De mauvaises habitudes à corriger
Hockey mercredi, 28 nov. 2012. 15:56 mercredi, 11 déc. 2024. 14:56
Les jours se suivent et se ressemblent pour les Bulldogs de Hamilton. Dimanche dernier face aux Monsters de Lake Erie, ils ont accordé le premier but à l'adversaire pour un 14e match de suite, et ce qui est le plus inquiétant, c'est qu'on ne semble pas connaître les solutions pour se sortir de cette torpeur.
Je ne saurais expliquer pourquoi les Bulldogs amorcent ainsi leurs rencontres puisque je n'ai pas accès au vestiaire et je n'assiste pas aux entraînements de l'équipe. Mais selon moi, le destin n'est pas l'unique cause de cette mauvaise séquence, contrairement à ce que pense Sylvain Lefebvre lorsqu'il a répondu simplement "Ça arrive" à un journaliste qui lui posait la question. Sa réponse était probablement sincère, mais il doit néanmoins tout faire pour trouver une façon de régler le problème.
À l'heure actuelle, les Bulldogs jouent du hockey de rattrapage à chaque match. Tu ne peux pas te permettre ça. Et Lefebvre doit absolument inculquer à ses hommes la directive de jouer avec acharnement dès la première minute du match, en étant plus resserrés en zone défensive et en étant plus intenses en zone ennemie. Il faut à tout prix provoquer des chances de marquer.
Je ne veux pas jeter la pierre au personnel d'entraîneurs puisque je remarque que les joueurs n'abandonnent jamais et ils semblent concentrés sur le travail à accomplir, mais il est difficile d'exécuter le plan de match à la lettre lorsqu'on tire toujours de l'arrière tôt dans le match.
Une autre facette des Bulldogs m'agace de plus en plus. En effet, j'ai remarqué que ce sont toujours les deux mêmes joueurs qui trouvent le fond du filet sur une base régulière, soit Aaron Palushaj et Brendan Gallagher. Revendiquant six buts chacun, ils sont loin devant les autres. En ce moment, plusieurs jeunes ne répondent pas aux attentes, et ici, je pense particulièrement à Nathan Beaulieu et à Michaël Bournival qui doivent absolument en donner davantage. Je les trouve invisibles; ils doivent se démarquer s'ils veulent espérer marquer des buts. Quant à Gabriel Dumont, on voit qu'il essaye et ça rapporte puisqu'il amasse des statistiques intéressantes.
Plus la saison progresse, plus les éléments talentueux doivent donner des munitions en offensive à Sylvain Lefebvre, car les gardiens ne peuvent tout faire seuls.
Concernant les gardiens de but, ils en arrachent présentement alors que Robert Mayer traverse une période creuse. Cédrick Desjardins a effectué un retour au jeu dans les dernières semaines et il a relativement bien paru, mais lors du dernier match, il a cédé quatre fois sur 14 lancers avant d'être remplacé par Mayer.
Ça prendra donc une étincelle chez les Bulldogs et elle pourrait survenir dès vendredi alors qu'ils affronteront le Heat d'Abbotsford et Barry Brust, le gardien le plus hot de la Ligue américaine. Ce dernier a battu samedi passé un record que détenait le vénérable Johnny Bower soit celui de 268 minutes, 17 secondes sans accorder de but. Cette marque avait été établie en 1957 alors que Bower évoluait avec les Barons de Cleveland en 1957.
C'est un gros défi qui s'en vient et ça peut être un élément de motivation pour la troupe de Sylvain Lefebvre et surtout, une façon de mettre fin à une vilaine séquence.
Commodore jouera le rôle de Hal Gill
La semaine dernière, les Bulldogs ont accordé un contrat au vétéran défenseur Mike Commodore. Bien que ses meilleures années soient derrière lui, Commodore possède un gros gabarit et il viendra en quelque sorte combler la perte de Greg Pateryn, qui s'établissait comme l'un des défenseurs les plus fiables de l'équipe.
Commodore n'est pas un gars à développer et il comblera un besoin à court terme, soit celui de sécuriser et donner confiance aux jeunes. Comme l'a si bien fait Hal Gill lors des dernières saisons à Montréal.
Quant à Stefan Chaput, je ne le connais pas beaucoup, mais il devrait amener un peu d'expérience et de leadership à cette équipe qui en a besoin.
Les Bulldogs à Laval, un mariage parfait
Plus tôt cette semaine, Geoff Molson était à Laval pour parler de la Place Bell et il est de plus en plus envisageable que les Bulldogs déménagent à quelques kilomètres dans un futur relativement rapproché.
À mon avis, plus les Bulldogs seront près de Montréal, mieux ce sera pour le Canadien. Laval est un rêve possible pour la Ligue américaine car l'équipe s'identifiera à la population et vice-versa. Les partisans en soif de hockey pourraient voir à l'œuvre la relève. Ce serait fantastique et j'estime que ça fonctionnerait à fond à Laval. C'est dommage pour la belle rivalité avec les Marlies (Hamilton-Toronto), mais il y aura d'autres rivalités qui se développeront.
Crosby a besoin de jouer
Enfin, il est de plus en plus probable que Sidney Crosby fasse comme Alex Ovechkin en traversant l'Atlantique.
Le 87 a besoin de jouer et il s'en rend compte. Il veut être dans la meilleure forme possible et ce n'est pas en pratiquant et en jouant du hockey sans contact qu'il y parviendra. En tant qu'étalon, Crosby ne veut pas perdre une saison car il sait que ça pourrait affecter sa carrière. En ce moment, la compétition lui ferait le plus grand bien. Il a des fourmis dans les jambes et ça le démange d'attendre chez lui, d'autant plus que les meilleurs jouent à un haut niveau depuis quelques mois.
Mais tout ça prouve qu'on est encore loin d'une entente et selon moi, le désir de Crosby d'aller jouer outre-mer est un autre signe frappant qu'il n'y aura pas de saison.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont
Je ne saurais expliquer pourquoi les Bulldogs amorcent ainsi leurs rencontres puisque je n'ai pas accès au vestiaire et je n'assiste pas aux entraînements de l'équipe. Mais selon moi, le destin n'est pas l'unique cause de cette mauvaise séquence, contrairement à ce que pense Sylvain Lefebvre lorsqu'il a répondu simplement "Ça arrive" à un journaliste qui lui posait la question. Sa réponse était probablement sincère, mais il doit néanmoins tout faire pour trouver une façon de régler le problème.
À l'heure actuelle, les Bulldogs jouent du hockey de rattrapage à chaque match. Tu ne peux pas te permettre ça. Et Lefebvre doit absolument inculquer à ses hommes la directive de jouer avec acharnement dès la première minute du match, en étant plus resserrés en zone défensive et en étant plus intenses en zone ennemie. Il faut à tout prix provoquer des chances de marquer.
Je ne veux pas jeter la pierre au personnel d'entraîneurs puisque je remarque que les joueurs n'abandonnent jamais et ils semblent concentrés sur le travail à accomplir, mais il est difficile d'exécuter le plan de match à la lettre lorsqu'on tire toujours de l'arrière tôt dans le match.
Une autre facette des Bulldogs m'agace de plus en plus. En effet, j'ai remarqué que ce sont toujours les deux mêmes joueurs qui trouvent le fond du filet sur une base régulière, soit Aaron Palushaj et Brendan Gallagher. Revendiquant six buts chacun, ils sont loin devant les autres. En ce moment, plusieurs jeunes ne répondent pas aux attentes, et ici, je pense particulièrement à Nathan Beaulieu et à Michaël Bournival qui doivent absolument en donner davantage. Je les trouve invisibles; ils doivent se démarquer s'ils veulent espérer marquer des buts. Quant à Gabriel Dumont, on voit qu'il essaye et ça rapporte puisqu'il amasse des statistiques intéressantes.
Plus la saison progresse, plus les éléments talentueux doivent donner des munitions en offensive à Sylvain Lefebvre, car les gardiens ne peuvent tout faire seuls.
Concernant les gardiens de but, ils en arrachent présentement alors que Robert Mayer traverse une période creuse. Cédrick Desjardins a effectué un retour au jeu dans les dernières semaines et il a relativement bien paru, mais lors du dernier match, il a cédé quatre fois sur 14 lancers avant d'être remplacé par Mayer.
Ça prendra donc une étincelle chez les Bulldogs et elle pourrait survenir dès vendredi alors qu'ils affronteront le Heat d'Abbotsford et Barry Brust, le gardien le plus hot de la Ligue américaine. Ce dernier a battu samedi passé un record que détenait le vénérable Johnny Bower soit celui de 268 minutes, 17 secondes sans accorder de but. Cette marque avait été établie en 1957 alors que Bower évoluait avec les Barons de Cleveland en 1957.
C'est un gros défi qui s'en vient et ça peut être un élément de motivation pour la troupe de Sylvain Lefebvre et surtout, une façon de mettre fin à une vilaine séquence.
Commodore jouera le rôle de Hal Gill
La semaine dernière, les Bulldogs ont accordé un contrat au vétéran défenseur Mike Commodore. Bien que ses meilleures années soient derrière lui, Commodore possède un gros gabarit et il viendra en quelque sorte combler la perte de Greg Pateryn, qui s'établissait comme l'un des défenseurs les plus fiables de l'équipe.
Commodore n'est pas un gars à développer et il comblera un besoin à court terme, soit celui de sécuriser et donner confiance aux jeunes. Comme l'a si bien fait Hal Gill lors des dernières saisons à Montréal.
Quant à Stefan Chaput, je ne le connais pas beaucoup, mais il devrait amener un peu d'expérience et de leadership à cette équipe qui en a besoin.
Les Bulldogs à Laval, un mariage parfait
Plus tôt cette semaine, Geoff Molson était à Laval pour parler de la Place Bell et il est de plus en plus envisageable que les Bulldogs déménagent à quelques kilomètres dans un futur relativement rapproché.
À mon avis, plus les Bulldogs seront près de Montréal, mieux ce sera pour le Canadien. Laval est un rêve possible pour la Ligue américaine car l'équipe s'identifiera à la population et vice-versa. Les partisans en soif de hockey pourraient voir à l'œuvre la relève. Ce serait fantastique et j'estime que ça fonctionnerait à fond à Laval. C'est dommage pour la belle rivalité avec les Marlies (Hamilton-Toronto), mais il y aura d'autres rivalités qui se développeront.
Crosby a besoin de jouer
Enfin, il est de plus en plus probable que Sidney Crosby fasse comme Alex Ovechkin en traversant l'Atlantique.
Le 87 a besoin de jouer et il s'en rend compte. Il veut être dans la meilleure forme possible et ce n'est pas en pratiquant et en jouant du hockey sans contact qu'il y parviendra. En tant qu'étalon, Crosby ne veut pas perdre une saison car il sait que ça pourrait affecter sa carrière. En ce moment, la compétition lui ferait le plus grand bien. Il a des fourmis dans les jambes et ça le démange d'attendre chez lui, d'autant plus que les meilleurs jouent à un haut niveau depuis quelques mois.
Mais tout ça prouve qu'on est encore loin d'une entente et selon moi, le désir de Crosby d'aller jouer outre-mer est un autre signe frappant qu'il n'y aura pas de saison.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont