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Sarah Lefort détient des atouts pour compléter Poulin et Desbiens

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MONTRÉAL – Sarah Lefort ne possède pas la réputation des Marie-Philip Poulin et Ann-Renée Desbiens, mais elle maîtrise un puissant lancer et un jeu physique qui l'aideront à jouer un rôle crucial dans la LPHF.

Ça ne faisait que quelques minutes qu'on regardait notre premier entraînement de l'équipe montréalaise, mardi, lorsque Lefort a décoché un tir qui a capté notre attention à la Patinoire Denis Savard. 

Après la pratique, Poulin a abordé ce sujet avant même qu'on lui pose la question. 

« Son lancer est très fort! Elle est aussi très solide dans les batailles le long des bandes ce qui lui permet d'envoyer plusieurs rondelles au filet, ce sera très important pour nous », a vanté Poulin qui est plus à l'aise que jamais avec les médias étant sans doute consciente de son grand rôle d'ambassadrice pour ce nouveau circuit. 

Poulin a justement parlé l'évolution de sa coéquipière, une attaquante de cinq pieds sept pouces. 

« Je l'ai connue à l'Université de Boston, j'ai joué avec elle (pendant deux saisons) et elle était très timide. C'est beau de voir comment elle a évolué sur la glace et à l'extérieur. Elle procure beaucoup de choses à notre équipe, on est très chanceuses de l'avoir avec nous », a cerné la numéro 29. 

La directrice générale Danièle Sauvageau connaissait déjà très bien Lefort. Elle l'imaginait s'intégrer à merveille auprès des Poulin, Desbiens, Erin Ambrose, Kristin O'Neill, Laura Stacey et compagnie. Mais Sauvageau a constaté à quel point son apport serait déterminant, cette saison, lors des matchs préparatoires à Utica. 

« Elle déploie un jeu physique et on a vu à Utica qu'on en avait besoin. Le contact, le long des bandes, est plus permis que jamais. C'est une joueuse qui accomplira son rôle et c'est une bonne coéquipière », a noté la DG. 

Cette constatation a été validée par l'entraîneuse Kori Cheverie qui a ajouté d'autres éléments au passage. 

« Elle compte quelques années professionnelles d'expérience ce qui est très bon pour nous et elle est aussi très polyvalente. On veut former une équipe offensive, mais Sarah ajoute aussi cette hargne que l'on verra dans le circuit », a exposé Cheverie.

La pilote du club montréalais a enchaîné en soulignant le calme de Lefort qui confère une présence rassurante. Une qualité qui se remarque aisément en parlant à celle qui pratique plusieurs autres sports dont le vélo. 

« Je suis du style à insuffler de l'énergie chaque jour. Je garde une atmosphère détendue quand il faut, mais je travaille fort. Et je suis là pour tout le monde, là pour écouter et pour me présenter à chaque pratique », a humblement convenu celle qui a étudié en psychologie à l'Université de Boston et en commerce à Concordia. 

Outre son bagage académique, son expérience de terrain s'avère également pertinente au sein du club. Pendant trois ans, Lefort s'est impliquée comme adjointe dans le personnel d'entraîneurs de l'équipe féminine du Cégep André-Laurendeau. 

« Je n'ai plus assez de temps pour le faire, mais c'était important, pour moi, de redonner de cette façon. Que ce soit pour combler des besoins sur la glace ou hors-glace », a exprimé Lefort.  

« C'est un côté de moi que peu de gens perçoivent. J'ai adoré m'impliquer ainsi », a ajouté celle qui tire de la gauche. 

Quand vient le temps de lui parler de son tir, on ressent un peu sa gêne. 

« C'est la force dans mon jeu, j'essaie de l'exploiter. Au fur et à mesure, ça revient parce qu'on passe de deux pratiques par semaine à un horaire complet [grâce à la LPHF], ça change bien des choses », a convenu la patineuse originaire d'Ormstown. 

Laura Stacey, qui est très douée pour les communications, se considère privilégiée de renouer avec Lefort. 

« Je joue contre elle depuis longtemps et on a été coéquipières avec l'équipe nationale U18 (en 2011-2012). C'est comme la boucle qui se boucle de pouvoir rejouer en sa compagnie. Elle mérite tellement ce poste, elle se pousse et en fait autant avec ses coéquipières », a vanté Stacey. 

Boissonnault veut compléter Desbiens

L'équipe montréalaise aura également besoin d'excellents compléments devant le filet. Aussi solide que Desbiens puisse être, elle ne pourra pas disputer chaque rencontre. 

Marlène Boissonnault sera en compétition avec Elaine Chuli pour épauler Desbiens. 

« On voulait qu'elle complète bien l'équipe, elle connaît son rôle et elle va rivaliser pour le poste d'adjointe. Si Ann-Renée devait s'absenter, elle peut bien tenir son bout. C'est une bonne coéquipière qui lit bien le jeu. On a de la chance de l'avoir », a réagi Sauvageau. 

Boissonnault, qui est originaire du Nouveau-Brunswick, a déjà gagné des points dans le vestiaire par sa personnalité attachante. Mais son côté compétitif ne fait aucun doute non plus. 

« J'aborde les choses un jour à la fois. La meilleure sera dans les buts et on verra comment Kori va choisir. Ce sera à moi d'être prête et de pousser », a commenté celle qui a vécu quatre saisons professionnelles. 

Courtisée par quelques formations, Boissonnault a été convaincue par l'approche montréalaise. 

« J'ai eu des contacts avec plusieurs équipes, mais j'ai vraiment aimé discuté avec Danièle donc c'était un choix facile et c'est aussi plus proche de la maison », a noté celle qui mesure cinq pieds dix pouces. 

« C'est extraordinaire de jouer avec une véritable équipe à Montréal. Depuis un mois, on bâtit vraiment de solides relations et un groupe phénoménal a été assemblé », a confié la gardienne. 

« On va être dures à battre », a assuré celle qui a excellé à l'Université Cornell. 

Pour accomplir cet objectif, un dévouement s'impose et Boissonnault y participe. 

« On l'adore, elle veut rendre ses coéquipières meilleures. Elle reste sur la patinoire jusqu'à la dernière minute. Ce n'est pas toujours facile d'avoir un rôle différent et ça veut dire beaucoup à nos yeux qu'elle souhaite être une bonne coéquipière. »