Quinze joueurs de la dernière saison sont de retour avec les champions de la coupe Calder, le Crunch de Syracuse. Parmi eux, on retrouve le vétéran défenseur de 30 ans Jean-Philippe Côté. À cet âge, le Québécois est un peu une sorte d'espèce en voie de disparition dans la Ligue américaine. Malgré tout, il est toujours habité par le même rêve que les plus jeunes: jouer dans la LNH.

« Je te mentirais si je te disais que ce n'est pas un rêve. Tout le monde dans la ligue rêve à ça. Même les gars de 36 ans! Ça ne prend pas grand-chose, quelques blessures et tout devient possible. Toutefois, je suis très bien avec mon rôle et j'aime aider les plus jeunes », note-t-il.

Côté est revenu en Amérique il y a un peu plus d'un an après deux saisons complètes en Allemagne. Difficile à comprendre qu'un joueur de son âge quitte l'Europe pour revenir se promener en autobus dans la Ligue américaine.

« Ç'a été une expérience exceptionnelle. Là-bas, le hockey tombe en deuxième place. Je suis content de revenir en Amérique où c'est professionnel », assure Côté.

Si le nom de Jean-Philippe Côté sonne familier, ce n'est pas seulement parce qu'il est le fils d'Alain, l'ancien des Nordiques. C'est surtout parce qu'après sa carrière dans la LHJMQ, il a évolué pour les Bulldogs d'Hamilton pendant cinq saisons. Même qu'en 2005-2006, Jean-Philippe a disputé huit matchs avec le Canadien, les seules de sa carrière dans la LNH.

« Je te dirais qu'aujourd'hui, je suis un meilleur joueur que dans le temps. Il y a des jeunes qui poussent. Je suis encore content de jouer chez les pros à mon âge », confie-t-il.

Des 30 clubs de la Ligue américaine, on ne dénombre seulement que 44 joueurs dans la trentaine, dont aucun à Hamilton, où le doyen est Dan Boyce à 28 ans.

*D'après un reportage de Luc Gélinas