Isabelle Charest « choquée » par un rapport dévoilant le racisme envers un jeune hockeyeur noir
GATINEAU, Qc - La ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest, s'est dite « profondément choquée » par un rapport selon lequel un jeune joueur de hockey noir québécois aurait été obligé de dire : "I can't breathe" (je ne peux pas respirer), alors qu'un de ses coéquipiers s'agenouillait sur son cou.
L'événement raciste reproduisait les propos prononcés par George Floyd, un homme noir mort à Minneapolis alors qu'un policier blanc lui pressait un genou contre le cou en mai 2020, déclenchant des manifestations dans le monde entier.
Selon un reportage du quotidien Le Droit, à Gatineau, un coéquipier a placé son genou sur la nuque de l'adolescent noir pendant environ 15 secondes, le relâchant seulement après qu'il a prononcé ces mots.
Le journal a obtenu un rapport commandé par Hockey Québec qui décrit l'incident - l'un des nombreux incidents survenus au cours de la saison 2021-2022 impliquant l'équipe AAA des moins de 15 ans, dans laquelle jouait l'enfant noir.
Le rapport indépendant, daté de décembre dernier, recensait au moins 14 "gestes et propos racistes" impliquant six joueurs de l'équipe de Gatineau et visant deux jeunes racisés.
Le Droit précise que les victimes ont finalement quitté l'équipe après les événements, et que les joueurs ayant fait ces gestes ont été suspendus.
Un rapport distinct critiquait la manière dont l'affaire avait été traitée par les responsables de l'équipe.
Vendredi, Hockey Québec, qui avait précédemment annoncé une enquête sur les allégations de racisme, a déclaré que le rapport était confidentiel et a refusé d'en fournir une copie ou de commenter davantage cette affaire.
La ministre Charest a qualifié le comportement des joueurs de "complètement inacceptable" dans une publication sur X, anciennement Twitter.
« Profondément choquée par ce que j'ai pu lire. De tels gestes ne doivent pas être tolérés dans un vestiaire de hockey ni nulle part ailleurs. On travaille d'arrache-pied pour offrir à nos athlètes un milieu sain et sécuritaire », a-t-elle écrit.