L'affaire Junta suscite aussi des réactions au Canada
Hockey dimanche, 13 janv. 2002. 20:43 samedi, 14 déc. 2024. 18:27
EDMONTON (PC) - Pour Myra Styan, mère d'un joueur de hockey qui passe six jours sur sept dans les arénas, le procès d'un père qui en a tué un autre à la suite d'une dispute au sujet du déroulement d'une pratique de hockey met en lumière un problème de comportement très répandu.
Comme beaucoup d'autres, Mme Styan a suivi de près le procès de Thomas Junta. Vendredi, un juge de Cambridge, au Massachusetts, a décrété celui-ci coupable d'homicide involontaire pour avoir battu un homme, qui est plus tard mort de ses blessures, malgré les appels au calme de témoins de la scène.
"C'est épouvantable, a commenté Mme Styan. Ça a beaucoup troublé mon fils de savoir que quelqu'un était mort à cause du hockey."
Si le cas Junta est extrême, les parents, les entraîneurs et les arbitres affirment qu'un petit pourcentage de parents perdent les pédales aux parties de hockey, engueulant les joueurs, les arbitres et les autres parents.
Selon Johnny Misley, de l'Association canadienne de hockey, le procès Junta aux Etats-Unis illustre un problème courant au Canada. "Vous n'avez qu'à aller à n'importe quelle partie de hockey, dans n'importe quel aréna, vous asseoir et écouter."
A presque tous les paliers du hockey mineur au pays, des organisations prennent des mesures pour modifier les comportements néfastes. L'Association de hockey a récemment lancé un programme d'éducation pour favoriser l'esprit sportif et restaurer le respect du jeu en faisant appel à des personnalités prestigieuses comme Bobby Orr.
De récents exemples de violence au hockey au Canada en démontrent toute la pertinence.
Joe Canale, ex-entraîneur des Castors de Sherbrooke, a été reconnu coupable de voies de fait il y a deux ans, après avoir grimpé dans les gradins pour brandir un bâton de hockey contre des amateurs, au cours d'une partie de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
L'entraîneur adjoint d'une équipe midget BB a dû faire face à des accusations criminelles, l'an dernier, quand il a frappé l'arbitre à coups de poing et de pied à Montréal.
Bill Schipilow, fondateur d'un programme baptisé "Fair Play", à Dartmouth, en Nouvelle-Ecosse, raconte qu'en 1993, il a réuni chez lui des parents préoccupés, pour voir ce qui pouvait être fait pour éliminer les batailles et engueulades entre parents et entraîneurs lors des parties, que disputent des enfants de huit ans.
Par une campagne d'affiches, des bulletins, des vidéos et une sélection rigoureuse des entraîneurs, Fair Play - qui a fait des petits dans plusieurs associations de hockey mineur au pays - tente de sensibiliser les gens aux comportements adéquats. Fair Play exige aussi des parents, entraîneurs, arbitres et joueurs qu'ils signent un contrat par lequel ils s'engagent à respecter un code de conduite mettant l'accent sur le respect d'autrui.
Kevin Larson, entraîneur albertain, pense que certains parents prennent le hockey beaucoup trop au sérieux, et se dit sceptique devant l'idée que des programmes d'éducation rejoignent "le même petit pourcentage d'idiots" qui gâchent tout.
Pessimiste, John Panethere, de la Fédération de hockey de l'Ontario, reconnaît que le procès américain a amené plusieurs personnes à examiner leur propre comportement. Mais selon lui, cela ne les a pas nécessairement amenés à changer vraiment d'attitude.
Comme beaucoup d'autres, Mme Styan a suivi de près le procès de Thomas Junta. Vendredi, un juge de Cambridge, au Massachusetts, a décrété celui-ci coupable d'homicide involontaire pour avoir battu un homme, qui est plus tard mort de ses blessures, malgré les appels au calme de témoins de la scène.
"C'est épouvantable, a commenté Mme Styan. Ça a beaucoup troublé mon fils de savoir que quelqu'un était mort à cause du hockey."
Si le cas Junta est extrême, les parents, les entraîneurs et les arbitres affirment qu'un petit pourcentage de parents perdent les pédales aux parties de hockey, engueulant les joueurs, les arbitres et les autres parents.
Selon Johnny Misley, de l'Association canadienne de hockey, le procès Junta aux Etats-Unis illustre un problème courant au Canada. "Vous n'avez qu'à aller à n'importe quelle partie de hockey, dans n'importe quel aréna, vous asseoir et écouter."
A presque tous les paliers du hockey mineur au pays, des organisations prennent des mesures pour modifier les comportements néfastes. L'Association de hockey a récemment lancé un programme d'éducation pour favoriser l'esprit sportif et restaurer le respect du jeu en faisant appel à des personnalités prestigieuses comme Bobby Orr.
De récents exemples de violence au hockey au Canada en démontrent toute la pertinence.
Joe Canale, ex-entraîneur des Castors de Sherbrooke, a été reconnu coupable de voies de fait il y a deux ans, après avoir grimpé dans les gradins pour brandir un bâton de hockey contre des amateurs, au cours d'une partie de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
L'entraîneur adjoint d'une équipe midget BB a dû faire face à des accusations criminelles, l'an dernier, quand il a frappé l'arbitre à coups de poing et de pied à Montréal.
Bill Schipilow, fondateur d'un programme baptisé "Fair Play", à Dartmouth, en Nouvelle-Ecosse, raconte qu'en 1993, il a réuni chez lui des parents préoccupés, pour voir ce qui pouvait être fait pour éliminer les batailles et engueulades entre parents et entraîneurs lors des parties, que disputent des enfants de huit ans.
Par une campagne d'affiches, des bulletins, des vidéos et une sélection rigoureuse des entraîneurs, Fair Play - qui a fait des petits dans plusieurs associations de hockey mineur au pays - tente de sensibiliser les gens aux comportements adéquats. Fair Play exige aussi des parents, entraîneurs, arbitres et joueurs qu'ils signent un contrat par lequel ils s'engagent à respecter un code de conduite mettant l'accent sur le respect d'autrui.
Kevin Larson, entraîneur albertain, pense que certains parents prennent le hockey beaucoup trop au sérieux, et se dit sceptique devant l'idée que des programmes d'éducation rejoignent "le même petit pourcentage d'idiots" qui gâchent tout.
Pessimiste, John Panethere, de la Fédération de hockey de l'Ontario, reconnaît que le procès américain a amené plusieurs personnes à examiner leur propre comportement. Mais selon lui, cela ne les a pas nécessairement amenés à changer vraiment d'attitude.