Faire face à l'adversité
Hockey mardi, 29 mai 2012. 13:13 mercredi, 11 déc. 2024. 13:33
Vous savez sans doute déjà que la finale de la LNH qui s'amorce demain est inattendue. Deux équipes qui ont défié la logique, qu'on n'attendait pas. Une qui a fini huitième de son association et qui a changé de patron derrière le banc en cours de route; l'autre reconnue au fil des ans pour être plate, sans « gros nom » à la ligne bleue et avec un gardien vieillissant. Vous êtes-vous attardé à savoir, ou plutôt à admirer de quelle façon ses formations ont fait face à l'adversité?
Ce qui m'amène à prendre un long détour, mais assurez-vous, je bouclerai la boucle, éventuellement. Éventuellement, car pour moi le hockey n'est qu'un parallèle de ce qui se passe ailleurs, dans notre société et dans le sport en général.
L'adversité, tel que je l'ai vécu à travers un parcours parsemé de succès, rempli d'obstacles marqué par plusieurs défaites m'a façonné. Aujourd'hui je considère l'adversité comme ma compagne la plus précieuse. Parce qu'elle a influencé mes actions, mais surtout forgé mon caractère et rempli mon cœur d'émotions avec lesquelles il est parfois difficile de composer dans d'autres circonstances. Le dernier week-end sportif a été riche, très riche même en exemples probants, mais parfois aux antipodes, d'adversité affrontée.
En Italie, Ryder Hesjedal portait le poids d'une nation, à quelques heures de réaliser ce qu'aucun cycliste canadien n'avait pu réaliser jusqu'ici : mettre la main sur un Grand Tour (Giro, Tour de France et Vuelta). Il a de l'affronté seul (oui le cyclisme est un sport d'équipe) les sommets enneigés des dolomites alors que même les autres favoris s'entendaient pour le laisser à lui-même dans une stratégie de course connue. Ses adversaires les plus sérieux ont tous tenté de l'endormir en le déclarant gagnant alors qu'il était deuxième au classement général et qu'il restait un contre-la-montre serré dans les rues de Milan. Grâce au deuxième plus petit écart de toute l'histoire du Giro, il a accepté le défi et coiffé le détenteur du maillot rose, Joaquin Rodriguez, qui a connu une excellente journée dans une discipline qui n'est pas sa favorite. Même Steve Bauer avouait ne pas avoir été capable de composer avec la pression qui accompagnait le titre de leader et de favori lorsqu'il a passé quelques jours en jaune au Tour de France. Pour Hesjedal, il a défié l'histoire et a connu la consécration.
Parlons-en de consécration. On attendait celle de Bute, elle n'est pas venue. Bute est sans taches, homme affable et humble, travailleur acharné, étudiant modèle de son sport, boxeur discipliné. Je ne vous dirai pas ici que Bute a mal réagi face à l'adversité. Je vous dirai cependant que ses obstacles et ses embuches il les vit maintenant et pour les prochaines semaines. La défaite fait partie du processus d'apprentissage de tout athlète, se relever suite à celle-ci aussi. Facilement dit, le faire peut être autre chose. On se questionne sur tout, parce que quoiqu'en pense la masse, il n'y a pas plus fier qu'un athlète qui fait partie de l'élite. Il n'y a pas un chèque ou un hôtel luxueux qui puisse appliquer assez de baume sur une telle plaie. Dans ce cheminement il deviendra meilleur. Dans le ring et dans la vie.
Que dire du parcours des Cataractes de Shawinigan qui ont du ruminer pendant plus de trente jours leur défaite aux mains des Saguenéens de Chicoutimi avant de revenir plus fort et se lever devant les puissances de la LCH. Chapeau à mon premier co-chambreur au hockey professionnel à Hershey, Éric Veilleux, d'avoir gardé le cap et mené son équipe aux grands honneurs.
Me voilà de retour à la case départ. Les Kings ont connus l'adversité dès les derniers matchs de saison régulière alors qu'ils ont dû se battre bec et ongles pour se tailler une place en séries. Jonathan Quick a cheminé depuis ses premières rencontres dans la ligue de la côte Est. La ligne bleue « sans nom » des Devils a défié les pronostics y compris la surprise offensive Bryce Salvador qui a raté plus que sa part de temps de jeu à cause de blessures diverses au cours des dernières années. Je laisse donc aux autres les analyses « préfinale » et je compte bien profiter de chaque instant de cette conquête de la coupe Stanley par une équipe qui ne l'aura pas volée!!!
Ce qui m'amène à prendre un long détour, mais assurez-vous, je bouclerai la boucle, éventuellement. Éventuellement, car pour moi le hockey n'est qu'un parallèle de ce qui se passe ailleurs, dans notre société et dans le sport en général.
L'adversité, tel que je l'ai vécu à travers un parcours parsemé de succès, rempli d'obstacles marqué par plusieurs défaites m'a façonné. Aujourd'hui je considère l'adversité comme ma compagne la plus précieuse. Parce qu'elle a influencé mes actions, mais surtout forgé mon caractère et rempli mon cœur d'émotions avec lesquelles il est parfois difficile de composer dans d'autres circonstances. Le dernier week-end sportif a été riche, très riche même en exemples probants, mais parfois aux antipodes, d'adversité affrontée.
En Italie, Ryder Hesjedal portait le poids d'une nation, à quelques heures de réaliser ce qu'aucun cycliste canadien n'avait pu réaliser jusqu'ici : mettre la main sur un Grand Tour (Giro, Tour de France et Vuelta). Il a de l'affronté seul (oui le cyclisme est un sport d'équipe) les sommets enneigés des dolomites alors que même les autres favoris s'entendaient pour le laisser à lui-même dans une stratégie de course connue. Ses adversaires les plus sérieux ont tous tenté de l'endormir en le déclarant gagnant alors qu'il était deuxième au classement général et qu'il restait un contre-la-montre serré dans les rues de Milan. Grâce au deuxième plus petit écart de toute l'histoire du Giro, il a accepté le défi et coiffé le détenteur du maillot rose, Joaquin Rodriguez, qui a connu une excellente journée dans une discipline qui n'est pas sa favorite. Même Steve Bauer avouait ne pas avoir été capable de composer avec la pression qui accompagnait le titre de leader et de favori lorsqu'il a passé quelques jours en jaune au Tour de France. Pour Hesjedal, il a défié l'histoire et a connu la consécration.
Parlons-en de consécration. On attendait celle de Bute, elle n'est pas venue. Bute est sans taches, homme affable et humble, travailleur acharné, étudiant modèle de son sport, boxeur discipliné. Je ne vous dirai pas ici que Bute a mal réagi face à l'adversité. Je vous dirai cependant que ses obstacles et ses embuches il les vit maintenant et pour les prochaines semaines. La défaite fait partie du processus d'apprentissage de tout athlète, se relever suite à celle-ci aussi. Facilement dit, le faire peut être autre chose. On se questionne sur tout, parce que quoiqu'en pense la masse, il n'y a pas plus fier qu'un athlète qui fait partie de l'élite. Il n'y a pas un chèque ou un hôtel luxueux qui puisse appliquer assez de baume sur une telle plaie. Dans ce cheminement il deviendra meilleur. Dans le ring et dans la vie.
Que dire du parcours des Cataractes de Shawinigan qui ont du ruminer pendant plus de trente jours leur défaite aux mains des Saguenéens de Chicoutimi avant de revenir plus fort et se lever devant les puissances de la LCH. Chapeau à mon premier co-chambreur au hockey professionnel à Hershey, Éric Veilleux, d'avoir gardé le cap et mené son équipe aux grands honneurs.
Me voilà de retour à la case départ. Les Kings ont connus l'adversité dès les derniers matchs de saison régulière alors qu'ils ont dû se battre bec et ongles pour se tailler une place en séries. Jonathan Quick a cheminé depuis ses premières rencontres dans la ligue de la côte Est. La ligne bleue « sans nom » des Devils a défié les pronostics y compris la surprise offensive Bryce Salvador qui a raté plus que sa part de temps de jeu à cause de blessures diverses au cours des dernières années. Je laisse donc aux autres les analyses « préfinale » et je compte bien profiter de chaque instant de cette conquête de la coupe Stanley par une équipe qui ne l'aura pas volée!!!