Je ne dirais plus non à Montréal
Hockey mardi, 2 août 2005. 15:55 jeudi, 25 avr. 2024. 19:15
Bonjour chers internautes. C'est avec grand plaisir que je vous retrouve sur le RDS.ca. Je suis très heureux de constater que le conflit est enfin terminé. Le hockey de la Ligue nationale entre maintenant dans une nouvelle ère où personne n'est à l'abri de changement, moi y compris.
Je suis suffisamment en forme pour retourner au jeu si la saison commençait demain. Je pense toutefois que pour plusieurs joueurs, il faudra un certain temps pour retrouver la cohésion au jeu. Ce ne sera pas une question de forme physique.
Bien des amateurs ne reconnaîtront plus leur équipe en octobre. Les puissances le seront sans doute moins et les équipes moyennes seront sans doute meilleures. Ça va donner plus de chance aux Oilers de reconquérir la coupe Stanley. Je trouve ça encourageant.
Le lock-out m'a pas fait aussi mal qu'un jeune qui vient d'amorcer sa carrière. Moi, je suis dans la LNH depuis sept ans et j'ai réussi à passer à travers même si c'est vrai que nous avons perdu beaucoup d'argent. Personnellement, il me reste une année à mon contrat à un salaire de 1,1 million après la diminution.
Si je me compare aux autres hommes forts du circuit, je ne pense pas que je sois surpayé. Je ne suis toutefois pas à l'abri d'un échange. Si Wayne Gretzky a été échangé, tout le monde peut l'être. Je suis conscient que ça peut arriver car beaucoup de joueurs changent d'adresse. Alors chers internautes du RDS.ca à qui j'ai toujours dit que je prenais ma retraite si j'étais échangé, je vous dis aujourd'hui que j'accepterais une transaction maintenant. Les partisans du Canadien peuvent rêver car je serai joueur autonome sans restriction l'an prochain et je pourrais toujours aller à Montréal. Ce serait hot de passer une ou deux saisons à Montréal devant ma famille. Mais mon coeur est à Edmonton.
Georges Laraque MVP
Pendant le conflit, j'ai gardé la forme en m'entraînant régulièrement. J'ai aussi disputé quelques matchs en Suède où mon équipe a remporté les séries éliminatoires et où j'ai été choisi, joueur par excellence. Rien de moins! Je n'ai disputé que les séries et j'ai terminé au premier rang des pointeurs avec une production de 17 points en 13 parties si ma mémoire est fidèle. Je jouais au sein d'une équipe de deuxième division, qui se compare à une équipe de la Ligue américaine en Amérique.
J'avais bien hâte de partager avec vous cet exploit pour la fermer -avec humour on s'entend- à ceux qui disaient avant que je ne quitte pour l'Europe, que j'allais être retourné à la maison. Certains internautes devront maintenant trouver d'autres arguments pour me planter! Disons qu'en Suède, les défenseurs sont plus petits et il était donc plus facile pour moi de me rendre au filet. Je peux vous dire aussi que l'entraînement est bien différent là-bas, où tout est axé sur le patin.
À mon arrivée, bien des joueurs se demandaient comment j'allais faire pour suivre la parade. Certains savaient que j'étais un homme fort alors que d'autres l'ignoraient, ce qui a alimenté bien des commentaires. Il y a eu encore plus de commentaires quand ils ont visionné une cassette de mes exploits à Edmonton. Disons, qu'ils n'ont pas vu beaucoup de buts si vous voyez ce que je veux dire. Je les ai fait taire rapidement en marquant des buts dès mes premiers matchs. Même moi j'étais surpris de ma production. Ça fait du bien au moral de constater que tu peux contribuer. En quelques parties, je suis devenu le favori de la foule.
Et non, je n'ai pas jeté les gants car en Europe les bagarres ne sont pas permises et les mises en échec sont très différentes d'ici.
Je ne voulais pas disputer la saison régulière en Europe car je ne voulais pas voler le poste à personne. En séries, les choses sont différentes car les équipes peuvent ajouter des joueurs à l'alignement sans prendre la place à quiconque. Donc, je prenais la place d'aucun joueur. En plus, je n'ai pas été payé pour jouer. J'e n'ai reçu qu'une allocation pour mes dépenses. Point à la ligne.
Convention collective
Comme tout le monde, j'ai trouvé le temps long en suivant les négociations. Comme je ne suis pas le représentant des joueurs de mon équipe, je n'étais pas au fait de tout le déroulement. C'était plate pour tout le monde. Quand nous avons concédé 24% de nos salaires en janvier, je pensais vraiment que les choses allaient débloquer.
Le lock-out d'un an laissera des traces. Des concessions aux États-Unis comme la Caroline et Buffalo notamment vont avoir de la difficulté à survivre. Au Canada, les amateurs seront de retour je pense.
Certaines clauses du nouveau contrat de travail comme la réduction de salaire de 24% et les 15 % placés en fiducie font mal, il ne faut pas se le cacher. À la fin de la saison, ça pourrait vouloir dire une baisse de près de 40% de nos salaires. S'il est vrai que certains joueurs touchent plusieurs millions et seront pas conséquent moins affectés, d'autres au contraire vont voir leur salaire diminuer dramatiquement. Les joueurs qui reçoivent le salaire minimum vont être ceux qui écoperont le plus.
Je croyais sincèrement que la saison serait sauvée mais malgré nos concessions, elle a été annulée. Il est facile pour les joueurs de dire, une fois le nouveau contrat signé, que ça ne valait pas la peine de se battre. Mais au début, tous ces joueurs étaient unis et solidaires dans le combat. Mais ils étaient où au début conflits ces joueurs qui critiquaient à la fin. C'était à eux de parler dès le début.
Il est plus facile d'empêcher 30 propriétaires de parler comme l'a fait la LNH, qui a imposé le bâillon, que d'empêcher 700 joueurs de le faire. Après deux mois, les propriétaires ont vu qu'il commençait à y avoir une dissension au sein du syndicat. À partir de ce moment, ils se sont dit qu'ils nous avaient et qu'on allait prendre ce qu'ils allaient nous donner. Si nous étions restés unis, les choses auraient peut-être été différentes. Mais encore là, c'est plus facile à dire maintenant.
On n'a pas gagné grand chose mais on fait une bonne vie pareille. On ne veut pas faire pleurer personne.
Bob Goodenow
J'ai été surpris de la démission de Bob Goodenow. Les joueurs lui en doivent tellement. Depuis des années, il a réussi à augmenter les salaires et avantages des membres de l'Association. Tous les joueurs devraient le remercier à mon avis.
Je ne sais pas ce qui est réellement arrivé mais on raconte que ce sont les représentants des équipes lui ont montré la porte. Si c'est vrai, c'est ridicule.
Je vous souhaite une bonne saison à tous.
Georges
*propos recueillis par RDS.ca
Je suis suffisamment en forme pour retourner au jeu si la saison commençait demain. Je pense toutefois que pour plusieurs joueurs, il faudra un certain temps pour retrouver la cohésion au jeu. Ce ne sera pas une question de forme physique.
Bien des amateurs ne reconnaîtront plus leur équipe en octobre. Les puissances le seront sans doute moins et les équipes moyennes seront sans doute meilleures. Ça va donner plus de chance aux Oilers de reconquérir la coupe Stanley. Je trouve ça encourageant.
Le lock-out m'a pas fait aussi mal qu'un jeune qui vient d'amorcer sa carrière. Moi, je suis dans la LNH depuis sept ans et j'ai réussi à passer à travers même si c'est vrai que nous avons perdu beaucoup d'argent. Personnellement, il me reste une année à mon contrat à un salaire de 1,1 million après la diminution.
Si je me compare aux autres hommes forts du circuit, je ne pense pas que je sois surpayé. Je ne suis toutefois pas à l'abri d'un échange. Si Wayne Gretzky a été échangé, tout le monde peut l'être. Je suis conscient que ça peut arriver car beaucoup de joueurs changent d'adresse. Alors chers internautes du RDS.ca à qui j'ai toujours dit que je prenais ma retraite si j'étais échangé, je vous dis aujourd'hui que j'accepterais une transaction maintenant. Les partisans du Canadien peuvent rêver car je serai joueur autonome sans restriction l'an prochain et je pourrais toujours aller à Montréal. Ce serait hot de passer une ou deux saisons à Montréal devant ma famille. Mais mon coeur est à Edmonton.
Georges Laraque MVP
Pendant le conflit, j'ai gardé la forme en m'entraînant régulièrement. J'ai aussi disputé quelques matchs en Suède où mon équipe a remporté les séries éliminatoires et où j'ai été choisi, joueur par excellence. Rien de moins! Je n'ai disputé que les séries et j'ai terminé au premier rang des pointeurs avec une production de 17 points en 13 parties si ma mémoire est fidèle. Je jouais au sein d'une équipe de deuxième division, qui se compare à une équipe de la Ligue américaine en Amérique.
J'avais bien hâte de partager avec vous cet exploit pour la fermer -avec humour on s'entend- à ceux qui disaient avant que je ne quitte pour l'Europe, que j'allais être retourné à la maison. Certains internautes devront maintenant trouver d'autres arguments pour me planter! Disons qu'en Suède, les défenseurs sont plus petits et il était donc plus facile pour moi de me rendre au filet. Je peux vous dire aussi que l'entraînement est bien différent là-bas, où tout est axé sur le patin.
À mon arrivée, bien des joueurs se demandaient comment j'allais faire pour suivre la parade. Certains savaient que j'étais un homme fort alors que d'autres l'ignoraient, ce qui a alimenté bien des commentaires. Il y a eu encore plus de commentaires quand ils ont visionné une cassette de mes exploits à Edmonton. Disons, qu'ils n'ont pas vu beaucoup de buts si vous voyez ce que je veux dire. Je les ai fait taire rapidement en marquant des buts dès mes premiers matchs. Même moi j'étais surpris de ma production. Ça fait du bien au moral de constater que tu peux contribuer. En quelques parties, je suis devenu le favori de la foule.
Et non, je n'ai pas jeté les gants car en Europe les bagarres ne sont pas permises et les mises en échec sont très différentes d'ici.
Je ne voulais pas disputer la saison régulière en Europe car je ne voulais pas voler le poste à personne. En séries, les choses sont différentes car les équipes peuvent ajouter des joueurs à l'alignement sans prendre la place à quiconque. Donc, je prenais la place d'aucun joueur. En plus, je n'ai pas été payé pour jouer. J'e n'ai reçu qu'une allocation pour mes dépenses. Point à la ligne.
Convention collective
Comme tout le monde, j'ai trouvé le temps long en suivant les négociations. Comme je ne suis pas le représentant des joueurs de mon équipe, je n'étais pas au fait de tout le déroulement. C'était plate pour tout le monde. Quand nous avons concédé 24% de nos salaires en janvier, je pensais vraiment que les choses allaient débloquer.
Le lock-out d'un an laissera des traces. Des concessions aux États-Unis comme la Caroline et Buffalo notamment vont avoir de la difficulté à survivre. Au Canada, les amateurs seront de retour je pense.
Certaines clauses du nouveau contrat de travail comme la réduction de salaire de 24% et les 15 % placés en fiducie font mal, il ne faut pas se le cacher. À la fin de la saison, ça pourrait vouloir dire une baisse de près de 40% de nos salaires. S'il est vrai que certains joueurs touchent plusieurs millions et seront pas conséquent moins affectés, d'autres au contraire vont voir leur salaire diminuer dramatiquement. Les joueurs qui reçoivent le salaire minimum vont être ceux qui écoperont le plus.
Je croyais sincèrement que la saison serait sauvée mais malgré nos concessions, elle a été annulée. Il est facile pour les joueurs de dire, une fois le nouveau contrat signé, que ça ne valait pas la peine de se battre. Mais au début, tous ces joueurs étaient unis et solidaires dans le combat. Mais ils étaient où au début conflits ces joueurs qui critiquaient à la fin. C'était à eux de parler dès le début.
Il est plus facile d'empêcher 30 propriétaires de parler comme l'a fait la LNH, qui a imposé le bâillon, que d'empêcher 700 joueurs de le faire. Après deux mois, les propriétaires ont vu qu'il commençait à y avoir une dissension au sein du syndicat. À partir de ce moment, ils se sont dit qu'ils nous avaient et qu'on allait prendre ce qu'ils allaient nous donner. Si nous étions restés unis, les choses auraient peut-être été différentes. Mais encore là, c'est plus facile à dire maintenant.
On n'a pas gagné grand chose mais on fait une bonne vie pareille. On ne veut pas faire pleurer personne.
Bob Goodenow
J'ai été surpris de la démission de Bob Goodenow. Les joueurs lui en doivent tellement. Depuis des années, il a réussi à augmenter les salaires et avantages des membres de l'Association. Tous les joueurs devraient le remercier à mon avis.
Je ne sais pas ce qui est réellement arrivé mais on raconte que ce sont les représentants des équipes lui ont montré la porte. Si c'est vrai, c'est ridicule.
Je vous souhaite une bonne saison à tous.
Georges
*propos recueillis par RDS.ca
