Que les membres de l'Association des joueurs se disent plus unis que jamais, c'était à prévoir. Il aurait été surprenant que Bob Goodenow et son groupe dévoilent les failles de leur système. Que les propriétaires soutiennent qu'ils ont fait le bilan des derniers mois et que leur objectif d'obtenir un nouveau système économique appuyé par un plafond salarial demeure le but ultime, c'était également à prévoir.

On ne pouvait tout de même pas étaler sur la place publique la stratégie qu'entendent développer et les propriétaires et les joueurs. Les proprios n'étaient pas pour dévoiler ouvertement l'écart qui sépare les équipes riches des équipes pauvres relativement au partage des revenus.

Les joueurs ne pouvaient pas tout de même pas laver leur ligne sale sur la place publique.

Il est clair cependant que les propriétaires et les joueurs s'assureront maintenant que leurs deux hommes de confiance et leurs associés ne perdent pas un temps fou à nourrir leur haine au détriment du hockey de la Ligue nationale.

Goodenow et Bettman devront s'asseoir à la table des discussions le plus rapidement possible. Les joueurs veulent un règlement du conflit. Les propriétaires veulent une nouvelle convention de travail avant la fin du mois de mai afin de lancer un vaste programme de marketing dans le but de réconcilier les amateurs avec le hockey de la LNH.

Les options, d'un côté comme de l'autre, se sont amenuisées. Les joueurs ont reconnu le plafond salarial. Les propriétaires doivent faire preuve de créativité et déposer une offre démontrant clairement qu'il y a une volonté de créer un partenariat de longue durée.

Goodenow a été maladroit dans les négociations et Bettman a été d'une arrogance déplacée. Ils jouent maintenant leur dernière carte et ils devront le faire avec une certaine dignité...