Labonté, Agosta, Mikkelson et Wickenheiser de retour avec l'équipe canadienne
Hockey jeudi, 24 mars 2016. 13:16 samedi, 14 déc. 2024. 07:51Les hockeyeuses canadiennes se lanceront à la reconquête de la couronne mondiale lundi, à Kamloops, et pourront compter sur le retour de quatre joueuses qui ont remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Sotchi, dont la gardienne de but Charline Labonté.
De l’équipe vice-championne mondiale l’an dernier en Suède, 17 athlètes sont en Colombie-Britannique. Outre Labonté, Meghan Agosta, Meaghan Mikkelson et Hayley Wickenheiser reviennent au sein du programme national. Du quatuor, seule Agosta a revêtu l’uniforme à la feuille d’érable depuis Sotchi, l’automne dernier, à la Coupe des quatre nations.
« C’est fantastique de pouvoir profiter de leur expérience! avoue sans détour Marie-Philip Poulin. Elles ont beaucoup de bagage. Ce sera très profitable pour nos plus jeunes joueuses. »
Labonté, entre autres, a pris une pause pour poursuivre ses études et obtenir son diplôme en psychologie du sport de l’Université McGill. « J’avais pris une saison de congé pour terminer ma maîtrise et penser à ce que je voulais faire. Je me questionnais et je voulais voir où j’en étais rendue. »
Sa passion pour son sport est restée forte. « J’adore tellement le hockey, ça me manquait. Ç’a été difficile de regarder le Championnat du monde dans mon salon l’année passée. De retrouver les filles, c’est vraiment spécial, c’est vraiment plaisant! »
Avec Shannon Szabados qui poursuit sa carrière dans une ligue professionnelle masculine du sud des États-Unis au sein des Cottonmouths de Columbus, le retour de la cerbère de Boisbriand permettra aux jeunes Erica Howe et Emerance Maschmeyer de bénéficier de précieux conseils.
« Erica et Masch sont deux excellentes gardiennes qui représentent l’avenir de Hockey Canada. Elles ont beaucoup de talent et ont eu du succès aux niveaux où elles ont joué. Elles sont prêtes », estime Labonté, honorée d’être en quelque sorte leur mentor. « C’est très flatteur d’être un modèle pour les jeunes. »
Il reste à voir de quelle façon l’entraîneuse Laura Schuler partagera le travail à accomplir. « C’est sûr que je vais jouer, mais nous ne connaissons pas nos rôles exacts encore, admet la vétéran de 33 ans. Je veux juste profiter de chaque moment. Je suis rendue vers la fin de ma carrière. Je ne sais pas exactement combien de championnats il me reste à jouer. »
Une période de transition
En quête d’un onzième titre mondial, un premier depuis son triomphe au Vermont en 2012, la formation canadienne se retrouve en quelque sorte en période de transition.
« Nous avons perdu des filles avec beaucoup d’expérience, comme Jayna Hefford, Gillian Apps, Catherine Ward et Caroline Ouellette, des filles qui apportaient énormément de confiance à l’équipe. Tout le monde s’ajuste tranquillement à son nouveau rôle », rappelle Labonté.
« C’est un groupe plus jeune, mais en même temps, il y a encore beaucoup d’expérience. Nous formons un très bon groupe, nous nous connaissons quand même beaucoup », ajoute Marie-Philip Poulin, capitaine et médaillée d’argent le printemps dernier à Malmö.
Les Canadiennes se sont inclinées dans les deux dernières finales du Championnat du monde. Les Américaines l’ont emporté 7-5 en 2015 en Suède et 3-2 en 2013 à Ottawa.
Poulin, qui fêtera ses 25 ans lundi en affrontant les Américaines au premier jour de la compétition, entend bien mettre un terme à la disette des siennes. « Chaque défaite est une motivation supplémentaire. D’avoir la chance de jouer au Canada devant nos familles, nos amis et nos partisans, nous ne pouvons pas demander mieux. »
« Beaucoup de préparation a été faite depuis l’année passée, depuis notre défaite. Nous sommes prêtes! Nous voulons gagner, mais pour y arriver, nous devrons améliorer chaque aspect de notre jeu », affirme l’attaquante-vedette de Beauceville.
Expérience à la ligne bleue
Avec le retour de Meaghan Mikkelson, cinq joueuses qui seront à la ligne bleue canadienne à Kamloops étaient des derniers Jeux olympiques. Une situation qui réjouit la défenseur Lauriane Rougeau. « Nous avons travaillé beaucoup notre défensive. En ce moment, nous nous concentrons sur la chimie d’équipe et notre avantage numérique. »
« Dans les moments importants, quand nous aurons besoin d’un but, notre avantage numérique pourra faire la différence. Nous devrons aussi rester disciplinées, dans notre système de jeu et en contrôlant nos émotions sur la patinoire », précise l’athlète de Beaconsfield.
Rougeau sera l’une de celles vers qui se tourneront les plus jeunes, un rôle qui ne l’effraie pas du tout. « Je suis à l’aise sur la patinoire pour calmer le jeu et parler à mes coéquipières. Je pense que c’est de cette façon que mon leadership se manifeste. »
La rencontre pour la médaille d’or devrait encore une fois mettre aux prises Canadiennes et Américaines, le 4 avril, et Poulin s’attend à un autre duel épique.
« Elles ont beaucoup de talent. Brianna Decker, Hilary Knight et Kendall Coyne, il y a plusieurs joueuses sur lesquelles nous devrons garder un œil, mais nous devrons jouer notre match. Nous savons qu’elles ont une très bonne équipe, nous les respectons, mais sur la glace, c’est une bataille. »
Dans les préliminaires, après leur premier affrontement contre les Américaines lundi, les représentantes du pays se mesureront aux Russes mardi, puis aux Finlandaises jeudi.