Jeu d'impuissance!
Hockey mardi, 13 juin 2006. 17:17 mercredi, 11 déc. 2024. 06:43
Craig MacTavish avait beau refuser d'en parler davantage après le 4e match de la finale de la Coupe Stanley, il reste que l'ineptie de son équipe en supériorité numérique explique en grande partie le fait que les Oilers tirent de l'arrière 3-1 et font face à l'élimination.
Un seul but en 25 occasions, peu importe la qualité de l'adversaire en défense, voilà le genre de statistiques que l'on colle généralement aux perdants! MacTavish lui-même le disait après les deux rencontres à Raleigh : « Il faudra bien marquer quelques fois en supériorité si on veut gagner cette série » Malheureusement pour lui, ses joueurs n'ont justement pas trouvé la façon de le faire. Même pas à 5 contre 3, ma parole!
Pourtant, en apparence, les Oilers ne manquent pas de ressources. Chez les attaquants, on peut déléguer deux bonnes vagues sur le jeu de puissance avec les Horcoff, Smyth, Hemsky, Samsonov, Stoll et Pisani. Au point d'appoint, pas de problème non plus en principe avec Pronger, Spacek et Tarnstrom. Mais pour toutes sortes de raisons, ces joueurs, collectivement, ne parviennent pas à trouver le fond du filet. Ils ont plutôt réussi à trouver le fond... du baril!
Cela dit, donnons beaucoup de crédit aux Hurricanes qui ont été remarquables en infériorité. Rod Brind'Amour et Kevyn Adams ont été sans pitié pour Pronger et les autres en les défiant constamment à la ligne bleue. Quand ils ne réussissent pas carrément à ravir le disque, ils font au moins en sorte que les tirs ratent la cible. Quant aux défenseurs (je pense surtout à Aaron Ward), ils ont bloqué un nombre incalculable de lancers ou de passes en se postant constamment dans le bon axe.
4% d'efficacité pour les Oilers, c'est gênant, d'accord. Mais 96% d'efficacité pour les Hurricanes, c'est exceptionnel!
Ward, le choix le plus logique
Il est normal, à cette étape, que les discussions s'animent quant au choix du joueur le plus utile à son équipe en séries. Et franchement, mes amis, il est particulièrement difficile de trancher cette année.
Chez les Hurricanes, les bons candidats sont nombreux. Rod Brind'Amour, pour l'ensemble de son rendement, serait un choix fort valable. Mais pourrions-nous pour autant rejeter les noms de Cory Stillman ou Eric Staal, qui se livrent une « lutte » de tous les instants pour le sommet des marqueurs en séries?
Personnellement, je regarde plutôt en direction de Cam Ward tout simplement parce qu'il fut, depuis son entrée en scène contre le Canadien, le véritable fil conducteur de la merveilleuse histoire des Hurricanes jusqu'ici. Encore lors du 4e match, il a joué son rôle à la perfection.
Depuis qu'il a pris la relève de Martin Gerber, plusieurs arrêts sont venus réparer des erreurs de ses coéquipiers, d'autres ont eu le don de casser le moral de l'adversaire tandis que plusieurs furent tout simplement miraculeux. Le jeune homme ne cesse d'épater tout l'entourage de la
LNH avec son calme désarmant. Et il fait aussi l'unanimité quant à sa personnalité. Calme, poli, humble, un tantinet gêné, il est déjà un très bon ambassadeur pour les Hurricanes et pour la ligue en général.
Un très bon candidat, en effet.
Quelques échos
John Davidson, l'un des analystes les plus crédibles et les plus influents à la télé anglophone (Rangers de NY, NBC, OLN, Hockey Night in Canada), vit présentement ses dernières heures à ce titre, à moins, bien sûr, d'un revirement de situation inattendu. Dès que Dave Checketts aura reçu l'approbation des gouverneurs de la LNH pour se porter acquéreur des Blues de St-Louis, la semaine prochaine, le grand John deviendra le nouveau président des Blues. Maintes fois ciblé comme futur décideur pour une équipe de la LNH, il semble bien qu'il n'ait pu, cette fois, dire non à celui qu'il a côtoyé pendant quelques années chez les Rangers. Plusieurs pensent qu'il sera un excellent leader chez les Blues, une équipe qui repart à zéro à tous les niveaux. Plusieurs pensent aussi qu'il s'agit d'une perte important pour notre confrérie. Davidson a toujours été intègre dans son travail et il a toujours su donner une opinion articulée, sans jamais sombrer dans le cirque ou le vaudeville. Davidson, natif de l'ouest canadien, a aussi fort bien composé, au fil des ans, avec cette « double identité canado-américaine ». Il pouvait être aussi à l'aise dans le zoo du Madison Square Garden qu'au micro de la feutrée CBC. Davidson n'a jamais levé le nez non plus sur ses collègues francophones qu'il a toujours traités de façon respectueuse et équitable. Nous lui souhaitons bonne chance. Sincèrement.
***
« Pas de nouvel amphithéâtre, pas d'avenir pour les Penguins à Pittsburgh ». Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a été aussi direct en entrevue à RDS, lundi soir! On s'attendait à une « valse hésitation » de sa part, mais non. Il fut on ne peut plus limpide. Est-ce dire qu'il y a d'autres options intéressantes pour l'avenir de cette équipe? Il faut croire que oui, sinon le ton ne serait pas aussi ferme. Le sort des Penguins devrait être scellé à la fin du mois.
***
Plusieurs collègues en ont raz-le pompon de devoir passer à travers autant de détecteurs de métal dans le quotidien de cette série finale. Non seulement doit-on le faire à chaque fois que l'on prend l'avion (ce qui est tout à fait compréhensible), mais il faut aussi le faire à chaque fois que l'on met les pieds à l'aréna (ce qui l'est un peu moins, disons). Que ce soit pour les matchs ou pour les entraînements, il faut refaire le même rituel : vider ses poches, retirer les cellulaires, ouvrir nos porte-documents. Et la plupart du temps, parce que ces systèmes de détection sont hyper sensibles, ils se déclenchent à rien et il faut ensuite passer au détecteur manuel. Le vénérable éditorialiste du Toronto Sun, Al Strachan, un peu exaspéré par ces mesures, a vraiment fait rigolé la confrérie quand il a demandé au commissaire Gary Bettman, lors de sa conférence de presse en début de séries, « combien de bombes avaient été découvertes dans les valises des journalistes depuis l'entrée en vigueur de ces mesures de sécurité? » Nous attendons toujours la réponse du commissaire
Allez, on se laisse. Je dois passer le détecteur de métal de l'aéroport d'Edmonton
Un seul but en 25 occasions, peu importe la qualité de l'adversaire en défense, voilà le genre de statistiques que l'on colle généralement aux perdants! MacTavish lui-même le disait après les deux rencontres à Raleigh : « Il faudra bien marquer quelques fois en supériorité si on veut gagner cette série » Malheureusement pour lui, ses joueurs n'ont justement pas trouvé la façon de le faire. Même pas à 5 contre 3, ma parole!
Pourtant, en apparence, les Oilers ne manquent pas de ressources. Chez les attaquants, on peut déléguer deux bonnes vagues sur le jeu de puissance avec les Horcoff, Smyth, Hemsky, Samsonov, Stoll et Pisani. Au point d'appoint, pas de problème non plus en principe avec Pronger, Spacek et Tarnstrom. Mais pour toutes sortes de raisons, ces joueurs, collectivement, ne parviennent pas à trouver le fond du filet. Ils ont plutôt réussi à trouver le fond... du baril!
Cela dit, donnons beaucoup de crédit aux Hurricanes qui ont été remarquables en infériorité. Rod Brind'Amour et Kevyn Adams ont été sans pitié pour Pronger et les autres en les défiant constamment à la ligne bleue. Quand ils ne réussissent pas carrément à ravir le disque, ils font au moins en sorte que les tirs ratent la cible. Quant aux défenseurs (je pense surtout à Aaron Ward), ils ont bloqué un nombre incalculable de lancers ou de passes en se postant constamment dans le bon axe.
4% d'efficacité pour les Oilers, c'est gênant, d'accord. Mais 96% d'efficacité pour les Hurricanes, c'est exceptionnel!
Ward, le choix le plus logique
Il est normal, à cette étape, que les discussions s'animent quant au choix du joueur le plus utile à son équipe en séries. Et franchement, mes amis, il est particulièrement difficile de trancher cette année.
Chez les Hurricanes, les bons candidats sont nombreux. Rod Brind'Amour, pour l'ensemble de son rendement, serait un choix fort valable. Mais pourrions-nous pour autant rejeter les noms de Cory Stillman ou Eric Staal, qui se livrent une « lutte » de tous les instants pour le sommet des marqueurs en séries?
Personnellement, je regarde plutôt en direction de Cam Ward tout simplement parce qu'il fut, depuis son entrée en scène contre le Canadien, le véritable fil conducteur de la merveilleuse histoire des Hurricanes jusqu'ici. Encore lors du 4e match, il a joué son rôle à la perfection.
Depuis qu'il a pris la relève de Martin Gerber, plusieurs arrêts sont venus réparer des erreurs de ses coéquipiers, d'autres ont eu le don de casser le moral de l'adversaire tandis que plusieurs furent tout simplement miraculeux. Le jeune homme ne cesse d'épater tout l'entourage de la
LNH avec son calme désarmant. Et il fait aussi l'unanimité quant à sa personnalité. Calme, poli, humble, un tantinet gêné, il est déjà un très bon ambassadeur pour les Hurricanes et pour la ligue en général.
Un très bon candidat, en effet.
Quelques échos
John Davidson, l'un des analystes les plus crédibles et les plus influents à la télé anglophone (Rangers de NY, NBC, OLN, Hockey Night in Canada), vit présentement ses dernières heures à ce titre, à moins, bien sûr, d'un revirement de situation inattendu. Dès que Dave Checketts aura reçu l'approbation des gouverneurs de la LNH pour se porter acquéreur des Blues de St-Louis, la semaine prochaine, le grand John deviendra le nouveau président des Blues. Maintes fois ciblé comme futur décideur pour une équipe de la LNH, il semble bien qu'il n'ait pu, cette fois, dire non à celui qu'il a côtoyé pendant quelques années chez les Rangers. Plusieurs pensent qu'il sera un excellent leader chez les Blues, une équipe qui repart à zéro à tous les niveaux. Plusieurs pensent aussi qu'il s'agit d'une perte important pour notre confrérie. Davidson a toujours été intègre dans son travail et il a toujours su donner une opinion articulée, sans jamais sombrer dans le cirque ou le vaudeville. Davidson, natif de l'ouest canadien, a aussi fort bien composé, au fil des ans, avec cette « double identité canado-américaine ». Il pouvait être aussi à l'aise dans le zoo du Madison Square Garden qu'au micro de la feutrée CBC. Davidson n'a jamais levé le nez non plus sur ses collègues francophones qu'il a toujours traités de façon respectueuse et équitable. Nous lui souhaitons bonne chance. Sincèrement.
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« Pas de nouvel amphithéâtre, pas d'avenir pour les Penguins à Pittsburgh ». Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a été aussi direct en entrevue à RDS, lundi soir! On s'attendait à une « valse hésitation » de sa part, mais non. Il fut on ne peut plus limpide. Est-ce dire qu'il y a d'autres options intéressantes pour l'avenir de cette équipe? Il faut croire que oui, sinon le ton ne serait pas aussi ferme. Le sort des Penguins devrait être scellé à la fin du mois.
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Plusieurs collègues en ont raz-le pompon de devoir passer à travers autant de détecteurs de métal dans le quotidien de cette série finale. Non seulement doit-on le faire à chaque fois que l'on prend l'avion (ce qui est tout à fait compréhensible), mais il faut aussi le faire à chaque fois que l'on met les pieds à l'aréna (ce qui l'est un peu moins, disons). Que ce soit pour les matchs ou pour les entraînements, il faut refaire le même rituel : vider ses poches, retirer les cellulaires, ouvrir nos porte-documents. Et la plupart du temps, parce que ces systèmes de détection sont hyper sensibles, ils se déclenchent à rien et il faut ensuite passer au détecteur manuel. Le vénérable éditorialiste du Toronto Sun, Al Strachan, un peu exaspéré par ces mesures, a vraiment fait rigolé la confrérie quand il a demandé au commissaire Gary Bettman, lors de sa conférence de presse en début de séries, « combien de bombes avaient été découvertes dans les valises des journalistes depuis l'entrée en vigueur de ces mesures de sécurité? » Nous attendons toujours la réponse du commissaire
Allez, on se laisse. Je dois passer le détecteur de métal de l'aéroport d'Edmonton