La suspension imposée à Scott Hartnell, des Flyers de Philadelphie, est juste. Deux matchs, c'est suffisant.

Andrew Alberts était à genoux sur la glace et Hartnell a tenté de ralentir sa course. Le joueur des Bruins de Boston s'est mis à genoux pour ne pas se faire battre par la rondelle. Le hockey est un sport physique vous savez et des choses comme celle-là peuvent se produire. Je ne crois pas que c'était dans les intentions de Hartnell de blesser son adversaire.

Je pense qu'il y a un gros problème dans la Ligue nationale. Trop de joueurs profitent du règlement qui permet de faire dos à l'action pour protéger la rondelle.

Je considère toutefois qu'on voit trop souvent des mises en échec par derrière et les joueurs devront s'adapter. Dans le feu de l'action, les choses vont très rapidement et ce genre de mises en échec arrive très souvent.

Heureusement, les conséquences ne sont pas aussi malheureuses que dans le cas de Patrice Bergeron. Si un joueur voit le numéro de son adversaire, il ne devrait pas le frapper. Il faudra que les joueurs se protègent en faisant face au jeu ou en se plaçant de côté.

C'est la quatrième fois depuis le début du camp d'entraînement qu'un joueur des Flyers est suspendu. Dans le cas de Hartnell et de Randy Jones, je ne crois pas qu'ils cherchaient à blesser l'adversaire, contrairement à Jesse Boulerice et Steve Downie.

Les Flyers aiment jouer du hockey rude, mais on ne peut pas prétendre qu'ils cherchent à blesser l'adversaire. Alberts n'est pas responsable de ce qui lui est arrivé, mais il s'est placé dans une position vulnérable. Les gens ne se rendent pas compte comment les choses se passent vite sur la patinoire. Les joueurs n'ont qu'une fraction de seconde pour réagir. C'est souvent une question d'instinct. Je ne suis pas entièrement d'accord avec la mise en échec de Hartnell mais je comprends ce qu'il voulait faire.


Absorber une partie des salaires

Les dirigeants des équipes de la LNH étudient la possibilité d'assouplir les règles concernant les salaires des joueurs lors des transactions. On pourrait permettre à l'équipe qui échange un joueur d'absorber une partie du salaire sans affecter le plafond salarial.

De ce que je sais, une équipe pourrait absorber jusqu'à un million de dollars sur le salaire d'un joueur et un total de deux millions pour l'ensemble du club. Si le Canadien échangeait Alex Kovalev, par exemple, le Tricolore pourrait continuer à payer jusqu'à un million de son salaire annuel de 4,7 millions.

Moi, ça ne me plait pas beaucoup. D'un côté, ça permettrait à certains directeurs généraux de réparer une partie de leurs erreurs de l'été sans trop en payer la note. En bout de ligne, je pense que ce sont les équipes riches qui en profiteraient en fin de saison pour aller chercher un joueur qui leur manque.

Pour sa part, l'Association des joueurs de la LNH pourrait accepter cette option parce qu'il y a quelques-uns de ses membres qui se retrouvent dans les ligues mineures, comme Denis Gauthier.


Martin Brodeur vs Patrick Roy

Vendredi, le Canadien affrontera les Devils au New Jersey. L'occasion est belle pour y aller d'une comparaison entre Martin Brodeur et Patrick Roy.

Brodeur est un phénomène comme Patrick. Les deux sont des passionnés.

Quand Martin accorde un but, on voit à travers son masque qu'il est furieux. Tous les matchs, il se présente et il offre son rendement maximum dans la victoire comme dans la défaite. Moi, c'est ce qui m'impressionne des gardiens comme eux.

Si Lou Lamoriello est en mesure d'améliorer son club dans les prochaines années, particulièrement en défensive, Martin va en bénéficier et se rapprocher des records de Patrick. Quand il prendra sa retraite, on devra comparer les deux gardiens, qui sont dans la même catégorie.


*propos recueillis par RDS.ca