MONTREAL (PC) - La séance de négociations entre les gouverneurs de la Ligue nationale de hockey et l'Association des joueurs ajoutée jeudi matin à Montréal n'a pas permis de faire de progrès.

Après s'être rencontrés pendant une vingtaine d'heures en trois jours, les deux partis semblent aussi loin d'une entente.

"Il n'y a aucun changement dans l'approche de la LNH, ils ne pensent qu'à instaurer un plafond salarial, ce qui ne nous procure aucune raison d'être optimistes", a commenté Ted Saskin, directeur senior de l'Association des joueurs, qui a tout de même admis que des échanges avaient été "fructueux et productifs". Mais tout bloque quand on parle de plafond salarial.

Concernant une suggestion de Jeremy Roenick, des Flyers de Philadelphie, à propos d'une forme de plafond salarial visant des cas individuels à l'intérieur des équipes, Saskin a déclaré: "Je viens juste de lire un article à ce sujet. Il ne suggérait pas un plafond général mais, j'imagine, des limites pour certains joueurs. Je sais que ça ne reflète pas l'opinion d'aucun de nos membres."

"On a discuté des quatre dernières équipes et complété l'étude qu'ils nous avaient demandé de faire", a raconté de son côté Bill Daly, le principal aviseur légal de la Ligue nationale.

"Nous avons ensuite proposés de nous revoir la semaine prochaine (à Toronto) même s'ils n'étaient pas prêts à s'engager sur une date fixe."

Daly semblait encore frustré, mais moins que la semaine dernière à Ottawa quand il a accusé l'Association des joueurs de faire un cirque et de perdre du temps en voulant passer à travers les pratiques d'affaires des 30 équipes de la LNH.

"Je ne peux rapporter aucun progrès, a dit Daly. Nous avons complété la revue des 30 équipes et nous avons été coopératifs et ouverts, mais nous doutons toujours de la valeur de cet exercice. On va prendre leur parole que c'était important de leur point de vue."

L'Association des joueurs insiste pour dire qu'elle est engagée dans d'importantes discussions qui vont éventuellement mener à une proposition de sa part, vraisemblablement sous forme d'une taxe de luxe.

"Ils ne nous ont pas mentionné qu'ils avaient l'intention de faire une proposition, mais ils nous ont donné l'assurance qu'il y avait une raison à faire cet exercice, de sorte que nous anticipons qu'on peut s'attendre à une proposition", a dit Daly

La convention collective de travail vient à échéance le 15 septembre, au lendemain de la finale de la Coupe du monde.