La patience est de mise avec Olli Juolevi
LAH samedi, 3 nov. 2018. 10:05 vendredi, 13 déc. 2024. 04:50LAVAL – Deux ans avant qu’Elias Pettersson ne se mette à produire, par la seule puissance de ses prouesses individuelles, l’énergie nécessaire pour éclairer les amphithéâtres de la Ligue nationale, Olli Juolevi était considéré comme un joyau tout aussi prometteur au sein de l’organisation des Canucks de Vancouver.
Cinquième choix du repêchage de 2016, Juolevi avait été le premier défenseur sélectionné dans une cuvée qui incluait notamment Mikhaïl Sergachev, Charlie McAvoy et Jakob Chychrun. Ces derniers ont déjà franchi – ou franchiront cette saison – le cap des 100 matchs joués dans la LNH. Pendant ce temps, leur contemporain finlandais avance à tâtons au sein du club-école des Canucks.
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Juolevi dispute sa première saison en Amérique du Nord. L’année dernière, plutôt que de le renvoyer dans la Ligue junior de l’Ontario au terme du camp d’entraînement, les Canucks avaient arrangé un transfert au club de Turku, en Finlande. À 19 ans, il a récolté 19 points à ses 38 premiers matchs chez les pros et a été le meilleur défenseur des siens en séries éliminatoires.
Dans l’ombre de Pettersson, la recrue du mois d’octobre dans la LNH, Juolevi poursuit maintenant son parcours dans la Ligue américaine. En onze matchs, celui qui a été repêché juste avant Matthew Tkachuk et Clayton Keller montre une fiche d’un but, six aides et un différentiel de moins-8.
« Présentement, notre équipe a de la difficulté à marquer des buts à 5-contre-5, expliquait vendredi matin Trent Cull, l’entraîneur-chef des Comets d’Utica, dans son bureau temporaire sous les gradins de la Place Bell. Mais il est sur notre première vague d’avantage numérique, ce qui n’est pas toujours évident pour un jeune défenseur dans la Ligue américaine. On ne s’attend pas à ce que tout soit parfait – son coup de patin et sa force physique s’amélioreront avec le temps – mais je dirais qu’il connaît un bon départ. Il a beaucoup de sang-froid pour un gars de son âge. »
Juolevi a amorcé la saison aux côtés du jeune Américain Jalen Chatfield. Il a aussi été jumelé au vétéran de 35 ans Jaime Sifers.
« Au début, je voyais une belle complémentarité entre les deux jeunes, explique Cull. Jalen est un excellent patineur, ce qui est l’un des aspects sur lesquels je crois qu’Olli doit travailler. Avec les blessures et les rappels qui nous ont affectés, il s’est retrouvé à jouer contre les meilleurs trios adverses avec Jaime. »
Avec le modeste échantillon qu’il possède, Cull dit observer une belle stabilité chez son projet finlandais. Aucune fracture n’est visible dans sa courbe de progression et sa réceptivité aux conseils est exemplaire. Mais s’il n’en tenait qu’à lui, Juolevi n’irait pas rejoindre Pettersson dans la LNH cette année.
« De façon un peu égoïste, j’aimerais qu’on me donne le temps nécessaire pour livrer le meilleur produit fini possible. »
Dahlen contre Burrows, tome 2
La décision des Sénateurs d’Ottawa de sacrifier Jonathan Dahlen pour obtenir les services d’Alexandre Burrows à la date limite des échanges, en 2017, leur avait attiré de nombreuses critiques. Un espoir prometteur issu de la deuxième ronde du repêchage contre un vétéran peu productif en fin de carrière? C’est le genre de pari qui risque de revenir hanter un directeur général.
Près de deux ans plus tard, les deux hommes impliqués dans cette transaction se sont retrouvés dans un contexte insolite. Dahlen, qui a produit à un rythme d’un point par match pendant deux ans en deuxième division suédoise, vient d’amorcer sa première saison dans la Ligue américaine. Burrows est quant à lui devenu entraîneur et a pu l’observer de son poste de travail, derrière le banc du Rocket, vendredi soir.
« Jonathan est un bel espoir, décrit Trent Cull. C’est un joueur intelligent qui prend ses décisions rapidement et qui fait la plupart du temps le bon jeu. On travaille avec lui pour ajuster sa perception du temps et de l’espace, qui est différente en Amérique du Nord. Il a aussi quelques notions défensives à apprendre, mais il se débrouille pas mal bien. »
Dahlen a son tour régulier sur l’avantage numérique, mais n’a pas encore la confiance de l’entraîneur pour se voir confier des missions défensives. Vendredi, il a marqué le premier but des siens, sur une échappée, dans une victoire de 3-1. Il a jusqu’ici récolté cinq points en dix matchs.