'hui, le directeur général Pierre Gauthier procédera à son bilan de la saison. Comme c'est souvent le cas, on n'y apprendra pas grand-chose. Il y aura certes beaucoup de satisfaction exprimée durant ce point de presse.
Comment pourrait-il en être autrement quand ce groupe d'athlètes, qui est entré en séries lors du dernier soir de la saison, a donné aux nouveaux propriétaires huit recettes fort lucratives, dont six qu'on n'avait probablement pas anticipées.
Au bas mot, la caisse s'est enrichie de plus de 20 millions $. On aura sûrement les moyens de satisfaire Tomas Plekanec et Jaroslav Halak, les deux priorités de Gauthier au cours des prochaines semaines. Reste à savoir ce que les deux athlètes en pensent.
La question a été posée d'une façon directe à Plekanec après le match.
«Est-ce que tu veux faire partie de l'avenir du Canadien», lui a-t-on demandé.
«J'aime jouer à Montréal et ça va dépendre de ce qui va se passer cet été», a-t-il rétorqué.
Pas très chaleureux comme démonstration d'attachement, vous en conviendrez.
L'équipe a passé plus de six semaines à générer de l'espoir dans le coeur et dans la tête de ses fans dont le nombre n'a jamais cessé d'augmenter durant cette électrisante chevauchée. À Québec, au Saguenay, sur la Côte-Nord et dans le Bas Saint-Laurent, là où la clientèle du Canadien était particulièrement mince quand les Nordiques y occupaient toute la place, on a porté des chandails rouges avec un enthousiasme débordant ce printemps. Partout en province, on s'est réuni dans les bars pour applaudir le Canadien.
Comment aurait-il pu en être autrement? Qu'aurait-on eu à redire de négatif sur une formation qui nous a parfois fait rager en saison régulière, mais qui nous a fait rêver en séries?
Le Canadien était censé disparaître contre les champions de la saison régulière en levée de rideau. Il a plutôt fait la preuve qu'une bonne petite équipe unie peut venir à bout de grandes vedettes davantage centrées sur elles-mêmes.
On croyait les surprenants tombeurs des Capitals rassasiés quand il se sont retrouvés en difficulté contre les Penguins. Contre toute attente, ils ont gagné trois des quatre derniers matchs dans une série qui s'est rendue à la limite.
Contre les Flyers, ils sont allés à la limite de ce qu'ils avaient à offrir. On n'invoquera ni la fatigue ni les blessures pour justifier cette élimination qui, à en juger par les hauts et les bas de la saison régulière, aurait pu survenir beaucoup plus tôt. Cela n'étonnera personne, le Canadien n'a pas encore tout ce qu'il faut pour gagner la coupe Stanley. Tant physiquement que sur le plan du talent.
Dans ces séries, on a fait la découverte d'une équipe qui est capable d'en donner énormément quand elle sent qu'il y a une grosse prise au bout de l'hameçon. Une équipe qui nous a vraiment étonnés par sa force de caractère. C'était la sixième fois que le Canadien faisait face à l'élimination. On ne gagne pas cinq fois de suite des matchs sans lendemain sans être fiers et sans y mettre tout ce qu'on a dans le coeur. La saison prochaine, ils devront continuer d'en faire la démonstration, mais ça, c'est une histoire pour un autre jour.
Ce qui est regrettable, c'est de réaliser que le Canadien a perdu contre un gardien qui n'a jamais pu s'imposer comme un gagnant dans la Ligue nationale. Il n'y a aucune raison qui puisse justifier que Michael Leighton ait remporté trois victoires sur quatre par jeu blanc, mis à part le fait que trop de joueurs sont tombés en panne.
Il n'y a pas de doute que si le Canadien n'avait pas été miné par les périodes léthargiques de quelques-uns de ses meilleurs attaquants, les Flyers auraient eu la vie beaucoup plus difficile. Quatre des six membres des deux premiers trios ont produit un seul but durant cette série. C'est d'ailleurs l'unique but qu'ils ont donné à leur équipe depuis le sixième match de la série contre Washington.
Exception faite du filet tardif de Gomez durant cette soirée d'élimination, Brian Gionta, au sein du premier trio, et Mike Cammalleri, dans le deuxième, ont été les seuls à toucher la cible durant les 13 dernières parties des séries.
Si la saison du Canadien s'est arrêtée lundi soir, il faut regarder du côté de Scott Gomez, de Benoît Pouliot, d'Andrei Kostitsyn et Tomas Plekanec. Voilà quatre francs-tireurs qui ont failli à la tâche et qui ne peuvent pas se cacher derrière des excuses tant leur rendement a laissé à désirer.
Le bilan du patron
Dès aujourd'hui, le directeur général Pierre Gauthier procédera à son bilan de la saison. Comme c'est souvent le cas, on n'y apprendra pas grand-chose. Il y aura certes beaucoup de satisfaction exprimée durant ce point de presse.
Comment pourrait-il en être autrement quand ce groupe d'athlètes, qui est entré en séries lors du dernier soir de la saison, a donné aux nouveaux propriétaires huit recettes fort lucratives, dont six qu'on n'avait probablement pas anticipées.
Au bas mot, la caisse s'est enrichie de plus de 20 millions $. On aura sûrement les moyens de satisfaire Tomas Plekanec et Jaroslav Halak, les deux priorités de Gauthier au cours des prochaines semaines. Reste à savoir ce que les deux athlètes en pensent.
La question a été posée d'une façon directe à Plekanec après le match.
«Est-ce que tu veux faire partie de l'avenir du Canadien», lui a-t-on demandé.
«J'aime jouer à Montréal et ça va dépendre de ce qui va se passer cet été», a-t-il rétorqué.
Pas très chaleureux comme démonstration d'attachement, vous en conviendrez.