Marie-Philip Poulin était bien heureuse de retrouver ses coéquipières de l’équipe canadienne sur la patinoire.

Depuis une dizaine de jours, elles sont présentes du côté de Calgary pour leur préparation en vue des championnats du monde de hockey féminin qui doivent avoir lieu en avril prochain en Nouvelle-Écosse.

Les sources de motivation sont nombreuses pour Poulin en vue de ce tournoi. Il y a certes la période d’inactivité, alors que la compétition n'avait pas eu lieu l'an dernier en raison de la COVID-19.

« Alors que le championnat a été annulé l’an dernier, la motivation est maintenant dans le tapis », a souligné Poulin lors d’une entrevue à RDS, jeudi.

Les Canadiennes veulent également de nouveau grimper sur la première marche du podium, une étape qui leur a échappé dans les dernières années. Elles ont tout d’abord été détrônées aux Olympiques et les Américaines poursuivent leur domination au Championnat du monde. Le Canada a dû se contenter de la médaille de bronze en 2019, une situation qui rend l’équipe canadienne encore plus affamée.

« Les derniers temps, nous ne sommes plus les premières. C’est la réalité après les défaites aux Olympiques et aux championnats du monde. Nous sommes en grande préparation et nous sommes prêtes physiquement et mentalement. La motivation est là et elle est très élevée », a soutenu la triple médaillée olympique.

En vue de cette préparation, les joueuses sont regroupées à Calgary pour un camp de sélection. Un total de 47 invitations ont été lancées pour l’occasion et 35 joueuses ont répondu présentes. Le niveau sur la patinoire est relevé malgré l’inactivité pour certaines dans les derniers mois. Après avoir chassé la rouille, Poulin est à même de constater le talent est présent sur la patinoire.

« Je ne mentirai pas, les premières journées que nous étions sur la glace, nous ressemblions à des enfants le jour de Noël. On pratiquait chacune dans nos villes, mais rien ne se compare à pouvoir s’entraîner avec les meilleures. »

« C’est super rapide. Les habiletés et le talent des jeunes sont impressionnants. Ça pousse les vétérans à s’entraîner encore plus fort. Les premières journées, nous étions un peu rouillées avec la vitesse de jeu, mais c’est plaisant », a-t-elle convenu.

Même si la pandémie a compliqué la situation pour ce qui est de la promotion du hockey féminin, Poulin ne baisse pas les bras. L’athlète de 29 ans est bien déterminée à mettre sur pied un plan d’action pour que les joueuses puissent continuer de pratiquer ce sport à un niveau compétitif chez les professionnelles.

« Avec tout ce qui se passe dans le monde, c’est difficile de mettre des événements en place. En tant qu’association, on veut vendre notre produit et on veut créer une ligue pour qu’après le niveau universitaire, il y ait une place pour jouer », a-t-elle renchéri.

Pour le moment, les Canadiennes vont poursuivre leur préparation avec des matchs intra-équipes alors qu’il n’est pas certain dans les circonstances qu’il sera possible d'organiser des rencontres préparatoires contre les Américaines. Les rivales pourraient devoir patienter au championnat du monde avant de se retrouver.