Grand bonheur, Bobby Hull, la comète blonde, le « Golden Jet », enfin l’ancien numéro 9 des Blackhawks de Chicago sera notre invité dans l’Antichambre jeudi, dès 21 h 30 à RDS.

Je suis assez vieux, juste assez pour l’avoir vu marauder l’aile gauche des Hawks au début des années 70. Hull et Stan Mikita sont ceux qui ont révolutionné les « palettes » courbées. Les « banana blades » allaient provoquer une onde de choc dans le milieu du hockey dans les années 60. Pour imiter les joueurs des Hawks, tous les jeunes de mon quartier achetaient des lames de plastique que l’on pouvait plier à volonté en se servant de la chaleur du poêle.

Dans la LNH, la trajectoire des tirs, devenus imprévisibles devenait un danger potentiel pour les gardiens. La plupart ne portait pas encore le masque et les autorités de la LNH seront alors forcées d’imposer un règlement sur la courbure des lames.

La véritable onde de choc allait cependant survenir à la fin de la saison 1971-1972. Hull quittait l’équipe de l’entraîneur-chef Billy Reay pour se joindre à la ligue rivale récemment créée, celle de l’Association mondiale de hockey. Il allait devenir le premier millionaire du hockey, touchant ce million de dollars pour dix ans. 100 mille dollars par année, c’était beaucoup d’argent en 1972. Le propriétaire des Jets de Winnipeg, Ben Hatskin est celui qui avait mis sur pied ce contrat faramineux qui allait donner une crédibilité instantanée à l’AMH.

Bobby Hull payera cher ce transfert à une autre ligue. Il sera exclu de la Série du Siècle de 1972 entre le Canada et l’URSS. Cette série contre l’Union Soviétique aurait d’ailleurs pris une autre tournure si les deux Bobby y avaient pris part. Hull absent pour les raisons exposées plus haut et Orr qui venait d’être opéré au genou.

Bobby Hull, c’est 913 buts dans la LNH et l’AMH, c’est la vitesse, c’est la puissance du tir frappé. C’est aussi une Coupe Stanley, trois trophées Art Ross et deux trophées Hart, cinq fois plus de 50 buts avec les Hawks, et quatre autres fois avec les Jets.

Ce sera donc une occasion pour nous de revenir dans le temps, dans ces années 60 avec les anciens coéquipiers de notre invité, Mikita, son frère Dennis, Jim Pappin, Hubert Martin et Tony Esposito pour ne nommer que ceux-là. Cette rencontre nous permettra aussi de faire aussi un bond dans le temps de l’AMH où Hull a connu tant de succès, entouré d’Anders Hedberg et Ulf Nilsson. Les trois hériteront du sobriquet « The Hot Line ».

À ce jour, dans l’histoire de la LNH, Bobby et Brett sont le seul duo père-fils à avoir marqué plus de 50 buts dans une saison et obtenu plus de 600 buts dans leur carrière dans la LNH.

Croyez-nous, après le père, l’Antichambre travaille très fort pour avoir le fils un de ces jours!

P.S. : Avez-vous des questions pour Bobby Hull? N’hésitez pas à nous les faire parvenir.