Lorsque Caroline Park a reçu un message sur son compte Facebook, en 2013, lui demandant si elle était intéressée à jouer au hockey pour la Corée du Sud aux Jeux olympiques, elle croyait qu'il s'agissait d'un canular.

Quatre ans plus tard, la joueuse d'avant originaire de Brampton, en Ontario, est à quelques mois de laisser de côté le stéthoscope pour les patins lors des Jeux d'hiver de 2018 à Peyongchang.

« Au départ, j'ai cru qu'il s'agissait d'un courriel indésirable ou que quelqu'un voulait me jouer un tour, mais finalement, c'était réel », a raconté l'athlète de 27 ans lors d'une entrevue téléphonique depuis New York, où elle étudie en médecine à l'Université Columbia.

Park est l'une des deux Canadiennes qui portera les couleurs du pays-hôte, l'autre étant la Torontoise Danelle Im, qui évolue également à l'attaque.

Park, qui a amorcé ses études en médecine en 2015 et qui souhaite obtenir son diplôme en 2020, doit encore compléter un stage clinique avant de s'absenter et se joindre à l'équipe de la Corée du Sud, en octobre.

De passer des classes à la préparation olympique ne vient pas sans obstacles, reconnaît Park.

« Il n'y a pas de doute que c'est difficile en ce qui a trait à la gestion des horaires, surtout en ce moment alors que j'ai amorcé un stage clinique, car ça demande beaucoup plus de temps. »

« De trouver le juste équilibre est un défi. Ce n'est pas facile, mais c'est plaisant », ajoute Park, qui a également tenu des rôles lors de séries télévisées.

Park avait amorcé le processus d'application à la faculté de médecine, pendant qu'elle travaillait dans un hôpital orthopédique, lorsqu'elle a reçu le message Facebook de la part d'un membre de l'Association de hockey sur glace de la Corée, lui demandant si elle était intéressée à tenter sa chance avec les Sud-Coréennes.

Chaque été, après l'année scolaire, Park et Im faisaient le voyage jusqu'en Corée du Sud pour s'entraîner avec l'équipe.

« Ça ne pouvait pas mieux tomber, a noté Park. Si j'avais déjà été en faculté de médecine, ç'aurait été beaucoup plus difficile de m'engager. Mais je me suis rendue là-bas en moins d'une semaine. »

Pour pouvoir représenter la Corée du Sud, Park et Im avaient toutes deux besoin d'obtenir la citoyenneté sud-coréenne. Park s'est vu accorder la sienne en 2015 et Im a reçu la sienne au cours de la dernière année. Les parents des deux joueuses sont nés en Corée, rendant Park et Im admissibles pour jouer avec l'équipe nationale sud-coréenne.

Avant d'effectuer leur premier périple en Corée du Sud, en 2013, Park et Im ne s'étaient jamais rencontrées. Depuis, elles ont tissé des liens étroits. La famille de Park a déménagé à Toronto et elle vit tout près de celle d'Im.

« Elle est une personne merveilleuse, une très bonne joueuse de hockey, a affirmé Park. Je la vois un peu comme ma petite soeur, et c'est donc toujours agréable d'aller là-bas et de vivre cette expérience ensemble. »

Âgée de 24 ans, Im affirme que la chance de participer aux Jeux olympiques est une expérience surréaliste.

« Je n'ai jamais pensé que ça pourrait arriver », a-t-elle admis depuis Séoul, où l'équipe est établie.

« Je ne pense pas avoir fait grand-chose pour mériter cela. C'est une situation bien différente d'une personne qui a travaillé fort et mérité sa place avec Équipe Canada, par exemple. Je suis reconnaissante d'avoir cette opportunité. C'est comme un cadeau. »