La question qu'on doit forcément se poser à la suite des rumeurs voulant que Brett Hull, une fois le dossier Eric Lindros complété - ce qui est officieusement fait - se joindrait aux Rangers de New York, est la suivante : « Se sert-il du Canadien pour faire hausser les enchères ? »

La réponse est non.

Tout d'abord, avant le weekend, les Rangers n'avaient jamais déposé une offre concrète sur le bureau de l'agent Mike Barnett. La priorité de Glen Sather était tout d'abord d'amener Jaromir Jagr sur l'Ile de Manhattan.

Il a fait chou blanc.

Puis, ce fut le dossier Eric Lindros qui connaîtra finalement son dénouement aujourd'hui ou demain.

Et ce qu'il faut surtout retenir dans ce dossier, c'est que Hull et Barnett savent très bien qu'ils n'ont pas à faire hausser les enchères quand tu négocies avec les Rangers. Tu n'as qu'à demander ton prix et habituellement tu obtiens ce que tu convoites comme contrat.

Les Rangers ne vont-ils pas verser $38 millions pour quatre ans à Eric Lindros ? Un contrat qui sera officiel à partir du moment où l'ex-joueur des Flyers aura disputé les 50 premiers matchs de l'équipe.

Hull ne fait pas marcher les dirigeants du Canadien. Il a manifesté un intérêt certain pour Montréal et c'est la raison pour laquelle les deux groupes ont discuté chiffres au cours des dernières semaines. A New York, on prétend que Pierre Boivin et André Savard ont fait une offre de $13 millions pour deux ans à Hull.

Je ne crois pas que l'offre soit de $13 millions mais, disons que le nouveau propriétaire, George Gillett jr, est prêt à ajouter des dollars à la proposition d'un contrat de deux ans à raison de $10 millions.

Poutine et le sport

Développements importants dans la structure de la Fédération russe de hockey sur glace.

Il y a quelques mois, je vous avais mentionné que les joueurs russes, sélectionnés pour participer aux Jeux de Salt Lake City, considéraient sérieusement la possibilité de boycotter cette compétition.

La raison ?

L'entraineur Boris Mikhailov. On n'aime pas ses méthodes d'entrainement. On n'aime pas son attitude vis-à-vis les joueurs. On n'aime pas le système qu'il veut implanter. Bref, on ne veut tout simplement pas le voir dans le décor.

Or, voilà que le nouveau no. Un de la Russie, Vladimir Poutine est un amateur de hockey. Il fut un ardent défenseur du système soviétique de l'époque, appréciant les succès de la formation nationale. Il veut que la Russie retrouve sa place dans dans la hiérarchie mondiale et c'est la raison pour laquelle il a eu un long entretien avec Viacheslav Fetisov, le meilleur joueur russe de l'histoire.

Fetisov est « le parrain » des joueurs russes. On le respecte au plus au point et, pour la première fois, Pavel Bure, le joueur le plus populaire en Russie présentement, a levé le ton, déclarant que Fetisov devrait diriger l'équipe olympique de la Russie.

Un vœu que partage la premier ministre Poutine. Attendez-vous donc à ce que la Fédération russe subisse d'importantes transformations au niveau de l'organigramme et que même le vénérable Viktor Tikhonov revienne dans le décor. Sauf que Fetisov qui a condamné pendant des années le régime Tikhonov va s'assurer que son ex-pilote n'ait pas un énorme pouvoir décisionnel.

La Russie, qu'on le veuille ou non, a été décevante en compétition internationale depuis quelques années. Avec Fetisov, qui agit également comme l'adjoint de Larry Robinson avec les Devils du New Jersey, la délégation russe pourrait bien s'inscrire comme l'une des équipes à battre au tournoi olympique.

C'est ce que souhaite et surtout c'est ce que désire le premier ministre, Vladimir Poutine.