Quelle triste fin de saison pour les Sénateurs qui avaient pourtant connu un début de rêve.

Leur fin décevante démontre à quel point une équipe de hockey peut être fragile.

Souvenez-vous, après leur départ canon des 15 premiers matchs, la question était de savoir si une équipe pouvait rivaliser avec eux. Ils faisaient cavalier seul!

Peu de temps après, des rumeurs autour de Ray Emery ont circulées.

Cependant, ça demeure impossible de savoir ce qui est vraiment arrivé puisque je ne fais pas partie de cette organisation.

À partir de ce moment, les Sénateurs ont perdu le momemtum et un revirement était nécessaire. Ils ont d'abord tenté de redresser la barre en congédiant l'entraîneur John Paddock.

Ensuite, ils ont fait l'acquistion de trois joueurs qui ont déjà remporté la coupe Stanley en Cory Stillman, Mike Commodore et Martin Lapointe.

Malgré tout, ils n'ont pu stopper l'hémorragie.

De mon point de vue extérieur, il est difficile d'identifier le problème qui a rongé cette équipe. C'est évident qu'il s'agit d'une cause interne.

Les conséquences ont été graves alors que la confiance des joueurs a été ébranlée. Avec la parité qui existe dans la LNH, tout devient extrêmement difficile pour une formation qui ne joue pas avec confiance. D'abord, les buts se font rares, ensuite les unités spéciales cessent de fonctionner et les gardiens ne font plus les gros arrêts…

Inévitablement, les Sénateurs sont devenus une équipe qui tentait de ne pas perdre au lieu de vouloir gagner à tout prix et la différence est énorme.

Le résultat est vraiment triste pour les Sénateurs et également pour leurs partisans.

L'heure de l'analyse

Avec un tel dénouement, les dirigeants de cette organisation ne perdront pas de temps pour amorcer l'analyse.

Ils vont tenter de disséquer la situation pour comprendre tout ce qui n'a pas fonctionné.

Aucun doute, de nombreux meetings sont à prévoir à Ottawa!

L'étape suivante sera celle des décisions et c'est évident que plusieurs décisions importantes devront être prises.

Mais il ne faut pas oublier que cette équipe mise tout de même sur de très beaux outils, ils comptent sur quelques excellents jeunes joueurs.

Je ne peux m'empêcher de songer au défenseur Wade Redden. Si je me fie aux speculations du moment, il a disputé son dernier match dans cet uniforme. Il s'agit d'une triste fin de règne à Ottawa pour lui.

Les attentes étaient tellement élevées, les Sénateurs étaient bâtis pour connaître du succès pendant plusieurs années.

Malheureusement, ils n'ont pas réussi à remporter la coupe Stanley.

Le sort de Bryan Murray

Le sort de Bryan Murray repose entre les mains du propriétaire des Sénateurs, Eugene Melnyk.

Comme n'importe quelle équipe, les Sénateurs veulent assembler les éléments pour mettre la main sur la coupe Stanley. Toutefois, avec la réalité du plafond salarial, cette tâche est très complexe et les hommes de hockey qui ont une experience comparable à celle de Bryan Murray sont plutôt rares.

Ceci dit, le dernier mot revient à Melnyk. C'est à lui de trancher.

À ce moment-ci, ça devient très facile de blâmer un joueur ou un entraîneur, mais ce fut vraiment un constat d'échec d'une équipe complète.

Maintenant ce qui prime, c'est de tourner la page.

Leur effondrement prouve une fois de plus qu'il ne faut jamais laisser le manque de confiance s'installer dans une chambre de hockey.

Malheureusement, la confiance ne se contrôle pas avec un interrupteur. C'est impossible de décider quand tu l'actionnes…

Voilà ce qui est frustrant; les Sénateurs ont démontré qu'ils pouvaient exceller, mais ils ont perdu l'art de gagner en cours de route.

Je m'attends donc à ce que la première décision importante concerne le gardien Ray Emery. Les Sénateurs doivent absolument statuer sur son cas.

La décision qui sera prise dans ce dossier aura des répercussions sur la suite des événements.

Les Sénateurs doivent aussi composer avec huit joueurs autonomes cet été ce qui laisse prévoir passablement de changement au sein de cette équipe.

Le congédiement de Paddock n'a pas suffi

Je pourrais sans doute me réjouir du fait que le congédiement de John Paddock, un de mes confrères, n'a pas été la solution.

Mais je préfère ne pas voir la situation de cette façon.

Depuis le début du sport professionnel, les entraîneurs portent une énorme cible dans leur dos. C'est comme si chaque veston d'entraîneur était décoré avec une cible et cette réalité ne changera pas.

Le travail d'un entraîneur sera toujours de mener son équipe à bon port. Quand les résultats ne se produisent pas, l'entraîneur écope à coup sûr lui au lieu de 20 individus.

Dès le début, il faut apprendre à vivre avec ce fait.

Même si ce n'est pas plaisant, ce métier demeure le plus beau du monde.

Mon école de hockey

En terminant, c'est avec plaisir que je vous annonce que j'organise une fois de plus mon école de hockey cet été, en juillet, à York en Pennsylvanie.

Cette école de hockey est un excellent contexte pour une immersion anglaise. Je vous invite à visiter mon site internet à l'adresse www.hartleyhockey.com pour obtenir tous les détails

*Propos recueillis par Éric Leblanc