Les Kings de Los Angeles connaissent des séries exceptionnelles, personne ne le niera. 15 victoires, 3 défaites, c'est tout simplement renversant, surtout pour une formation qui a terminé au 8e rang de son association. Ses seuls petits accrocs auront été jusqu'ici de ne pas avoir été en mesure d'en finir en quatre matchs, dans trois des quatre confrontations. Pas trop mal, non?

Évidemment, pour les partisans de Kings, c'est un tout petit peu frustrant. Surtout mercredi soir, alors qu'ils étaient tous convaincus de voir leurs favoris remporter une première Coupe Stanley devant eux. À peine le précieux trophée a-t-il été sorti de son caisson qu'il fallait l'y remettre et le retourner au New Jersey, où les Kings pourraient finalement remporter un premier titre dans leur histoire au Prudential Center de Newark.

L'histoire du match 4 repose essentiellement sur quelques éléments précis. Les joueurs de Darryl Sutter semblaient nerveux et anxieux, voulant peut-être trop bien faire pour en finir au Staples Center. Cela nous a donné un grand nombre d'occasions ratées, quantité de réception de passes brouillonnes et quelques décisions douteuses qui ont ouvert la porte aux Devils. En fait, les Kings se sont battus eux-mêmes, en grande partie.

Il ne faudrait pas pour autant amoindrir l'importance du travail de Martin Brodeur au cours de la dernière rencontre. Le bon vieux Martin a peut-être été aidé par ses poteaux et par les mains de béton de certains attaquants adverses, mais il a connu un grand match malgré tout. Il fut une inspiration pour ses coéquipiers, jusqu'à ce que ces derniers trouvent enfin le fond du filet en 3e période. Nul doute que les Devils seront gonflés à bloc devant leurs partisans samedi et joueront sans véritable pression, ce qui les rendra extrêmement difficiles à battre. Ils pourront aussi se rabattre sur leur excellente fiche de 9-1 en séries 2012, à compter des quatrièmes matchs d'une série.

Mais si la tendance se maintient, les Kings l'emporteront en 5…comme d'habitude!

Climat, pollution et bouchons

Je suis allé souvent à Los Angeles en juin et juillet et personnellement, je trouve que le climat qu'on y retrouve à ce temps de l'année est à peu près idéal. Le soleil est présent presque tous les jours, sans le moindre petit nuage. Les températures tournent autour de 25 degrés Celsius, avec un taux d'humidité très bas, ce qui est vraiment agréable.

Mais la grande région de Los Angeles demeure extrêmement polluée. Ce nuage brunâtre dans lequel vous pénétrez en amorçant votre descente en avion a de quoi vous donner la nausée. De nos chambres d'hôtel, on distingue à peine le relief des montagnes, tellement le « smog » est épais, de façon continue. L'état de la Californie fait des efforts pour diminuer le taux de pollution qu'on y retrouve, en imposant notamment toutes sortes de restrictions au parc automobile. Mais visiblement, les effets se font attendre.

Et puisqu'il est question d'automobiles, les bouchons de circulation continuent encore et toujours d'empoisonner la vie des résidants qui doivent se déplacer tous les jours pour leur travail ou leurs emplettes. Pour couvrir au maximum une dizaine de kilomètres mardi dernier, Renaud Lavoie, Marc Denis et moi avons mis une heure pour atteindre le studio de télé d'où nous avons fait nos commentaires en marge de la nomination de Michel Therrien. Un chauffeur de taxi nous disait que l'un des fléaux qui les guettent est celui du « rêve éveillé », dans lequel ils plongent naturellement en étant constamment en attente sur les autoroutes. « Cela nous enlève une part de notre concentration », dit-il, non sans admettre que les risques d'accident augmentent d'autant.

Un échantillon intéressant

J'écris ces lignes dans un CRJ 700 de United Express, en route vers Dorval, jeudi matin, après un vol de nuit entre Los Angeles et Washington. Tous les sièges sont occupés et on retrouve à bord des gens d'affaires, des professionnels de différentes souches, quelques familles avec de jeunes enfants.

Mais la majorité des passagers portent des casquettes de Ferrari, des gilets de Red Bull, des chandails de Lotus. Ils sont de tous âges, quelques-uns en couple et ont la mine réjouie des personnes qui voyagent non pas par affaire, mais pour le plaisir, pour la passion.

C'est un tout petit échantillon, mais il est fort pertinent et aide à réaliser à nouveau à quel point le Grand Prix du Canada est un événement touristique majeur pour Montréal et le Québec.