Marie-Philip Poulin a conclu la saison au sommet des pointeuses de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF) avec une récolte de 37 points en 23 matchs.

Pour une deuxième année de suite, l'attaquante des Canadiennes de Montréal a remporté le titre de joueuse par excellence de la Ligue et le trophée Jayna-Hefford, remis à la joueuse par excellence selon ses paires.

Malgré son talent offensif indéniable, ce n'est pas de s'inscrire à la feuille de pointage qui apporte le plus de satisfaction à Marie-Philip Poulin.

« Pour être honnête, bloquer un lancer, d'entendre le banc crier après, c'est vraiment quelque chose qui me rend heureuse. Compter des buts, c'est toujours plaisant, mais prendre fierté dans les jeux défensifs, j'aime vraiment ça », a indiqué la capitaine des Canadiennes.

Au cours des dernières années, la Beauceronne de 25 ans est devenue une joueuse encore plus complète, ce qui lui a notamment permis d'être nommée capitaine des Canadiennes et de la formation nationale.

« C'est un très bel honneur, mais la lettre ne définit pas. Nous sommes toutes des leaders dans l'équipe. Nous avons participé à des championnats chacune de notre côté », a affirmé Poulin.

« Sa plus belle évolution au cours des deux dernières années, c'est au niveau leadership. Je suis tellement fière de la capitaine qu'elle est devenue. C'est une fille qui rassemble l'équipe », a mentionné la meilleure pointeuse de l’histoire de la LCHF, Caroline Ouellette.

« Il n'y avait aucun doute que Marie-Philip allait être notre capitaine, même si elle est plus jeune que beaucoup de nous. Elle a eu beaucoup de pression dès un jeune âge en raison de son talent et de ce qu'elle a fait à Vancouver et à Sotchi. Automatiquement, tu reçois un rôle de leader. Personnellement, je ne crois pas qu'elle était prête à recevoir ça », a convenu la gardienne Charline Labonté.

L'attaquante a donc beaucoup cheminé depuis qu'elle s'est jointe aux Canadiennes, il y a deux ans. Elle arrivait de l'Université de Boston où les joueuses sont traitées aux petits oignons. D'ailleurs, le fait d'être moins encadrée l'effrayait un peu à l'époque. Mais avec les commanditaires et le brevet d'Équipe Canada, elle n'a pas besoin de travailler, contrairement à la majorité de ses coéquipières.

« J'ai eu une belle transition. J'ai eu des gens qui m'ont aidé beaucoup. J'habite avec ma coéquipière Karell Émard. Nous avons beaucoup de plaisir. J'ai une belle routine. Je m'entraîne au Stade olympique. Nous sommes sur la glace quatre fois par semaine. Je vis le rêve un petit peu. Je suis très chanceuse », a estimé Poulin.

Les Canadiennes seront privées de leur meilleure pointeuse et de leur capitaine, la saison prochaine. Marie-Philip Poulin déménagera à Calgary, comme ses coéquipières de l'Équipe nationale, afin de se préparer en vue des Jeux de Pyeongchang.