Rouyn-Noranda et Val-d'Or : deux villes, deux équipes séparées par une seule route, la 117. Depuis 12 ans, les deux équipes abitibiennes ont offert des spectacles enlevant en saison régulière, mais jamais elles ne s'étaient affrontées en séries éliminatoires avant cette année.

"Dans les cinq dernières années, a dit Jacques Blais, président des Huskies, on a passé près, mais là, on est enchanté."

"Les billets se sont vendus en deux heures," a ajouté l'entraîneur André Tourigny.

"C'est une rivalité compte tenu de la proximité des deux villes, mais ce n'est pas démesuré," a déclaré Éric Lavigne, l'entraîneur des Foreurs.

Cette rivalité demeure toutefois méconnue du public en général. L'absence de représentants des médias nationaux en Abitibi peut être l'une des raisons qui explique pourquoi cette rivalité ne franchit pas le Parc de la Vérendrye. "C'est un peu plus loin et c'est le même réseau de médias, a mentionné le capitaine des Foreurs Samuel Richard, mais quand on est ici et qu'on prend la peine de voir ce que ça a l'air, c'est vraiment une belle rivalité dans le circuit."

"C'est une rivalité qui va à l'image des gens de la région, a déclaré Tourigny. Ce sont des gens low profile, qui font leurs affaires, qui ne font pas de bruit et qui encouragent leur équipe respective."

"Une région comme la nôtre qui comprend 150 000 personnes, a mentionné le président des Foreurs, Louis Blanchette, les gens devraient regarder notre série, la publiciser et en parler un peu plus."

Cependant pour les Abitibiens, un affrontement Huskies-Foreurs demeure une attraction régionale à ne pas manquer. "C'est une affaire de fierté de ville, a soutenu Sébastien Piché, mais ça rend le tout plaisir quand t'embarques sur la glace."

"La guerre de la 117 et il ne faut pas que t'aies aucune pitié pour l'autre équipe," a ajouté Martini Thibeault.