RIMOUSKI - Outre la vitesse et la détermination, il y a un autre élément qui pourrait permettre aux Voltigeurs de Drummondville de connaître du succès à la coupe Memorial MasterCard, notamment à l'occasion de leur match de lundi contre les Rockets de Kelowna: la robustesse. Les Voltigeurs en feront la preuve à 19 heures à RIS.

Si les Rockets gagnent ce soir, ils seraient automatiquement qualifiés pour la finale de dimanche. Si Drummondville l'emporte, les hommes de Guy Boucher seraient assurés de disputer au moins la demi-finale.

C'est là un aspect du jeu qui a joué un certain rôle dans l'éclatante victoire de 3-2 en prolongation des Voltigeurs contre les Spitfires de Windsor, samedi.

Si les équipiers de Guy Boucher ont pu dicter le ton du match en première période, c'est notamment grâce aux dures mises en échec de quelques joueurs.

C'est ainsi qu'à la sixième minute du premier engagement, Olivier Hotte a effectué plusieurs emjambées pour aller aplatir Eric Wellwood dans la bande. Quelques minutes plus tard, Sean Couturier a asséné un coup de coude à Jesse Blacker. Le jeu de puissance des Spitfires n'a rien donné et au bout du compte, Blacker a été sonné et ses coéquipiers, sans doute aussi.

"Peut-être, a concédé Couturier, dimanche, lors de la rencontre de l'équipe avec les médias. Ça ne fait pas partie de notre plan de match de façon particulière, mais (Hotte) en a frappé quelques-uns de la même façon au cours de la saison."

"On a plusieurs gars qui sont capables de frapper, a souligné Boucher. (Gabriel) Dumont, (Dmitry) Kulikov... (Philippe) Bergeron est probablement celui qui frappe le plus fort - c'est un train. Ça surprend toujours les équipes, parce qu'on n'a pas une équipe très grosse."

Boucher, qui était entraîneur adjoint avec l'Océanic lorsque le club de Rimouski s'est qualifié pour la coupe Memorial en 2005, a reconnu que la robustesse démontrée par certains joueurs québécois a encore tendance à surprendre les équipes de l'Ontario et de l'Ouest, qui croient que le jeu dans la LHJMQ se limite à la vitesse et à la dentelle.

"En 2005, on avait surpris London un peu en jouant plus physique qu'ils ne s'y attendaient", a dit Boucher du match du tournoi rotation qui s'était soldé par une défaite de l'Océanic en prolongation contre les Knights.

Et les Voltigeurs ont continué de surprendre de la même manière tout au long de la dernière campagne dans la LHJMQ, a souligné Boucher.

"Toutes les équipes ont essayé de nous sortir de la glace parce qu'on n'est pas gros, a-t-il noté. Mais au lieu de nous intimider, ça nous a aidés, parce que les joueurs s'en sont servis comme un élément de motivation."

Si jamais les Rockets devaient tenter d'utiliser la même recette, lundi soir, les Voltigeurs seront prêts, estime Boucher.

"Ç'a été très physique contre Shawinigan (en finale de la LHJMQ), contre Rimouski dans la série d'avant, contre Montréal aussi... Dans toutes les séries finalement!", a lancé Boucher.

"Tant qu'à les frapper, aussi bien tout donner. Mais on ne cherche pas à donner des mises en échec pour faire mal ou dans le but de déranger l'adversaire, a ajouté le pilote des Voltigeurs. On frappe quand c'est le temps. On le fait pour favoriser notre jeu de transition. Notre jeu de transition, c'est notre pain et notre beurre."

Selon Ryan Huska, entraîneur des Rockets, c'est à ce niveau-là que se jouera plutôt l'affrontement de lundi au Colisée de Rimouski.

"Ils un groupe de joueurs très rapides, a dit Huska des champions de la LHJMQ. Ça risque d'être un match ponctué de plusieurs revirements."

"Ils ont une équipe calme, très structurée, a dit Boucher des Rockets. C'est une équipe patiente. Leurs défenseurs ont le don de calmer le jeu."