Encore des croûtes à manger
Hockey mardi, 13 nov. 2012. 14:33 samedi, 14 déc. 2024. 12:41
Du mordant, voilà ce qui a manqué aux Bulldogs d'Hamilton contre le Crunch de Syracuse, vendredi soir dernier, au domicile de la maison mère.
Face à une équipe expérimentée, les espoirs club-école du Canadien ont en effet démontré qu'ils ont encore des croûtes à manger avant de prétendre sérieusement à la LNH, s'inclinant par la marque de 4 à 1.
Et n'eût été la performance brillante du gardien Robert Mayer, les Bulldogs auraient sans doute été dominés davantage au tableau indicateur. L'ancien des Sea Dogs de Saint John dans la LHJMQ a été tout simplement phénoménal. Le Canadien a-t-il un autre joyau caché à la Jaroslav Halak dans son organisation? N'allons pas trop vite
N'empêche, Mayer a un potentiel certain. Peut-être accepterait-il un jour un poste de gardien numéro deux avec le Canadien, derrière Carey Price. Il serait toutefois dommage qu'il n'obtienne pas une réelle chance à titre de numéro un ailleurs dans la LNH un de ces jours.
Outre Mayer, rares sont les joueurs des Bulldogs à avoir démontré l'étendue de leur talent au Centre Bell en fin de semaine. Fidèle à son habitude, Brendan Gallagher a toutefois été l'un d'entre eux. Ne reculant devant rien, le petit attaquant a fait preuve d'intensité et c'est sans doute l'espoir des Bulldogs s'approchant le plus de la LNH. Ce n'est cependant pas à lui de transporter l'équipe sur ses épaules.
Certains vétérans se doivent en effet de démontrer un peu de chien. Je pense entre autres à Aaron Palushaj. S'il veut prouver qu'il appartient au circuit Bettman, il a intérêt à dominer les autres joueurs de la Ligue américaine, ce qui n'est présentement pas le cas. Au sein d'une équipe aussi jeune que celle des Bulldogs, la contribution attendue de Palushaj fait cruellement défaut.
L'unité défensive des Bulldogs a quant à elle offert un rendement ordinaire face au Crunch. Brendon Nash a notamment mal paru sur plusieurs jeux, forçant Mayer à se surpasser. Le géant Jarred Tinordi manque pour sa part de rapidité, mais on ne peut pas dire qu'il ne prend pas ses responsabilités sur le plan physique. Il s'est d'ailleurs porté à la défense de son coéquipier Michaël Bournival en jetant les gants.
Malgré cela, les Bulldogs n'ont jamais été en mesure de neutraliser l'attaque du Crunch, spécialement le trio formé d'Ondrej Palat, Richard Panik et Tyler Johnson. À chaque présence sur la patinoire, ces derniers ont contrôlé le jeu profondément en territoire des Bulldogs. Pas de doute, cette unité pourrait évoluer demain matin dans la LNH.
Sylvain Lefebvre et son personnel d'entraîneurs ont donc plusieurs correctifs à apporter. Certains joueurs ont éprouvé leur part de difficulté en situation d'un contre un. Le système de jeu préconisé a beau être hermétique, si un joueur perd une bataille à un contre un, il y a nécessairement des failles et d'éventuelles chances de marquer.
Un rêve pas si lointain
Du côté du Crunch, Jean-Philippe Côté n'est pas passé inaperçu. Au moyen d'une percutante mise en échec légale qui a envoyé l'espoir du Canadien Blake Geoffrion à l'hôpital, le défenseur québécois a une fois de plus prouvé qu'il mérite sa chance dans la grande ligue.
Dès que le train Côté pose les patins sur la patinoire, les joueurs adverses ont tout intérêt à lever la tête. Doté d'un bon coup de patin, il est de plus en mesure d'assurer une excellente couverture sur les bons patineurs adverses, une qualité essentielle pour tout arrière désireux de graduer dans la LNH et d'y faire sa place.
Côté lit bien le jeu, de sorte qu'il se positionne au bon endroit au bon moment, comme ce fut le cas aux dépens de Geoffrion. Pendant une fraction de seconde, l'espoir du Canadien a baissé la tête pour fixer la rondelle du regard, ce qui a permis à Côté de le frapper le long de la rampe. C'est bien beau de vouloir plaquer l'adversaire, il faut faire preuve de synchronisme pour réussir un jeu pareil.
Tout à fait conscient de ses limites, Côté est le type de joueur dont a besoin le Canadien et toute autre formation de la LNH. Le genre de gars craint de l'adversaire et qu'on ne déjoue pas aisément à un contre un.
Bien qu'il n'ait joué que huit matchs en carrière dans la LNH malgré ses 30 ans, Côté confiait cette semaine qu'il espère toujours renouer un jour avec le circuit Bettman. Un rêve pas si lointain après tout
*Propos recueillis par Mikaël Filion
Face à une équipe expérimentée, les espoirs club-école du Canadien ont en effet démontré qu'ils ont encore des croûtes à manger avant de prétendre sérieusement à la LNH, s'inclinant par la marque de 4 à 1.
Et n'eût été la performance brillante du gardien Robert Mayer, les Bulldogs auraient sans doute été dominés davantage au tableau indicateur. L'ancien des Sea Dogs de Saint John dans la LHJMQ a été tout simplement phénoménal. Le Canadien a-t-il un autre joyau caché à la Jaroslav Halak dans son organisation? N'allons pas trop vite
N'empêche, Mayer a un potentiel certain. Peut-être accepterait-il un jour un poste de gardien numéro deux avec le Canadien, derrière Carey Price. Il serait toutefois dommage qu'il n'obtienne pas une réelle chance à titre de numéro un ailleurs dans la LNH un de ces jours.
Outre Mayer, rares sont les joueurs des Bulldogs à avoir démontré l'étendue de leur talent au Centre Bell en fin de semaine. Fidèle à son habitude, Brendan Gallagher a toutefois été l'un d'entre eux. Ne reculant devant rien, le petit attaquant a fait preuve d'intensité et c'est sans doute l'espoir des Bulldogs s'approchant le plus de la LNH. Ce n'est cependant pas à lui de transporter l'équipe sur ses épaules.
Certains vétérans se doivent en effet de démontrer un peu de chien. Je pense entre autres à Aaron Palushaj. S'il veut prouver qu'il appartient au circuit Bettman, il a intérêt à dominer les autres joueurs de la Ligue américaine, ce qui n'est présentement pas le cas. Au sein d'une équipe aussi jeune que celle des Bulldogs, la contribution attendue de Palushaj fait cruellement défaut.
L'unité défensive des Bulldogs a quant à elle offert un rendement ordinaire face au Crunch. Brendon Nash a notamment mal paru sur plusieurs jeux, forçant Mayer à se surpasser. Le géant Jarred Tinordi manque pour sa part de rapidité, mais on ne peut pas dire qu'il ne prend pas ses responsabilités sur le plan physique. Il s'est d'ailleurs porté à la défense de son coéquipier Michaël Bournival en jetant les gants.
Malgré cela, les Bulldogs n'ont jamais été en mesure de neutraliser l'attaque du Crunch, spécialement le trio formé d'Ondrej Palat, Richard Panik et Tyler Johnson. À chaque présence sur la patinoire, ces derniers ont contrôlé le jeu profondément en territoire des Bulldogs. Pas de doute, cette unité pourrait évoluer demain matin dans la LNH.
Sylvain Lefebvre et son personnel d'entraîneurs ont donc plusieurs correctifs à apporter. Certains joueurs ont éprouvé leur part de difficulté en situation d'un contre un. Le système de jeu préconisé a beau être hermétique, si un joueur perd une bataille à un contre un, il y a nécessairement des failles et d'éventuelles chances de marquer.
Un rêve pas si lointain
Du côté du Crunch, Jean-Philippe Côté n'est pas passé inaperçu. Au moyen d'une percutante mise en échec légale qui a envoyé l'espoir du Canadien Blake Geoffrion à l'hôpital, le défenseur québécois a une fois de plus prouvé qu'il mérite sa chance dans la grande ligue.
Dès que le train Côté pose les patins sur la patinoire, les joueurs adverses ont tout intérêt à lever la tête. Doté d'un bon coup de patin, il est de plus en mesure d'assurer une excellente couverture sur les bons patineurs adverses, une qualité essentielle pour tout arrière désireux de graduer dans la LNH et d'y faire sa place.
Côté lit bien le jeu, de sorte qu'il se positionne au bon endroit au bon moment, comme ce fut le cas aux dépens de Geoffrion. Pendant une fraction de seconde, l'espoir du Canadien a baissé la tête pour fixer la rondelle du regard, ce qui a permis à Côté de le frapper le long de la rampe. C'est bien beau de vouloir plaquer l'adversaire, il faut faire preuve de synchronisme pour réussir un jeu pareil.
Tout à fait conscient de ses limites, Côté est le type de joueur dont a besoin le Canadien et toute autre formation de la LNH. Le genre de gars craint de l'adversaire et qu'on ne déjoue pas aisément à un contre un.
Bien qu'il n'ait joué que huit matchs en carrière dans la LNH malgré ses 30 ans, Côté confiait cette semaine qu'il espère toujours renouer un jour avec le circuit Bettman. Un rêve pas si lointain après tout
*Propos recueillis par Mikaël Filion