À 27 ans, Brad Marchand est encore dans la fleur de l’âge. Mais au sein de l’édition 2016 d’Équipe Canada, il peut presque être considéré comme un petit vieux.  

« C’est effectivement une équipe très jeune! », approuvait l’attaquant des Bruins de Boston, incapable de réprimer un éclat de rire, lundi.

Marchand, qui soufflera sa 28e bougie le 11 mai, au lendemain d’un match contre la Biélorussie, sera le quatrième joueur le plus âgé de l’Unifolié cette année au Championnat du monde.  

« Avant que Brass [Derik Brassard] et [Corey] Perry ne rejoignent l’équipe, je crois que j’étais l’un des plus vieux. C’est un sentiment différent de ce que j’ai connu dans le passé, mais il fallait bien que ça finisse par arriver un jour. »

Seulement cinq des joueurs qui seront à la disposition de l’entraîneur Bill Peters au moment où le Canada partira à la défense de son titre vendredi contre les États-Unis – le tournoi sera présenté sur les ondes de RDS – sont âgés de plus de 25 ans. Perry, le seul trentenaire de l’équipe, mène un trio d’attaquants aguerris avec Brassard et Marchand. Le défenseur Chris Tanev, 26 ans, et le gardien Cam Talbot, 28 ans, complètent ce petit groupe de leaders.

La formation canadienne affichera une moyenne d’âge de 23,7 ans et comptera notamment sur les services de quatre joueurs qui viennent de compléter leur première saison complète dans la Ligue nationale, le cadet du lot étant Connor McDavid.

« C’est vrai qu’il y a beaucoup de jeunes visages, constate le défenseur recrue des Canucks de Vancouver Ben Hutton. Pour moi, c’est bien, ça m’aide à me sentir un peu plus à l’aise. Mais en même temps, les plus vieux nous ont aidés à nous intégrer dès notre arrivée. »

« C’est pas mal cool, apprécie Max Domi, 21 ans. L’équipe est jeune, mais plusieurs gars ont vécu l’expérience dans le passé, alors j’essaie de les observer et de trouver ma place le plus vite possible. »  

« Tous les gars sont assez matures, a remarqué Ryan O’Reilly, 25 ans. Malgré leur âge, ça se voit qu’ils possèdent une certaine dose d’expérience et ils sont tous talentueux. Ils occuperont tous des rôles importants pour nous et ça ne m’inquiète pas du tout. »

Les Canadiens sont débarqués à Prague la semaine dernière pour y amorcer leur préparation. Ils disputeront un match préparatoire contre la République tchèque mardi avant de s’envoler pour Saint-Pétersbourg, en Russie, où ils livreront leurs matchs de la ronde préliminaire.

Des liens à tisser

Les membres d’Équipe Canada disposent donc de peu de temps pour se familiariser avec leurs nouveaux coéquipiers avant le début d’une compétition où l’esprit de corps prime souvent sur le talent.

« Je crois que tout le monde a déjà fait partie d’une expérience similaire et la chose la plus importante, c’est de former un groupe uni le plus rapidement possible, croit Reinhart. Et c’est ce qu’on s’est appliqué à faire lors des derniers jours. C’est primordial dans un tournoi comme celui-là. »

« On passe notre temps ensemble depuis que l’avion a atterri. On va le jouer à l’oreille, mais déjà, tout le monde s’entend bien, affirme Brendan Gallagher. Et avec le talent qu’il y a ici, je suis sûr que ça ne sera pas trop long pour qu’on se retrouve sur la même longueur d’onde. »  

« En arrivant ici, je ne connaissais personne d’autre que Tanev, mon coéquipier, avoue Hutton. Mais après quelques jours seulement, je me sens à l’aise d’aller m’asseoir avec n’importe qui pour diner. La chimie est très bonne jusqu’à maintenant. »

O’Reilly, Taylor Hall et Matt Duchene sont les seuls joueurs qui ont vécu la conquête de l’or en 2015.

Le Canada amorcera son tournoi avec une séquence de trois matchs en quatre jours contre les États-Unis, la Hongrie et la Biélorussie. Suivront des affrontements contre l’Allemagne, la Slovaquie, la France et la Finlande.