Encore beaucoup de questions
Hockey jeudi, 23 avr. 2009. 20:22 samedi, 14 déc. 2024. 04:56
Après un après-midi complet où on a dressé le bilan de la dernière saison du Canadien, il reste encore beaucoup de questions sans réponse.
Premièrement, quel sera le statut de Bob Gainey la saison prochaine?
Gainey a mentionné qu'il ne savait pas s'il reviendrait derrière le banc de l'équipe, mais qu'il a toujours le désir d'agir comme directeur général de la formation. Ce sera au propriétaire, George Gillet ou un autre, de décider de son sort avec l'organisation.
En analysant de près la situation, j'en viens à la conclusion que Gainey ne mérite pas d'être l'entraîneur-chef du Canadien la saison prochaine. Il a renvoyé Guy Carbonneau parce qu'il ne livrait pas la marchandise et qu'il n'était pas à la hauteur de la situation. Force est de constater que Gainey ne l'était pas non plus lorsqu'il a pris les rennes de l'équipe. Pour cette raison, il ne mérite pas de garder le poste d'entraîneur.
Pour ce qui est du poste de D.G., les gens au sein de la direction sont les mieux placés pour analyser le travail de Gainey. C'est certain que les attentes à l'endroit de l'équipe étaient élevées et que Gainey n'a pas atteint les objectifs fixés en début de saison. Il faut cependant garder en tête qu'il devait peut-être travailler avec des contraintes qu'on ne connaissait pas.
Une chose est certaine, la reconstruction du Canadien débutera la journée où on aura statué sur le sort de Bob Gainey.
Le visage de l'équipe
On ne sait pas à quoi ressemblera le visage de l'équipe la saison prochaine puisqu'il y a présentement 11 joueurs autonomes au sein de la formation.
Selon moi, il s'agit d'une situation parfaite pour reconstruire l'équipe. Cela permettra au nouvel entraîneur de modeler une équipe à son image.
Bob Gainey avait planifié cette situation. Cette saison était la dernière du plan quinquennal qu'il avait annoncé lors de son embauche. Le Canadien est présentement comme un duplex vide et le propriétaire a maintenant le loisir de choisir les nouveaux locataires qui y habiteront.
On a beaucoup reproché à Gainey de ne pas bouger lors des périodes de transactions et de chasse aux joueurs autonomes. Son plan était clair et il désirait probablement garder intact le portrait général de son équipe pour cette saison.
Donc, le plan quinquennal ayant connu une fin désastreuse, il est temps de prendre des décisions quant à l'orientation à donner au Canadien. Selon moi, il est temps que les jeunes prennent la relève.
C'est vrai, le plus gros problème de la dernière saison a été que les jeunes n'ont pas répondu aux attentes de la direction. On doit donc changer la façon de faire et déterminer d'avance le rôle de chaque jeune joueur, un peu comme l'a fait Boston avec Michael Ryder. Il s'agit d'un attaquant offensif, Claude Julien l'a donc placé sur une bonne ligne d'attaque dans le but de le faire produire offensivement.
Dans le camp du Canadien, il faut déterminer qui sera le joueur de centre numéro un. Il faut également dénicher un ailier droit pour évoluer sur le premier trio. Alex Kovalev n'a plus ce qu'il faut pour être notre ailier droit de premier plan et il faudrait trouver quelqu'un pour occuper ce poste.
Il faut donc déterminer quels jeunes dans l'organisation sont aptes à remplir ces rôles. L'organisation doit développer ses espoirs afin qu'ils performent dans un rôle bien précis.
Si des doutes subsistent quant à l'avenir de plusieurs attaquants, le Canadien n'a pas de questions à se poser devant le filet. Carey Price est un gardien de but numéro un et le gardien d'avenir de l'organisation. Bob Gainey n'a jamais bronché et a continué à croire en Price. Depuis qu'il l'a repêché, il a tout fait pour en faire son gardien partant. Les échanges de José Théodore et de Cristobal Huet ont confirmé que Price est l'homme de confiance de Gainey, et il s'agit d'une très bonne décision.
Ce que plusieurs partisans du Canadien ne comprennent pas, c'est que les performances de Price sont comparables à celles des actions placées en bourse. Il ne faut pas s'attendre à des miracles demain matin! Les résultats se feront sentir à long terme.
Carey Price sera un gardien de premier plan dans la LNH. Il a tout pour réussir! Son apprentissage s'est bien déroulé lors de sa première année. Cette saison a été plus difficile, mais je suis confiant que c'est le gardien de l'avenir de l'organisation.
En terminant, on a assisté à un vrai cirque médiatique en cette journée de bilan. Certains croient que ça dépasse les bornes, et que Bob Gainey aura de la difficulté à faire signer des contrats à certains joueurs autonomes qui appréhendent toute cette pression médiatique.
Si la pression médiatique était un facteur, il n'y aurait pas un joueur de baseball qui voudrait jouer pour les Yankees de New York ou les Red Sox de Boston. Un sportif professionnel doit vivre avec les bons et les moins bons côtés de son métier.
Aucun joueur n'est déçu de voir son nom dans le journal pour des raisons positives. À l'opposé, le joueur doit faire face à la musique lorsque ses performances sont moins glorieuses. Les joueurs qui ont des tripes sont capables de vivre avec la pression.
Propos recueillis par Benoit Beaudoin
Premièrement, quel sera le statut de Bob Gainey la saison prochaine?
Gainey a mentionné qu'il ne savait pas s'il reviendrait derrière le banc de l'équipe, mais qu'il a toujours le désir d'agir comme directeur général de la formation. Ce sera au propriétaire, George Gillet ou un autre, de décider de son sort avec l'organisation.
En analysant de près la situation, j'en viens à la conclusion que Gainey ne mérite pas d'être l'entraîneur-chef du Canadien la saison prochaine. Il a renvoyé Guy Carbonneau parce qu'il ne livrait pas la marchandise et qu'il n'était pas à la hauteur de la situation. Force est de constater que Gainey ne l'était pas non plus lorsqu'il a pris les rennes de l'équipe. Pour cette raison, il ne mérite pas de garder le poste d'entraîneur.
Pour ce qui est du poste de D.G., les gens au sein de la direction sont les mieux placés pour analyser le travail de Gainey. C'est certain que les attentes à l'endroit de l'équipe étaient élevées et que Gainey n'a pas atteint les objectifs fixés en début de saison. Il faut cependant garder en tête qu'il devait peut-être travailler avec des contraintes qu'on ne connaissait pas.
Une chose est certaine, la reconstruction du Canadien débutera la journée où on aura statué sur le sort de Bob Gainey.
Le visage de l'équipe
On ne sait pas à quoi ressemblera le visage de l'équipe la saison prochaine puisqu'il y a présentement 11 joueurs autonomes au sein de la formation.
Selon moi, il s'agit d'une situation parfaite pour reconstruire l'équipe. Cela permettra au nouvel entraîneur de modeler une équipe à son image.
Bob Gainey avait planifié cette situation. Cette saison était la dernière du plan quinquennal qu'il avait annoncé lors de son embauche. Le Canadien est présentement comme un duplex vide et le propriétaire a maintenant le loisir de choisir les nouveaux locataires qui y habiteront.
On a beaucoup reproché à Gainey de ne pas bouger lors des périodes de transactions et de chasse aux joueurs autonomes. Son plan était clair et il désirait probablement garder intact le portrait général de son équipe pour cette saison.
Donc, le plan quinquennal ayant connu une fin désastreuse, il est temps de prendre des décisions quant à l'orientation à donner au Canadien. Selon moi, il est temps que les jeunes prennent la relève.
C'est vrai, le plus gros problème de la dernière saison a été que les jeunes n'ont pas répondu aux attentes de la direction. On doit donc changer la façon de faire et déterminer d'avance le rôle de chaque jeune joueur, un peu comme l'a fait Boston avec Michael Ryder. Il s'agit d'un attaquant offensif, Claude Julien l'a donc placé sur une bonne ligne d'attaque dans le but de le faire produire offensivement.
Dans le camp du Canadien, il faut déterminer qui sera le joueur de centre numéro un. Il faut également dénicher un ailier droit pour évoluer sur le premier trio. Alex Kovalev n'a plus ce qu'il faut pour être notre ailier droit de premier plan et il faudrait trouver quelqu'un pour occuper ce poste.
Il faut donc déterminer quels jeunes dans l'organisation sont aptes à remplir ces rôles. L'organisation doit développer ses espoirs afin qu'ils performent dans un rôle bien précis.
Si des doutes subsistent quant à l'avenir de plusieurs attaquants, le Canadien n'a pas de questions à se poser devant le filet. Carey Price est un gardien de but numéro un et le gardien d'avenir de l'organisation. Bob Gainey n'a jamais bronché et a continué à croire en Price. Depuis qu'il l'a repêché, il a tout fait pour en faire son gardien partant. Les échanges de José Théodore et de Cristobal Huet ont confirmé que Price est l'homme de confiance de Gainey, et il s'agit d'une très bonne décision.
Ce que plusieurs partisans du Canadien ne comprennent pas, c'est que les performances de Price sont comparables à celles des actions placées en bourse. Il ne faut pas s'attendre à des miracles demain matin! Les résultats se feront sentir à long terme.
Carey Price sera un gardien de premier plan dans la LNH. Il a tout pour réussir! Son apprentissage s'est bien déroulé lors de sa première année. Cette saison a été plus difficile, mais je suis confiant que c'est le gardien de l'avenir de l'organisation.
En terminant, on a assisté à un vrai cirque médiatique en cette journée de bilan. Certains croient que ça dépasse les bornes, et que Bob Gainey aura de la difficulté à faire signer des contrats à certains joueurs autonomes qui appréhendent toute cette pression médiatique.
Si la pression médiatique était un facteur, il n'y aurait pas un joueur de baseball qui voudrait jouer pour les Yankees de New York ou les Red Sox de Boston. Un sportif professionnel doit vivre avec les bons et les moins bons côtés de son métier.
Aucun joueur n'est déçu de voir son nom dans le journal pour des raisons positives. À l'opposé, le joueur doit faire face à la musique lorsque ses performances sont moins glorieuses. Les joueurs qui ont des tripes sont capables de vivre avec la pression.
Propos recueillis par Benoit Beaudoin