MONTRÉAL — Francis Bouillon espère revenir au jeu vendredi à Washington ou samedi à Toronto. Le jeune défenseur du Canadien est absent depuis le 30 décembre à Edmonton où il a subi un étirement ligamentaire à la cheville droite à la suite d'une mise en échec de Mike Grier, des Oilers. Les médecins lui avaient alors prescrit un repos de six à huit semaines. Ils ont vu juste.

"Ils avaient raison, constate Bouillon en esquissant un sourire. Trevor Linden a subi une blessure similaire la saison dernière et il m'a prévenu d'être patient, que la guérison serait longue. En fait, une blessure ligamentaire prend un an à guérir, jour pour jour. Je ne suis pas encore à 100 pour cent."

L'éclosion de Robidas

Durant son absence, les choses ont changé à la ligne bleue du Canadien. Stéphane Robidas a pris du gallon et Bouillon reconnaît qu'il devra regagner son poste. Andreï Markov semble pour l'instant le plus vulnérable.

"Tout allait bien pour moi au moment d'être blessé. Je participais à l'attaque à cinq et je profitais d'un bon temps de glace. Maintenant, je dois regagner mon poste. C'est ce qui arrive à un gars comme moi qui subit une blessure. Contrairement à un vétéran, je dois me battre pour retrouver ma place. Mais c'est l'histoire de ma vie. Dans ce sens, il n'y a rien de changé."

Une deuxième blessure

Bouillon, âgé de 25 ans, en est à sa deuxième saison à Montréal. L'an dernier, il a été la révélation de l'équipe. Il a pris part à 74 matchs, récoltant trois buts et 13 passes. L'histoire est différente cette année. Après un camp très ordinaire, Alain Vigneault l'a ignoré lors des premiers matchs avant qu'il ne retrouve sa place dans la formation.

Mais une fracture à une main a écourté sa saison une première fois. Il a raté 13 matchs à la suite d'un combat l'ayant opposé à Steve Martins, du Lightning de Tampa Bay. Il a ensuite disputé six matchs avant de tomber à nouveau au combat.

Bouillon aura donc une vingtaine de matchs pour prouver à la nouvelle direction qu'il a toujours sa place à Montréal.