Ça crie fort dans les chaumières de Vancouver, mais tout le monde garde son calme dans le vestiaire des Canucks alors que l'équipe est toujours en quête de sa première victoire de la saison.

"La panique est pognée ici", a lancé Roberto Luongo aux journalistes montréalais en ne pouvant s'empêcher de rire, mercredi.

"C'est difficile de commencer l'année 0-3, mais il faut se dire que la saison est jeune, a poursuivi le gardien de St-Léonard sur un ton plus sérieux. Pas besoin de paniquer toute de suite, on n'a qu'à continuer à travailler fort."

"Je ne dirais pas que c'est la panique, mais je dirais que comme dans toutes les autres villes canadiennes, comme à Montréal, les attentes sont élevées, a observé l'entraîneur Alain Vigneault, bien au courant de cette réalité. Les partisans veulent que l'équipe gagne, mais je crois que depuis le début de la saison, on a assez bien joué pour se donner une chance de gagner nos trois matchs."

Luongo, en particulier, se retrouve sous un microscope géant alors que ses performances tardent à justifier le contrat de 12 ans qu'il a signé au cours de la saison morte. Avec comme arguments sa moyenne de buts alloués de 4,56 et son pourcentage d'arrêts de ,820, les journaux de Vancouver ne ménagent pas le capitaine des Canucks et les partisans ont déjà commencé à montrer des signes d'impatience à son endroit.

"Ça fait quatre ans que je suis ici et je n'ai jamais connu de gros mois d'octobre, a tenu à préciser Luongo pour calmer le jeu. Je travaille fort pour jouer de mon mieux, mais en même temps, il faut s'améliorer d'un point de vue collectif."

"Tout cette controverse, je pense que c'est plus une histoire médiatique que d'autre chose, a commenté le Québécois Alexandre Burrows. On sait que Roberto est l'un des meilleurs gardiens de la Ligue, pour nous il est le meilleur. On sait qu'il est capable de rebondir. Il a joué de malchance sur quelques buts, les erreurs des gars en avant de lui ont aussi coûté des buts. Ce n'est pas seulement la faute de Roberto et on ne prendrait personne d'autre à sa place."