Saku Koivu a décidé de ne pas soumettre son cas devant un arbitre si jamais il y avait impasse dans les négociations entre son agent, Don Baizley, et le Canadien. Et il a possiblement pris une sage décision.

L'arbitrage est une arme à deux tranchants et, plus souvent qu'autrement, le joueur garde toujours des séquelles de ce qui se dit notamment quand l'employeur fait son plaidoyer. Il s'agit d'un système qui oblige les dirigeants de l'équipe à " démolir " les statistiques de l'athlète afin d'influencer l'arbitre de ne pas acquiescer à ses demandes.

Il y a quelques années, Raymond Bourque avait soumis son cas à l'arbitrage parce que les négociations avec les Bruins avançaient à pas de tortue. Les Bruins avaient alors délégué Mike Milbury pour défendre la cause de l'employeur. Milbury avait été tellement cinglant dans ses propos, il avait tellement terni le boulot accompli par Bourque avec l'équipe, disant entre autres que les buts du défenseur sont habituellement marqués en fin de match ou encore dans des causes déjà décidées que les Bruins avaient gagné leur point et le juge n'avait pas accordé au super défenseur ce qu'il méritait. Cependant, Milbury avait été tellement loin dans son plaidoyer que la haute direction des Bruins, prise de remords, lui donna une augmentation substantielle.

Koivu vient de connaître une saison exceptionnelle dans des circonstances que l'on connaît tous. Il a marqué 21 buts, a terminé l'année avec 71 points, bref, personne ne s'attendait à ce que le petit Finlandais dispute les 82 matchs du calendrier. Le capitaine ne voulait pas non plus se retrouver devant un arbitre et entendre le plaidoyer du Canadien. Le joueur en garde toujours un mauvais souvenir. Alexei Kovalev a pris la même décision parce que, disait-il cette semaine aux journalistes de New York, il ne veut pas qu'il y ait un froid entre la direction et lui.

Une cause en arbitrage au hockey diffère de la formule prônée le baseball. Au hockey, le joueur soumet sa demande, l'équipe dépose sa contre-offre et le juge peut alors faire des compromis d'un côté comme de l'autre. Au baseball, le juge choisit entre le salaire exigé par le joueur et le salaire proposé par l'employeur. Il ne peut pas couper la poire en deux.

Autre point : la plupart du temps, lorsqu'un joueur soumet son cas à un arbitre, plus souvent qu'autrement, il quitte son employeur un ou deux ans plus tard. On peut citer le cas de Mike Recchi. Il ne faut pas oublier également que les agents et les joueurs croient fermement que le statut du joueur autonome sans restriction sera modifié avec la nouvelle convention. Si les propriétaires veulent un plafond salarial avec taxe de luxe, s'ils veulent un partage des revenus, les joueurs exigeront l'autonomie complètent à 27 ans, peut-être 28.

J'imagine que Koivu et son conseiller Baizley ont pesé le pour et le contre, et je présume qu'ils croient fermement qu'ils en viendront à une entente avec le Canadien. L'an dernier, Koivu touchait un salaire de $3.3 millions.

Dans le jeu des comparaisons, on dira peut-être à Koivu que Vaclav Prospal, 29 ans, a obtenu une entente de $14.5 millions pour cinq ans avec les Mighty Ducks de Anaheim. Prospal enregistré 79 points l'an dernier avec le Lightning de Tampa Bay.
Mariusz de retour au bercail

Tiens, tiens, voila que Mariusz Czerkawski, par le biais de son agent, mentionne qu'il n'a jamais voulu quitter Long Island et qu'il est heureux de pouvoir retourner … à la maison. Czerkawski signera, semble-t-il, un contrat d'un an avec les Islanders. Le prix : $900,000 en plus de plusieurs bonis rattachés à ses performances. Pas si mal puisqu'il a aussi reçu récemment, un chèque de $1.8 millions du Canadien pour qu'il libère le plancher. Ma foi, il y a des joueurs qui trouveront toujours quelqu'un, quelque part, pour acheter leur " bull… "…

Les Flyers de Philadelphie proposent un nouveau plan de financement pour les gens intéressés à se procurer un abonnement d'un an. Les gens pourront payer, via une carte de crédit, et le coût total de leur abonnement sera échelonné sur six mois. Bravo pour cette initiative mais cela veut dire aussi que les dirigeants de l'équipe s'inquiètent de la baisse d'intérêt pour le hockey dans la grande région de Philadelphie…

Sur ce plan, Ted Leonsis, sur le site des Capitals de Washington, dans un message adressé aux partisans de son équipe, soutient que le hockey s'en va vers le gouffre si la structure de gestion n'est pas améliorée via la nouvelle convention de travail. " Les revenus stagnent et les dépenses augmentent à chaque saison. " J'aimerais rappeler à Monsieur Leonsis qu'il est celui qui accorda un contrat de six ans, évalué à près de $70 millions à Jaromir Jagr…
Dans le calepin

Bienvenue dans le monde de la Ligue nationale, mon cher Marc-André. Le gardien Marc-André Fleury est débarqué à Pittsburgh, cette semaine, pour une première visite dans la ville de Mario. Des engagements l'attendaient à la minute près, télévision, journaux, promotion, visite de l'amphithéâtre et des test d'endurance, d'évaluation physique, des examens médicaux. Le jeune gardien de 19 ans a cependant un bon sens de l'humour : " La pression, je vais la ressentir le 12 septembre (début du camp d'entraînement des Penguins " quand Mario Lemieux s'amènera seul devant moi. Si je fais l'arrêt, je dis bien si, alors je vais conserver la rondelle en souvenir "…

Les Coyotes de Phoenix disputeront 13 matchs à Phoenix, cette saison, avant de déménager dans leur nouvel amphithéâtre à Scottsdale. Le Canadien affrontera les Coyotes à Scottsdale au mois de mars… Des informations au sujet de la visite du Tricolore à Edmonton, le 22 novembre, match qui sera présenté en plein air. Les organisateurs ont confirmé que le match des anciens sera présenté en après-midi, que Wayne Gretzky et Guy Lafleur seront en uniforme et que Scotty Bowman dirigera le Canadien...