Des points bonis pour favoriser l'attaque?
Hockey lundi, 14 mars 2005. 19:26 vendredi, 13 déc. 2024. 16:08
Une autre saison tire à sa fin dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, plus qu'une semaine et on passera aux choses sérieuses : les séries éliminatoires. Avec le rideau qui tombe sur la 36e saison du circuit Courteau une évidence nous saute aux yeux, l'attaque est encore une fois en perte de vitesse. Si on excepte l'Océanic de Rimouski et son phénomène Sidney Crosby, aucune équipe de la Ligue ne franchira le plateau des 300 buts.
L'an dernier seul Gatineau avait réussi ce qu'il est maintenant convenu d'appeler un " tour de force offensif ". Pourtant il y a une vingtaine d'années, à l'époque où Mario Lemieux faisait les 400 coups au hockey junior québécois, toutes les équipes de la LHJMQ marquaient au moins 300 buts par année, certaines mêmes 400 ou 500. On ne verra plus jamais ça !
Au cours des dernières années la LNH, un circuit où marqué un but est presque devenu un exploit, on s'est penché sur la question. Il faut améliorer le spectacle, on songe à enlever la ligne rouge, on se montre plus sévères avec l'équipement des gardiens de buts, on parle même d'agrandir les filets, de laisser la punition se poursuivre même si l'équipe marque en avantage numérique. Pourtant il suffirait d'inciter les équipes, autant professionnelles que juniors, à jouer un style plus ouvert et abandonner la fameuse trappe. Il faudrait que les entraîneurs pensent en fonction de l'offensive au lieu de fermer le jeu continuellement avec des plans de match à un seul joueur en échec-avant et quatre qui se replient en défensive continuellement.
Pour se faire pourquoi ne pas " donner " un point de classement supplémentaire à chaque équipe qui marquerait au moins 5 buts dans un match ? Ainsi une formation en avance 2-1 ou 3-1 ne passerait pas la majorité de la 3e période à fermer le jeu pour protéger son avance et le spectacle n'en serait que meilleur. Vous trouvez cela farfelu ? Au rythme où vont les choses cela va devenir aussi difficile de marquer des buts au hockey que ce ne l'est au soccer.
En 73-74, dans la Ligue junior majeur du Québec, il se marquait en moyenne 11 buts par match. Dix ans plus tard, en 83-84, la moyenne était rendue à 10. Il y a cinq ans, au tournant du siècle, cette moyenne avait chuté à 7,8 et cette année la moyenne du circuit Courteau est présentement de 6,37 buts par rencontres, pour les deux équipes, c'est pathétique. Si on analyse bien ces chiffres, cela veut dire que la plupart des matchs dans le circuit se terminent 4-2, 3-2, 4-1, 3-3 C'est trop peu.
Il y a toutefois pire, les équipes de la Ligue de l'ouest cette année, peut-être inspirées par les insipides Rockets de Kelowna de l'an dernier qui ont gagné la Coupe Memorial en jouant du hockey somnifère, vont atteindre le fond du baril alors que seulement 5,5 buts par match sont marqués en moyenne. Du jamais vu au hockey junior canadien. Après 72 matchs, 9 des 20 clubs de cette ligue n'auront même pas 200 buts à leur fiche dimanche prochain quand la saison prendra fin. Plus plate que ça tu meurs !
Le week-end dernier ce sujet épineux a été abordé lors de l'assemblée semi-annuelle des gouverneurs et directeurs généraux de la LHJMQ. À une époque où le sport est aussi un spectacle, où on parle de fusillade au terme de la prolongation pour plaire aux spectateurs, il serait grand temps qu'on fasse quelque chose pour relancer l'attaque. Oui les gardiens se sont améliorés, oui ils sont bien meilleurs et mieux équipés qu'à l'époque ou Guy Lafleur remplissait les filets adverses avec les Remparts de Québec, mais ce n'est pas une raison pour qu'il y ait si peu d'attaque.
Le hockey est malade à tous les niveaux des rangs midgets à la Ligue nationale il n'y a plus de buts Un compteur de 30 buts est devenu une vedette dans la LNH. Quand un amateur et son fils assistent à un match au Centre Bell entre le Canadien et les Blue Jackets de Columbus qui se termine 2-1, ils sortent de l'amphithéâtre frustrés parce qu'ils ont dû débourser 300 dollars pour une soirée où ils se sont carrément ennuyés.
Dans la Ligue midget AAA du Québec cela fait maintenant neuf ans que le champion compteur du circuit n'atteint pas le plateau des 100 points en saison, jadis une marque que trois ou quatre joueurs surpassaient à chaque année ou presque.
Un point de classement de plus pour chaque match où la formation enfile cinq buts, vous allez voir que la trappe va disparaître assez rapidement des plans de match des coachs Quand il faudra enfiler cinq buts dans une rencontre pour espérer une participation aux séries, les joueurs créatifs en attaque vont avoir l'occasion de se mettre pas mal plus en évidence Je sais pas si vous êtes d'accord mais ça mérite au moins une bonne réflexion
L'an dernier seul Gatineau avait réussi ce qu'il est maintenant convenu d'appeler un " tour de force offensif ". Pourtant il y a une vingtaine d'années, à l'époque où Mario Lemieux faisait les 400 coups au hockey junior québécois, toutes les équipes de la LHJMQ marquaient au moins 300 buts par année, certaines mêmes 400 ou 500. On ne verra plus jamais ça !
Au cours des dernières années la LNH, un circuit où marqué un but est presque devenu un exploit, on s'est penché sur la question. Il faut améliorer le spectacle, on songe à enlever la ligne rouge, on se montre plus sévères avec l'équipement des gardiens de buts, on parle même d'agrandir les filets, de laisser la punition se poursuivre même si l'équipe marque en avantage numérique. Pourtant il suffirait d'inciter les équipes, autant professionnelles que juniors, à jouer un style plus ouvert et abandonner la fameuse trappe. Il faudrait que les entraîneurs pensent en fonction de l'offensive au lieu de fermer le jeu continuellement avec des plans de match à un seul joueur en échec-avant et quatre qui se replient en défensive continuellement.
Pour se faire pourquoi ne pas " donner " un point de classement supplémentaire à chaque équipe qui marquerait au moins 5 buts dans un match ? Ainsi une formation en avance 2-1 ou 3-1 ne passerait pas la majorité de la 3e période à fermer le jeu pour protéger son avance et le spectacle n'en serait que meilleur. Vous trouvez cela farfelu ? Au rythme où vont les choses cela va devenir aussi difficile de marquer des buts au hockey que ce ne l'est au soccer.
En 73-74, dans la Ligue junior majeur du Québec, il se marquait en moyenne 11 buts par match. Dix ans plus tard, en 83-84, la moyenne était rendue à 10. Il y a cinq ans, au tournant du siècle, cette moyenne avait chuté à 7,8 et cette année la moyenne du circuit Courteau est présentement de 6,37 buts par rencontres, pour les deux équipes, c'est pathétique. Si on analyse bien ces chiffres, cela veut dire que la plupart des matchs dans le circuit se terminent 4-2, 3-2, 4-1, 3-3 C'est trop peu.
Il y a toutefois pire, les équipes de la Ligue de l'ouest cette année, peut-être inspirées par les insipides Rockets de Kelowna de l'an dernier qui ont gagné la Coupe Memorial en jouant du hockey somnifère, vont atteindre le fond du baril alors que seulement 5,5 buts par match sont marqués en moyenne. Du jamais vu au hockey junior canadien. Après 72 matchs, 9 des 20 clubs de cette ligue n'auront même pas 200 buts à leur fiche dimanche prochain quand la saison prendra fin. Plus plate que ça tu meurs !
Le week-end dernier ce sujet épineux a été abordé lors de l'assemblée semi-annuelle des gouverneurs et directeurs généraux de la LHJMQ. À une époque où le sport est aussi un spectacle, où on parle de fusillade au terme de la prolongation pour plaire aux spectateurs, il serait grand temps qu'on fasse quelque chose pour relancer l'attaque. Oui les gardiens se sont améliorés, oui ils sont bien meilleurs et mieux équipés qu'à l'époque ou Guy Lafleur remplissait les filets adverses avec les Remparts de Québec, mais ce n'est pas une raison pour qu'il y ait si peu d'attaque.
Le hockey est malade à tous les niveaux des rangs midgets à la Ligue nationale il n'y a plus de buts Un compteur de 30 buts est devenu une vedette dans la LNH. Quand un amateur et son fils assistent à un match au Centre Bell entre le Canadien et les Blue Jackets de Columbus qui se termine 2-1, ils sortent de l'amphithéâtre frustrés parce qu'ils ont dû débourser 300 dollars pour une soirée où ils se sont carrément ennuyés.
Dans la Ligue midget AAA du Québec cela fait maintenant neuf ans que le champion compteur du circuit n'atteint pas le plateau des 100 points en saison, jadis une marque que trois ou quatre joueurs surpassaient à chaque année ou presque.
Un point de classement de plus pour chaque match où la formation enfile cinq buts, vous allez voir que la trappe va disparaître assez rapidement des plans de match des coachs Quand il faudra enfiler cinq buts dans une rencontre pour espérer une participation aux séries, les joueurs créatifs en attaque vont avoir l'occasion de se mettre pas mal plus en évidence Je sais pas si vous êtes d'accord mais ça mérite au moins une bonne réflexion