MONTRÉAL (PC) - Martin St-Louis semble très bien s'accommoder de son nouveau statut de vedette. Dans la chambre du Lightning de Tampa Bay, le patineur de Ste-Dorothée est celui qui attire désormais les médias. Devant ses coéquipiers Vincent Lecavalier, Brad Richards et Nikolai Khabibulin.

L'ailier droit du Lightning n'a pas volé sa notoriété. Il se retrouve en effet parmi les meneurs de la Ligue nationale dans quelques catégories. Avant les rencontres de jeudi, il occupait le sixième rang des pointeurs (16-15-31), le cinquième chez les meilleurs marqueurs (16 buts), et la 14e place pour le meilleur taux de réussite (21,6 pour cent) parmi les joueurs ayant un minimum de 29 lancers.

«La popularité vient avec le succès, racontait St-Louis avant le match entre le Lightning et le Canadien. Mais tout ça n'est pas arrivé du jour au lendemain. Ca s'est fait graduellement.

«C'est normal qu'un athlète accorde de son temps aux médias, fait-il valoir. On fait de bons salaires et ça fait partie du système. Moi, ça ne me dérange pas, d'autant plus que je suis un gars plutôt sociable. Ca demande seulement un peu de patience.»

Un parcours particulier

St-Louis a emprunté un parcours assez particulier pour atteindre la Ligue nationale. Après avoir remporté le championnat des compteurs de la Ligue midget AAA dans l'équipe Laval-Laurentide, St-Louis a joué une saison à Hawkesbury. Puis il a étudié pendant quatre ans à l'université du Vermont, l'alma mater de John LeClair. Il s'y est fait remarquer au point d'être finaliste du trophée Hobey Baker trois ans de suite. Ce trophée récompense le meilleur joueur universitaire aux États-Unis.




À cinq pieds neuf pouces et 181 livres, selon l'annuaire du Lightning, St-Louis a été ignoré par les équipes de la LNH. Il a signé un premier contrat professionnel avec les Flames de Calgary en 1998 à titre de joueur autonome, puis un second en 2000 avec le Lightning dans les mêmes circonstances.

«J'ai toujours cru en moi, dit-il. Et puis je n'avais pas grand-chose à perdre à cause de mon gabarit et du fait que je n'ai jamais été repêché.»

L'équipe avant tout

St-Louis se réjouit de ses succès. Mais ce qui le comble le plus, c'est qu'il se retrouve dans une équipe gagnante.

«Les succès personnels procurent une belle sensation, admet-il. Mais ce qui me fait le plus plaisir, c'est de faire partie d'une équipe gagnante. C'est la première fois que ça m'arrive chez les professionnels.»

Avant les matchs de jeudi, le Lightning occupait le troisième rang de l'Association est et le premier de la division sud-est.