OTTAWA - Moins de deux jours après avoir vu ses Sénateurs d'Ottawa être balayés au premier tour des séries éliminatoires par les Penguins de Pittsburgh, le directeur général Bryan Murray avait déjà commencé à dresser une liste de choses à faire.

Il cherchera notamment à embaucher un entraîneur-chef pour lui succéder derrière le banc, à se départir du gardien Ray Emery et à ajouter quelques joueurs-clés à sa formation afin d'éviter une répétition de la désastreuse fin de campagne que l'équipe de la capitale fédérale vient de connaître.

Murray a rencontré les médias afin de dresser le bilan de la saison en compagnie du propriétaire Eugene Melnyk et du président Roy Mlakar, vendredi à la Place Banque Scotia, là où les Sénateurs sont devenus la première équipe à être éliminée des séries ce printemps.

Pendant que Melnyk, un propriétaire étroitement impliqué dans les activités de l'équipe, s'est dit "dévasté" à titre de partisan et "déçu" à titre de propriétaire, il a offert son soutien entier à Murray - en mots et en argent aussi - même si Ottawa vient de subir sa sortie la plus rapide dans les 11 saisons où l'équipe s'est qualifiée pour les séries d'après-saison.

"Il semble que le plafond salarial va augmenter, ce qui signifie que Bryan aura plus de fonds qu'il pourra dépenser à sa guise", a déclaré Melnyk, qui donnera à Murray carte blanche pour l'embauche de joueurs et d'un nouvel entraîneur - pour la deuxième année de suite.

"Premièrement, je prévois commencer les recherches pour un entraîneur immédiatement, a dit Murray. Nous ferons de notre mieux pour trouver le bon candidat."

L'an dernier, quand Murray a quitté le banc pour prendre la relève de John Muckler, qui avait été congédié du poste de d.g., il avait promu John Paddock au poste d'entraîneur-chef.

Sauf qu'à la suite de l'excellent début de saison des siens qui a été suivi d'une glissade sans fin, Paddock a été remercié en février et Murray a dû revenir derrière le banc.

Et après les démêlés qu'il y a eu entre Paddock et Emery, ce qui a alimenté les rumeurs de dissension dans le vestiaire, Murray a dit vouloir mettre la main sur un entraîneur à la personnalité forte.

"Je pense que nous avons besoin de quelqu'un qui exigera que tous les joueurs rendent des comptes, qu'ils fassent preuve de discipline et tirent tous dans la même direction au plan du jeu, et qui sera prêt à intervenir de la bonne façon, au bon moment - ce qui signifie, plus précisément, que si tu ne joues pas bien, tu devras rester sur les lignes de côté pendant une journée ou deux, a-t-il dit. C'est plutôt ça que j'ai vu cette année, plus que tout autre chose.

"Plusieurs choses sont survenues qui ont fait que les joueurs ont senti qu'ils avaient la permission de laisser aller, et nous n'avons pas corrigé les choses au bon moment."

Selon les rumeurs, les candidats possibles vont de l'entraîneur des Red Wings de Detroit Mike Babcock aux anciens pilotes de la LNH Pat Burns et Pat Quinn, en passant par l'actuel entraîneur des Remparts de Québec dans la LHJMQ, Patrick Roy.

Murray a dit par ailleurs vouloir mettre la main sur un défenseur mobile qui fera bien circuler la rondelle, et un attaquant qui pourra alléger la tâche des Daniel Alfredsson, Dany Heatley et Jason Spezza.

"Je pense que nous devons, par la voie d'une transaction ou le marché des joueurs autonomes, embaucher un joueur pour notre deuxième trio."

Au sujet d'Emery, Murray a dit qu'il tentera d'échanger le gardien de 25 ans dans le but d'obtenir quelque chose en retour, plutôt que de simplement racheter les deux années qui restent à son contrat.

Murray a indirectement admis, sans le nommer, qu'Emery avait été une distraction importante au sein de l'équipe cet hiver.

"Il y a eu des histoires qui ont été dites, je pense que vous savez de qui il s'agit, a dit Murray. Je ne sais pas d'où c'est sorti, de quelles histoires il s'agit au juste et qui d'autre aurait été impliqué. Je sais qu'il y a un individu dont on a beaucoup parlé.

"Leur mode de vie est un facteur important dans tout cela et j'ai beaucoup discuté avec les joueurs, en leur disant que leur comportement, leurs commentaires aux médias, leurs commentaires sur leurs coéquipiers, leur attitude un peu partout dans la ville, est un reflet de l'équipe. Nous voulons de bonnes gens avec le club et c'est ce que nous tenterons d'ajouter à l'équipe cet été."