Quelques mois après la transaction qui l'a fait passer de l'organisation du Canadien à celle du Lightning en retour du gardien Karri Ramo, le gardien Cédrick Desjardins s'adapte à son nouvel environnement dans l'uniforme des Admirals de Norfolk de la Ligue américaine de hockey.

Même si le meilleur gardien de la LAH la saison dernière ne présente pas des statistiques aussi impressionnantes en ce début de saison, Desjardins espère toujours faire sa niche dans la Ligue nationale dans un avenir rapproché.

« Mon but demeure de m'établir comme numéro un à Norfolk, ainsi que de me préparer à faire le prochain saut, affirme Desjardins qui partage la tâche avec le jeune Dustin Tokarski devant le filet des Admirals. J'aurais pu mériter cette situation bien avant avec les Bulldogs à Hamilton, mais en raison des nombreux gardiens présents, je n'ai pas eu cette chance. »

Comme tout joueur échangé, Desjardins a dû se familiariser avec un nouveau contexte et de nouveaux coéquipiers. Par contre, Desjardins s'est trouvé un peu en terrain connu en raison de la présence des entraîneurs Guy Boucher, Martin Raymond et Daniel Lacroix à Tampa, ainsi que de Julien BriseBois, qui est devenu le directeur général des Admirals. Le gardien natif du Nouveau-Brunswick a d'ailleurs participé un premier camp professionnel ailleurs qu'avec l'organisation du Canadien.

« J'ai eu la chance de disputer deux rencontres préparatoires contre les Blackhawks et les Flames et tout s'est bien déroulé. J'ai connu mon meilleur match contre Chicago et j'ai mérité un autre départ. Ensuite, j'ai raté deux semaines d'activités en raison d'une blessure à l'aine et j'ai été cédé à Norfolk, » explique celui qui était en compétition avec Mike Smith et Dan Ellis.

Un système axé sur l'offensive

La saison dernière, Desjardins a connu une saison de rêve, conservant une fiche de 29-9-4 avec une moyenne de buts alloués de 2,00 et un pourcentage d'arrêts de ,919. Avec les Admirals, Desjardins a quand même remporté 11 victoires depuis le début de la campagne, mais il a vu sa moyenne de buts alloués grimper à 2,72 et son pourcentage d'arrêts est de ,897. L'ex-gardien des Remparts de Québec et de l'Océanic de Rimouski avoue avoir eu quelques difficultés à s'ajuster en début de calendrier.

« Ma condition s'améliore depuis que j'ai subi ma blessure au camp. Contrairement à l'an dernier à Hamilton où le style de jeu déployé était beaucoup plus hermétique, notre système de jeu est plus ouvert. Je peux me permettre d'accorder quelques buts et connaître quand même de bons matchs. Ça fait partie de mon cheminement. »

Les Admirals accordent peut-être un peu plus de buts que les Bulldogs, mais à l'image du Lightning, qui utilise un système de jeu axé sur l'offensive, l'attaque des Admirals se situe au premier rang de la Ligue américaine. Les Admirals marquent en moyenne quatre buts par rencontre.

« On essaie de respecter le même système de jeu à Tampa Bay, mis en place par Guy Boucher, avec quelques modifications. On met beaucoup de pression en défensive, ce qui crée beaucoup d'occasions offensives, explique le gardien. Étant donné que notre style est plus agressif, on prend plus de chances à l'attaque. De plus, on a une jeune défensive et les jeunes prennent de l'expérience. »

La popularité du hockey à Virginia Beach

Bien que Desjardins ait eu besoin de quelques semaines pour être à l'aise sur la patinoire, il précise que l'adaptation hors glace s'est bien déroulée. Norfolk est situé à 20 minutes des plages de Virginia Beach.

« Lors de la première neige tombée au Québec au milieu du mois de novembre, je me trouvais sur la plage, rigole Desjardins. Le plus difficile, c'est de rester concentré sur le hockey. Cependant, ce n'est pas la Floride, l'eau était un peu froide! »

Si les conditions sont favorables, à un endroit où il ne devrait pas y avoir de tapis blanc au cours de l'hiver, il a été surpris de constater la popularité du hockey dans cette région des États-Unis.

« Pour faire une comparaison directe, il y a plus d'amateurs présents à nos matchs qu'à Hamilton. Il y a de bonnes foules et les gens connaissent le hockey. Les amateurs sont quand même assez bruyants et aiment les bagarres! »

Même s'il fait partie d'une autre organisation, Desjardins tente de suivre le plus possible les activités de ses anciens coéquipiers qui évoluent à Montréal ou à Hamilton.

« Je ne suis pas surpris des succès que connaît le Canadien. Un duel Canadien-Lightning pourrait survenir en séries et si je pouvais être là, ça serait le fun. »

Pour plus de détails, consultez mon blogue Objectif LNH sur le Grand Club