Je sais ce que vit Martin Brodeur
Hockey jeudi, 17 mai 2012. 20:44 samedi, 14 déc. 2024. 14:52
Dans toute ma carrière d'entraîneur, le match pour lequel j'ai été le plus nerveux est probablement mon premier derrière le banc des Rangers à New York. Le Madison Square Garden, qui vient d'être l'hôte des deux premiers matchs de la finale de l'Est, est un endroit très spécial où je me considère privilégié d'avoir pu pratiquer mon métier.
J'étais toujours fasciné de voir tout ce qui pouvait se passer dans l'amphithéâtre du cinquième étage. Je me souviendrai toujours de cette journée où il y avait eu un cirque le matin, un match de basketball l'après-midi et notre partie en soirée. Quelque 51 000 personnes s'étaient assises dans les bancs verts du MSG dans la même journée!
À l'époque, les Knicks et les Rangers appartenaient aux mêmes propriétaires et comme les joueurs de basket n'aimaient pas jouer avec de la glace sous les planches, les préposés étaient toujours en train de monter et démonter la surface glacée. Pas étonnant qu'elle était de si mauvaise qualité!
Mais je me souviens du Madison Square Garden comme d'un endroit extraordinaire. D'ailleurs, chacun des anciens arénas des six clubs originaux ont un cachet particulier. Que ce soit le vieux Forum à Montréal, le Garden à Toronto ou le Stadium à Chicago, chacun avait sa propre identité. Aujourd'hui, les arénas se ressemblent tous.
À New York, il y a les fameux Blue Seats Fans, ces fanatiques qui pourraient vous raconter des anecdotes sur tous les joueurs, jeunes et vieux, qu'ils ont chahutés. Demandez à Denis Potvin ce qu'il en pense! Les partisans, qui font le même manège aux matchs des Yankees et des Mets, sont des passionnés. Et quand on y arrive comme visiteur, on dirait qu'on embarque dans le jeu. Parce que c'est New York.
Martin Brodeur est, et a toujours été, l'une de leurs cibles favorites. Pour avoir déjà fait partie du clan ennemi au Madison Square Garden, je crois avoir une petite idée de comment il doit de sentir dans cette atmosphère.
Martin m'impressionne. Il vieillit, comme tous les athlètes, mais une chose qu'on ne pourra jamais lui enlever, c'est sa combativité, son esprit de compétition. L'arrêt qu'il a fait avec le revers de sa jambe, mercredi, était tout simplement extraordinaire.
À 40 ans, Martin est encore rapide. Il a des réflexes de chat et défie l'adversaire avec l'arrogance d'un jeune premier. Et ce que j'admire de lui, c'est qu'il est là pour l'amour du hockey. Dieu qu'il aime joueur au hockey!
Tortorella ne m'impressionne pas
Trop, c'est trop. Il serait temps que John Tortorella le comprenne.
L'entraîneur des Rangers agit présentement comme un imbécile. Chaque jour, il fait sa petite comédie devant les journalistes en tentant de ridiculiser tous ceux qui osent lui poser une question.
La théorie qui veut qu'il agisse de la sorte pour accaparer l'attention et enlever de la pression à ses joueurs, c'est de la foutaise. Tortorella est devenu un big shot. Il est l'entraîneur des Rangers, ça lui a monté à la tête et il se donne des allures de star. Il sait que les caméras sont devant lui et il exagère.
Si j'étais dans la confrérie des journalistes, je crois que j'embarquerais dans le jeu et le niaiserais à mon tour.
Et dans l'exercice de ses fonctions, Tortorella ne m'impressionne pas plus. Son équipe a marqué au moins trois buts dans seulement cinq de ses 16 matchs en séries et la meilleure solution qu'il trouve pour régler le problème, c'est de laisser Marian Gaborik sur le banc.
Je répète : son équipe ne marque pas de but et il reproche à son meilleur franc-tireur de ne pas jouer le long des rampes. Non mais est-ce qu'on s'en fout!? Vous lui donnez huit millions de dollars par année. C'est pour compter des buts ou passer le balai dans les coins?
Des fois je me dis que certains entraîneurs ne l'ont pas du tout et dans le cas présent, je crois que l'entêtement de Tortorella va revenir le hanter.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
J'étais toujours fasciné de voir tout ce qui pouvait se passer dans l'amphithéâtre du cinquième étage. Je me souviendrai toujours de cette journée où il y avait eu un cirque le matin, un match de basketball l'après-midi et notre partie en soirée. Quelque 51 000 personnes s'étaient assises dans les bancs verts du MSG dans la même journée!
À l'époque, les Knicks et les Rangers appartenaient aux mêmes propriétaires et comme les joueurs de basket n'aimaient pas jouer avec de la glace sous les planches, les préposés étaient toujours en train de monter et démonter la surface glacée. Pas étonnant qu'elle était de si mauvaise qualité!
Mais je me souviens du Madison Square Garden comme d'un endroit extraordinaire. D'ailleurs, chacun des anciens arénas des six clubs originaux ont un cachet particulier. Que ce soit le vieux Forum à Montréal, le Garden à Toronto ou le Stadium à Chicago, chacun avait sa propre identité. Aujourd'hui, les arénas se ressemblent tous.
À New York, il y a les fameux Blue Seats Fans, ces fanatiques qui pourraient vous raconter des anecdotes sur tous les joueurs, jeunes et vieux, qu'ils ont chahutés. Demandez à Denis Potvin ce qu'il en pense! Les partisans, qui font le même manège aux matchs des Yankees et des Mets, sont des passionnés. Et quand on y arrive comme visiteur, on dirait qu'on embarque dans le jeu. Parce que c'est New York.
Martin Brodeur est, et a toujours été, l'une de leurs cibles favorites. Pour avoir déjà fait partie du clan ennemi au Madison Square Garden, je crois avoir une petite idée de comment il doit de sentir dans cette atmosphère.
Martin m'impressionne. Il vieillit, comme tous les athlètes, mais une chose qu'on ne pourra jamais lui enlever, c'est sa combativité, son esprit de compétition. L'arrêt qu'il a fait avec le revers de sa jambe, mercredi, était tout simplement extraordinaire.
À 40 ans, Martin est encore rapide. Il a des réflexes de chat et défie l'adversaire avec l'arrogance d'un jeune premier. Et ce que j'admire de lui, c'est qu'il est là pour l'amour du hockey. Dieu qu'il aime joueur au hockey!
Tortorella ne m'impressionne pas
Trop, c'est trop. Il serait temps que John Tortorella le comprenne.
L'entraîneur des Rangers agit présentement comme un imbécile. Chaque jour, il fait sa petite comédie devant les journalistes en tentant de ridiculiser tous ceux qui osent lui poser une question.
La théorie qui veut qu'il agisse de la sorte pour accaparer l'attention et enlever de la pression à ses joueurs, c'est de la foutaise. Tortorella est devenu un big shot. Il est l'entraîneur des Rangers, ça lui a monté à la tête et il se donne des allures de star. Il sait que les caméras sont devant lui et il exagère.
Si j'étais dans la confrérie des journalistes, je crois que j'embarquerais dans le jeu et le niaiserais à mon tour.
Et dans l'exercice de ses fonctions, Tortorella ne m'impressionne pas plus. Son équipe a marqué au moins trois buts dans seulement cinq de ses 16 matchs en séries et la meilleure solution qu'il trouve pour régler le problème, c'est de laisser Marian Gaborik sur le banc.
Je répète : son équipe ne marque pas de but et il reproche à son meilleur franc-tireur de ne pas jouer le long des rampes. Non mais est-ce qu'on s'en fout!? Vous lui donnez huit millions de dollars par année. C'est pour compter des buts ou passer le balai dans les coins?
Des fois je me dis que certains entraîneurs ne l'ont pas du tout et dans le cas présent, je crois que l'entêtement de Tortorella va revenir le hanter.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.