VANCOUVER (PC) - Accusé de voies de fait et présenté comme un criminel, selon lui, Donald Brashear affirme n'avoir rien fait d'autre que de saisir un individu à la gorge.

L'ancien joueur du Canadien échangé à Vancouver reconnaît les faits qui lui sont reprochés, à savoir qu'il a saisi à la gorge un agent de sécurité de l'immeuble où il demeure qui voulait chasser sa compagne de la salle d'exercice parce qu'elle était accompagnée de son bébé d'un an.

Brashear a refusé jeudi matin de parler aux journalistes de Vancouver qui l'attendaient avec plusieurs caméras à la fin de l'entraînement, mais il a appelé le représentant de La Presse Canadienne pour faire savoir qu'il allait s'adresser à la visite de Montréal.

"De la manière dont c'est sorti dans les journaux, c'est comme si j'étais un criminel", a-t-il dit, de bonne humeur et aucunement soucieux d'avoir pu froisser les médias locaux en parlant uniquement en français de cette affaire.

"J'ai eu un petit incident. C'est sûr que je n'aurais pas dû faire ça, mais c'est comme ça! C'est la vie", voilà la façon dont lui voit les choses.

"C'est comme s'il ne s'était rien passé. Je ne l'ai pas frappé, rien."

Mais c'est le lot des personnalités publiques de voir leurs "petits incidents" montés en épingle et Brashear trouve que l'individu qui a porté plainte contre lui "a l'air assez cocky", c'est-à-dire, arrogant, voire fendant.

"Ce n'est pas parce qu'on prend un gars à la gorge que tu peux te faire actionner", estime Brashear.

"Il a dit que je voulais le tuer et qu'on a la preuve sur une cassette. Mais il n'y a même pas de son sur cette cassette.

"Je n'étais même pas là au début, a raconté Brashear. On est venu m'avertir quand je dormais. J'étais endormi... Ce n'est pas la première fois que ce gars-là intervenait et il n'y a aucun règlement qui empêche d'avoir un enfant dans le gymnase."

Brashear se dit conscient que l'incident qui a valu à Marty McSorley de passer à son tour pour un criminel à son endroit est un facteur qui joue contre lui.

Il a par ailleurs nié avoir déjà été condamné à verser 415 000$US à deux individus à la suite d'un incident violent survenu au New Jersey, tel que rapporté dans au moins un journal de Vancouver.

Brashear avait été accusé de voies de fait graves à la suite d'une dispute survenue aux petites heures du matin à la sortie d'un bar de North Wildwood au New Jersey.

Les plaintes portées par un dénommé James Keely avaient été abandonnées quand Brashear avait accepté un règlement financier hors-cours et accepté de fournir 48 heures de services communautaires.

"C'était rendu que toutes sortes d'individus disaient que je les avais frappés, il n'y a rien de vrai là-dedans et je n'ai aucun dossier criminel", a précisé Brashear, qui doit trouver pénible par moment son statut d'homme public.

Il n'a pas été arrêté à la suite du dernier "petit incident" mais il doit comparaître en cour le 2 janvier.