La meilleure équipe a gagné
Hockey vendredi, 6 janv. 2012. 16:28 vendredi, 13 déc. 2024. 11:31
Visiblement, les Suédois ont appris de leurs erreurs du passé. Après être repartie bredouille de Buffalo l'an dernier, la Suède est arrivée très bien préparée au Championnat mondial junior, en route vers une première médaille d'or en 31 ans.
La meilleure équipe a gagné ce tournoi. Privée de deux de ses meilleurs joueurs d'âge junior, Gabriel Landeskog et Adam Larsson, les Suédois sont tout de même demeurés invaincus et ont dominé les Russes pendant trois périodes en finale.
En aucun temps les tombeurs du Canada n'ont rivalisé avec les éventuels champions. Et n'eût été du brio du gardien Andrei Makarov, ce match n'aurait jamais atteint la prolongation.
Si le Canada avait accédé à la finale, je ne suis pas certain que les Suédois auraient été aussi seuls sur la patinoire. Chaque année, le point de mire de chaque équipe participant au Championnat mondial junior est de vaincre le Canada, encore plus lorsque le tournoi se déroule sur nos terres.
Pas étonnant donc que les joueurs russes aient célébré en grand au terme de leur victoire acquise à l'arraché en demi-finale. C'est du moins ce qu'ont laissé entendre quelques uns de mes collègues de la télévision russe. C'était comme s'ils venaient de décrocher la médaille d'or. Face à la Suède lors du match ultime, ils ont payé le prix pour leur surplus de confiance.
Les gardiens à l'avant scène
Outre ce retour au sommet pour les Suédois, ce Championnat mondial junior a surtout été marqué par l'excellence de plusieurs gardiens.
À eux seuls, les portiers de la République tchèque et de la Finlande, Petr Mrazek et Sami Aittokallio, ont montré la porte de sortie aux Américains.
En terminant au septième rang, les États-Unis n'ont donc pas montré leur vrai visage. Travaillants et disciplinés, ils ont cependant été incapables de marquer.
Pour revenir aux gardiens, le jeune homme masqué de la Russie, Andrei Vasilevski, a également fait écarquiller les yeux des recruteurs, notamment lors de la rencontre quart-de-finale face aux Tchèques.
Si les gardiens se sont démarqués, d'autres joueurs ont également profité du Mondial junior pour se mettre à l'avant-scène.
On ne pourrait passer sous silence la performance de Yevgeni Kuznetsov. Même s'il n'a pas brillé face à la Suède en finale, le capitaine de la Russie a été étincelant. Explosif et électrisant, Kuznetsov est un joueur russe qui joue à la nord-américaine. Un peu comme le fait son plus célèbre compatriote, Alexander Ovechkin. En comparaison, les Nail Yakupov et Mikhail Grigorenko sont un peu plus individualistes.
Avec Alexander Semin qui connaît une saison de misère à sa dernière année de contrat, les Capitals de Washington pourraient donc être tentés de le laisser aller pour faire une place à Kuznetsov. Il a toutes les qualités nécessaires pour graduer dans la LNH.
Parmi les autres joueurs qui se sont aussi démarqués, notons les Finlandais Jani Hakanpaa et Mikael Granlund, les Canadiens Brandon Gormley et Jonathan Huberdeau, de même que l'auteur du but qui a procuré la médaille d'or aux Suédois, l'attaquant Mike Zibanejad.
J'ai aussi pu faire une belle découverte en assistant à un match de la Lettonie au cours de ce tournoi. Même si ce pays n'est pas une pépinière à joueurs de hockey, Zemgus Girgensons pourrait très bien être repêché en première ou deuxième ronde lors du prochain repêchage de la LNH. Cet attaquant est électrisant et bourré de talent. À surveiller
La leçon
Malgré la déception d'avoir échoué dans sa conquête de la médaille d'or, le Canada peut être fier de sa prestation.
En remportant sa sixième médaille de bronze, les Canadiens ont maintenu la cadence, montant sur le podium pour une 14e année de suite. Le programme des moins de 20 ans est en pleine santé. Tellement que le Canada était privé de sept de ses meilleurs joueurs d'âge junior si on inclut Devante Pelly-Smith (blessé).
La troupe de Don Hay a simplement joué une mauvaise période au mauvais moment. Après la ronde préliminaire, on ne peut se permettre le moindre relâchement. Voilà la leçon que le Canada doit tirer de ce Mondial junior.
*Propos recueillis par Mikaël Filion
La meilleure équipe a gagné ce tournoi. Privée de deux de ses meilleurs joueurs d'âge junior, Gabriel Landeskog et Adam Larsson, les Suédois sont tout de même demeurés invaincus et ont dominé les Russes pendant trois périodes en finale.
En aucun temps les tombeurs du Canada n'ont rivalisé avec les éventuels champions. Et n'eût été du brio du gardien Andrei Makarov, ce match n'aurait jamais atteint la prolongation.
Si le Canada avait accédé à la finale, je ne suis pas certain que les Suédois auraient été aussi seuls sur la patinoire. Chaque année, le point de mire de chaque équipe participant au Championnat mondial junior est de vaincre le Canada, encore plus lorsque le tournoi se déroule sur nos terres.
Pas étonnant donc que les joueurs russes aient célébré en grand au terme de leur victoire acquise à l'arraché en demi-finale. C'est du moins ce qu'ont laissé entendre quelques uns de mes collègues de la télévision russe. C'était comme s'ils venaient de décrocher la médaille d'or. Face à la Suède lors du match ultime, ils ont payé le prix pour leur surplus de confiance.
Les gardiens à l'avant scène
Outre ce retour au sommet pour les Suédois, ce Championnat mondial junior a surtout été marqué par l'excellence de plusieurs gardiens.
À eux seuls, les portiers de la République tchèque et de la Finlande, Petr Mrazek et Sami Aittokallio, ont montré la porte de sortie aux Américains.
En terminant au septième rang, les États-Unis n'ont donc pas montré leur vrai visage. Travaillants et disciplinés, ils ont cependant été incapables de marquer.
Pour revenir aux gardiens, le jeune homme masqué de la Russie, Andrei Vasilevski, a également fait écarquiller les yeux des recruteurs, notamment lors de la rencontre quart-de-finale face aux Tchèques.
Si les gardiens se sont démarqués, d'autres joueurs ont également profité du Mondial junior pour se mettre à l'avant-scène.
On ne pourrait passer sous silence la performance de Yevgeni Kuznetsov. Même s'il n'a pas brillé face à la Suède en finale, le capitaine de la Russie a été étincelant. Explosif et électrisant, Kuznetsov est un joueur russe qui joue à la nord-américaine. Un peu comme le fait son plus célèbre compatriote, Alexander Ovechkin. En comparaison, les Nail Yakupov et Mikhail Grigorenko sont un peu plus individualistes.
Avec Alexander Semin qui connaît une saison de misère à sa dernière année de contrat, les Capitals de Washington pourraient donc être tentés de le laisser aller pour faire une place à Kuznetsov. Il a toutes les qualités nécessaires pour graduer dans la LNH.
Parmi les autres joueurs qui se sont aussi démarqués, notons les Finlandais Jani Hakanpaa et Mikael Granlund, les Canadiens Brandon Gormley et Jonathan Huberdeau, de même que l'auteur du but qui a procuré la médaille d'or aux Suédois, l'attaquant Mike Zibanejad.
J'ai aussi pu faire une belle découverte en assistant à un match de la Lettonie au cours de ce tournoi. Même si ce pays n'est pas une pépinière à joueurs de hockey, Zemgus Girgensons pourrait très bien être repêché en première ou deuxième ronde lors du prochain repêchage de la LNH. Cet attaquant est électrisant et bourré de talent. À surveiller
La leçon
Malgré la déception d'avoir échoué dans sa conquête de la médaille d'or, le Canada peut être fier de sa prestation.
En remportant sa sixième médaille de bronze, les Canadiens ont maintenu la cadence, montant sur le podium pour une 14e année de suite. Le programme des moins de 20 ans est en pleine santé. Tellement que le Canada était privé de sept de ses meilleurs joueurs d'âge junior si on inclut Devante Pelly-Smith (blessé).
La troupe de Don Hay a simplement joué une mauvaise période au mauvais moment. Après la ronde préliminaire, on ne peut se permettre le moindre relâchement. Voilà la leçon que le Canada doit tirer de ce Mondial junior.
*Propos recueillis par Mikaël Filion