Hockey Canada a payé 7,6 millions $ en règlements à l'amiable
OTTAWA - Brian Cairo, dirigeant principal des finances de Hockey Canada, a révélé que neuf règlements ont été conclus depuis 1989, pour un montant total de 7,6 millions $ pigé dans le fonds national d'équité.
Le dirigeant principal des finances de Hockey Canada, Brian Cairo, a précisé que de ce montant, 6,8 millions $ sont liés à l'affaire Graham James. Ce dernier a plaidé coupable en 1997 et en 2011 à différentes accusations d'agressions sexuelles sur des joueurs, dont certains d'âge mineur, au niveau junior dans les années 1980 et 1990.
Hockey Canada, la Ligue de l'Ouest et d'autres organisations avaient aussi été visées par une poursuite au civil contre James en 1999. L'affaire avait été réglée à l'amiable en 2003.
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Plusieurs autres bonzes du hockey canadien avaient également été convoqués devant le comité, y compris le président de la Ligue canadienne de hockey (LCH), Dan MacKenzie, le président de la Fondation Hockey Canada, Dave Andrews, et l'ancien chef de la direction de Hockey Canada, Tom Renney.
« Les joueurs, peu importe les compétences, doivent savoir qu'ils ne peuvent pas agir avec impunité, a déclaré M. MacKenzie. S'ils enfreignent la loi, ils subiront des conséquences criminelles et des sanctions sévères de la LCH ou ses ligues régionales. »
Combien y a-t-il eu de plaintes pour agression sexuelle, combien se sont conclues par un règlement à l'amiable et dans combien de cas Hockey Canada a été informé, se sont fait demander les commissaires des trois ligues régionales de la LCH.
Il y a eu deux plaintes au cours des cinq dernières années, a indiqué Gilles Courteau de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Hockey Canada n'a été informé d'aucune plainte. Dans un cas, les deux joueurs concernés ont été suspendus.
Pour la Ligue de hockey de l'Ontario, le commissaire David Branch a affirmé qu'il n'y a eu aucune plainte pour agression sexuelle dans les cinq dernières années, mais un cas d'inconduite sexuelle, soit un joueur qui a pris une photo inappropriée. Il a été suspendu.
Et dans la Ligue de l'Ouest, Ron Robison a affirmé qu'il y a eu deux cas d'inconduite sexuelle dans les cinq dernières années, que la police a enquêté, que les joueurs ont été suspendus. Son organisation n'a pas signalé les cas à Hockey Canada.
Le commissaire de la LHJMQ a indiqué que son organisation va adhérer au Bureau du Commissaire à l'intégrité dans le sport et respecter le Code de conduite universel pour prévenir et contrer la maltraitance dans le sport.
En référence aux sept dirigeants présents en personne et aux trois en vidéoconférence, tous des hommes, le député conservateur et ancien commentateur sportif Kevin Waugh a déclaré que « cette rangée dit tout » sur le fait qu'il manque de femmes dans les hautes sphères du hockey canadien.
Il a aussi estimé que le grand patron de Hockey Canada est « trop puissant » et le conseil d'administration doit avoir plus de pouvoir.
Les élus s'intéressaient au cas de Hockey Canada et ses ramifications pour une deuxième journée consécutive. Mardi, il a été révélé que Sport Canada avait été informée de l'agression sexuelle, mais n'avait pas fait de suivi auprès de Hockey Canada à l'époque.