La première Ligue nationale de hockey féminin sera inaugurée en octobre prochain.

Un total de 72 joueuses, réparties en quatre équipes basées aux États-Unis, recevront un salaire moyen de 15 000 $, la saison prochaine. Est-ce un rêve qui devient réalité pour les femmes?

« C'est vraiment une opportunité. Tu vois que le hockey féminin grandit. Tu vois les gars de la LNH se faire payer des millions et pour nous, c'est excitant de penser qu'on se ferait payer de 5000 à 10 000 $ », a affirmé Marie-Philip Poulin.

« Oui, c'est un pas dans la bonne direction qu'ils commencent à donner des salaires au hockey féminin. Nous en avons besoin », a ajouté Mélodie Daoust.

Mais il n'y a pas que de bons côtés, surtout pour les joueuses de la Ligue canadienne de hockey féminin, qui compte cinq équipes, dont une seule aux États-Unis du côté de Boston.

« Nous essayons de bâtir quelque chose ici au Canada. L'idéal serait que les deux ligues soient combinées », a mentionné Charline Labonté.

« Ça devient une autre rivalité. Je ne sais pas comment ça va affecter le niveau de jeu ou si nous allons perdre nos bonnes joueuses, car elles veulent aller jouer pour le salaire », s'est questionnée Daoust.

Ce n'est également pas idéal pour les joueuses canadiennes d'aller s'établir à New York, Boston, Buffalo ou au Connecticut pour un salaire loin d'être suffisant pour vivre.

« Comment ça va fonctionner pour le voyagement? Les équipes sont tellement éloignées l'une des autres. Un voyage de huit heures à chaque fois, est-ce que c'est vraiment possible pour des filles qui travaillent? », a déclaré la gardienne Labonté.

« On ne sait vraiment pas d'où sort l'argent et si nous allons en avoir pour de vrai », a expliqué Daoust.

Jointe par téléphone, la commissaire de la Ligue, Dani Rylan, a indiqué que les quatre équipes, financées par des dons et des commanditaires, sont la propriété du circuit. La Ligue cherche toujours à les confier à des groupes d'investisseurs. Selon elle, l'échéancier de départ est présentement respecté.

Plusieurs joueuses ont déjà confirmé qu'elles allaient décliner l'invitation du nouveau circuit, du moins pour la prochaine année. C'est notamment le cas de Charline Labonté, Caroline Ouellette et Marie-Philip Poulin, qui porteront les couleurs des Stars de Montréal.