Autre temps, autre époque. Chaque année, les anciens Nordiques se retrouvent sur un terrain de golf pour remettre annuellement plus de 25 000$ pour des causes sociales. Tous et chacun sont toujours heureux de fraterniser, mais inévitablement, la discussion revient autour du hockey.

Les contrats faramineux et le plafond salarial actuel de la Ligue nationale renversent ces anciennes vedettes.

"Plusieurs ont dit que les joueurs ont perdu leurs négociations, mais on s'aperçoit que ce n'est pas le cas cette année. Les propriétaires doivent être plus disciplinés", analyse Réjean Houle.

"Je pense faire un retour, lance Dave Pichette en riant. C'est incroyable la progression des salaires, mais si quelqu'un peux le donner, alors tant mieux pour les joueurs."

"On ne s'attendait pas à ça, ajoute Pierre Lacroix. Seuls les joueurs pouvaient le prédire parce qu'ils étaient au courant des profits des équipes."

"C'est incroyable, mais c'est la loi de l'offre et de la demande, observe Charles Thiffault. Céline Dion gagne des millions par année. Si on lui offre, pourquoi un joueur dirait non?"

Et c'est là le principal problème. Où va s'arrêter le plafond salarial et comment vont se comporter les dirigeants d'équipes? La majorité des joueurs partagent par ailleurs la même opinion. Le contexte économique du circuit Bettman éloigne de plus en plus Québec du retour d'une équipe professionnelle.

"Selon moi, le salut de Québec passe davantage par la redistribution des droits de télévision", croit Alain Côté.

"C'est plus difficile pour Québec et les autres petits marchés", ne peut que constater Marc Tardif.

Tous s'entendent pour dire que dans le contexte d'un plafond salarial qui ne cesse de grimper, un retour de la LNH dans le marché de Québec devient de plus en plus difficile.