Jacques Martin a encore le contrôle
Hockey vendredi, 25 mars 2011. 21:54 mercredi, 11 déc. 2024. 04:20
Le Canadien s'est fait déclasser sur tous les aspects du jeu à Boston, jeudi soir, mais je considère qu'il ne faut pas en faire un plat. Il faut simplement regarder ce match-là comme un mauvais match dans le système.
Est-ce que les joueurs du Canadien ont manqué de courage? Je ne crois pas. Cependant, je suis convaincu qu'ils ne se sentaient pas à l'aise à l'approche de cette rencontre fort appréhendée. Les hommes de Jacques Martin manquaient assurément de préparation et ils n'étaient pas prêts à payer le prix. Les Bruins ont abordé la rencontre comme un match de séries; pas le Canadien. Ça paraissait que cette équipe ne voulait pas gagner à tout prix.
Maintenant, plusieurs critiques ont été lancées à l'endroit de Jacques Martin depuis cette défaite de 7 à 0. De mon côté, je ne peux faire autrement que de lui lever mon chapeau. Pour quelles raisons? C'est bien simple. Depuis le jour un, l'entraîneur-chef du Canadien ne déroge pas à son plan et en quelque part, il faut l'admirer. Si le Canadien risque fortement de se retrouver en séries éliminatoires dans quelques semaines, c'est en quelque sorte grâce à l'entêtement de Jacques Martin qui a cru dur comme fer en son système. Malgré tout ce qui s'est passé jeudi à Boston, je crois qu'il n'a jamais douté de ses joueurs et je peux vous dire que c'est bon signe pour la suite des choses.
Face aux Bruins, c'est évident que tout était de travers et j'imagine que Martin aurait aimé être ailleurs qu'au TD Garden. Après ce genre de match, il faut absolument tourner la page et recommencer. Tu ne veux jamais voir tes joueurs baisser les bras comme ce fut le cas jeudi et croyez-moi que le coach s'arrangera pour ne plus que ça se reproduise.
Plusieurs personnes ont également questionné le choix de l'état-major de ramener Mathieu Darche, Brent Sopel, Tomas Plekanec et Jeff Halpern dans l'alignement, quatre joueurs qui se retrouvaient sur le carreau il n'y a pas si longtemps.
Pour ma part, je pense que c'était le bon moment. Ces quatre joueurs ont eu amplement le temps de se préparer dans les entraînements et ils se disaient tous à 100 pour cent avant la rencontre. Bien entendu, il s'agissait d'un gros match pour les renvoyer dans la mêlée, mais en même temps, ce n'était pas un match de séries. Tu dois faire appel à ces joueurs lors d'un match qui a de la signification pour savoir s'ils sont prêts. Jacques Martin a eu sa réponse de façon assez brutale, même si ce n'est pas ces quatre gars-là qui ont fait perdre le Canadien. La panne était générale.
Cammallleri, Gionta et Gomez en panne sèche
Si le Canadien veut avoir la moindre chance de se rendre loin lors du tournoi printanier, il devra absolument espérer le réveil de trois de ses meilleurs éléments, soit Michael Cammalleri, Brian Gionta et Scott Gomez.
Dans un premier temps, Michael Cammalleri devra sans conteste retrouver sa vitesse de croisière, lui qui semble encore incommodé par les séquelles de sa blessure à l'épaule gauche. On pense souvent que ce sont seulement les blessures à la tête qui laissent des séquelles. Toutefois, je suis persuadé que Cammalleri est craintif lorsque vient le temps d'aller dans les coins de patinoire. En effet, on sent que l'explosif ailier du Canadien n'est plus aussi audacieux. Ça paraît dans son jeu.
En ce qui concerne Brian Gionta, il doit revenir à la base de son jeu. Lorsque les dirigeants du Canadien lui ont fait signer un contrat, c'est parce qu'ils aimaient sa fougue. Gionta dérange l'adversaire par sa présence et son caractère. Or, à l'heure actuelle, il ne semble plus être intéressé à aller se positionner devant le filet afin de jouer sur les nerfs des défenseurs adverses. Il doit absolument se fier sur sa fougue, son énergie et sur sa présence en zone ennemie. S'il parvient à concilier ces trois éléments, il redeviendra un joueur menaçant.
Enfin, Scott Gomez Personnellement, je félicite Jacques Martin d'être aussi convaincant avec le numéro 11 du Tricolore. S'il y existe quelqu'un qui doit croire en toi dans une équipe, c'est bien l'entraîneur-chef. S'il ne croit plus en toi, tes chances de réussite sont très minces.
Martin a démontré depuis le début de l'année, même dans les moments les plus difficiles de la saison qu'il croit encore en Gomez. Ce dernier doit maintenant saisir le message et être reconnaissant envers cet homme qui le protège contre vents et marées. Espérons simplement que Gomez pourra débloquer et donner raison à Jacques Martin. On ne sait jamais, Gomez pourrait surprendre en séries.
Recchi, un fin renard
Mark Recchi n'est plus une verte recrue et il nous l'a prouvé de belle façon cette semaine en attirant l'attention de médias vers lui. Cette stratégie avait pour objectif de libérer de la pression des épaules de ses coéquipiers. Évidemment, il a attisé le feu, mais il savait ce qu'il faisait. C'était de bonne guerre et cette stratégie a servi les intérêts des Bruins de Boston.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont
Est-ce que les joueurs du Canadien ont manqué de courage? Je ne crois pas. Cependant, je suis convaincu qu'ils ne se sentaient pas à l'aise à l'approche de cette rencontre fort appréhendée. Les hommes de Jacques Martin manquaient assurément de préparation et ils n'étaient pas prêts à payer le prix. Les Bruins ont abordé la rencontre comme un match de séries; pas le Canadien. Ça paraissait que cette équipe ne voulait pas gagner à tout prix.
Maintenant, plusieurs critiques ont été lancées à l'endroit de Jacques Martin depuis cette défaite de 7 à 0. De mon côté, je ne peux faire autrement que de lui lever mon chapeau. Pour quelles raisons? C'est bien simple. Depuis le jour un, l'entraîneur-chef du Canadien ne déroge pas à son plan et en quelque part, il faut l'admirer. Si le Canadien risque fortement de se retrouver en séries éliminatoires dans quelques semaines, c'est en quelque sorte grâce à l'entêtement de Jacques Martin qui a cru dur comme fer en son système. Malgré tout ce qui s'est passé jeudi à Boston, je crois qu'il n'a jamais douté de ses joueurs et je peux vous dire que c'est bon signe pour la suite des choses.
Face aux Bruins, c'est évident que tout était de travers et j'imagine que Martin aurait aimé être ailleurs qu'au TD Garden. Après ce genre de match, il faut absolument tourner la page et recommencer. Tu ne veux jamais voir tes joueurs baisser les bras comme ce fut le cas jeudi et croyez-moi que le coach s'arrangera pour ne plus que ça se reproduise.
Plusieurs personnes ont également questionné le choix de l'état-major de ramener Mathieu Darche, Brent Sopel, Tomas Plekanec et Jeff Halpern dans l'alignement, quatre joueurs qui se retrouvaient sur le carreau il n'y a pas si longtemps.
Pour ma part, je pense que c'était le bon moment. Ces quatre joueurs ont eu amplement le temps de se préparer dans les entraînements et ils se disaient tous à 100 pour cent avant la rencontre. Bien entendu, il s'agissait d'un gros match pour les renvoyer dans la mêlée, mais en même temps, ce n'était pas un match de séries. Tu dois faire appel à ces joueurs lors d'un match qui a de la signification pour savoir s'ils sont prêts. Jacques Martin a eu sa réponse de façon assez brutale, même si ce n'est pas ces quatre gars-là qui ont fait perdre le Canadien. La panne était générale.
Cammallleri, Gionta et Gomez en panne sèche
Si le Canadien veut avoir la moindre chance de se rendre loin lors du tournoi printanier, il devra absolument espérer le réveil de trois de ses meilleurs éléments, soit Michael Cammalleri, Brian Gionta et Scott Gomez.
Dans un premier temps, Michael Cammalleri devra sans conteste retrouver sa vitesse de croisière, lui qui semble encore incommodé par les séquelles de sa blessure à l'épaule gauche. On pense souvent que ce sont seulement les blessures à la tête qui laissent des séquelles. Toutefois, je suis persuadé que Cammalleri est craintif lorsque vient le temps d'aller dans les coins de patinoire. En effet, on sent que l'explosif ailier du Canadien n'est plus aussi audacieux. Ça paraît dans son jeu.
En ce qui concerne Brian Gionta, il doit revenir à la base de son jeu. Lorsque les dirigeants du Canadien lui ont fait signer un contrat, c'est parce qu'ils aimaient sa fougue. Gionta dérange l'adversaire par sa présence et son caractère. Or, à l'heure actuelle, il ne semble plus être intéressé à aller se positionner devant le filet afin de jouer sur les nerfs des défenseurs adverses. Il doit absolument se fier sur sa fougue, son énergie et sur sa présence en zone ennemie. S'il parvient à concilier ces trois éléments, il redeviendra un joueur menaçant.
Enfin, Scott Gomez Personnellement, je félicite Jacques Martin d'être aussi convaincant avec le numéro 11 du Tricolore. S'il y existe quelqu'un qui doit croire en toi dans une équipe, c'est bien l'entraîneur-chef. S'il ne croit plus en toi, tes chances de réussite sont très minces.
Martin a démontré depuis le début de l'année, même dans les moments les plus difficiles de la saison qu'il croit encore en Gomez. Ce dernier doit maintenant saisir le message et être reconnaissant envers cet homme qui le protège contre vents et marées. Espérons simplement que Gomez pourra débloquer et donner raison à Jacques Martin. On ne sait jamais, Gomez pourrait surprendre en séries.
Recchi, un fin renard
Mark Recchi n'est plus une verte recrue et il nous l'a prouvé de belle façon cette semaine en attirant l'attention de médias vers lui. Cette stratégie avait pour objectif de libérer de la pression des épaules de ses coéquipiers. Évidemment, il a attisé le feu, mais il savait ce qu'il faisait. C'était de bonne guerre et cette stratégie a servi les intérêts des Bruins de Boston.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont