BROSSARD - Mike Komisarek jure qu'il n'est pas blessé. Le défenseur du Canadien soutient que les problèmes qu'il éprouve dans le feu de l'action depuis quelque temps sont d'ordre strictement psychologique.

"À 90 pour cent", a indiqué le principal intéressé, samedi matin, après avoir eu un fructueux entretien avec l'entraîneur Bob Gainey. "La blessure à l'épaule (qui lui a fait rater deux mois d'activités avant les Fêtes) n'est absolument pas un facteur. Physiquement, je me sens très bien en fait. Il n'y a aucun problème."

Komisarek et l'attaquant Andrei Kostitsyn vont finalement affronter les Maple Leafs de Toronto. Gainey a dit croire qu'ils ont saisi le message qu'il leur a envoyé au cours de la séance d'entraînement, vendredi, en laissant planer la possibilité qu'ils puissent être retranchés.

"J'ai compris et ça m'a fouetté, a avoué Komisarek. Mais au lieu d'être fâché, j'ai abordé la situation en étant pro-actif. Je sais que je peux être meilleur."

Gainey a souligné que les joueurs sont humains, qu'ils ont des problèmes comme tout le monde et qu'il leur arrive d'être mêlé.

"C'est à nous de les aider à retrouver un bon niveau de jeu, pour eux et pour l'équipe", a-t-il dit.

Gainey a essentiellement rappelé à Komisarek de jouer de façon plus instinctive, au cours de la discussion qu'ils ont eue ensemble.

"Je dois cesser de craindre de commettre des erreurs, a résumé Komisarek. Je dois moins réfléchir, agir plutôt que réagir. Utiliser son instinct et son sens de l'anticipation, c'est très important pour un défenseur. On ne peut pas être hésitant."

L'Américain est un des 11 joueurs de l'équipe qui pourront obtenir leur autonomie complète à la conclusion de la saison. L'incertitude entourant son avenir chez le CH est-il pour lui un élément perturbateur?

"Je ne suis pas le seul dans le même bateau. On est tous sur un pied d'égalité, a-t-il répondu. En aucun moment je ne fais passer ma situation personnelle avant celle de l'équipe. L'objectif pour nous est d'accéder aux séries éliminatoires. Il n'y a que ça qui compte dans le moment."

Komisarek a dit qu'il n'y a aucun lien à faire entre la période difficile qu'il connaît et celle qu'il a vécue sous la gouverne de Claude Julien, il y a quelques années.

"Ça n'a rien à voir. Je compose beaucoup plus facilement avec la période actuelle. A l'époque, j'ai été confronté à un événement difficile sur le plan personnel (le décès de sa mère)", a-t-il résumé.