Laraque n'aurait jamais dû porter ce chandail
Hockey mercredi, 16 juin 2010. 11:26 vendredi, 13 déc. 2024. 04:46
Bob Gainey a sorti Georges Laraque de l'équipe à mi-chemin, la saison dernière, et Pierre Gauthier vient de régler définitivement son cas en rachetant la dernière année de son contrat de trois ans.
On va être clair sur un point. En posant un geste aussi radical, Gainey n'avait pas effacé l'erreur magistrale qu'il avait commise en embauchant Laraque. Il n'avait fait qu'éliminer la source de distraction qu'il représentait autour de l'équipe. L'erreur sera ressentie pendant deux ans encore en raison de la somme d'un demi-million de dollars qui devra s'appliquer sur la masse salariale.
L'ex-directeur général tenait aux services de Laraque en 2008 parce qu'il croyait avoir besoin de lui pour faire respecter ses petits joueurs. Pour les faire grandir d'un pouce ou deux, comme on l'avait dit au moment de son arrivée à Montréal. Guy Carbonneau s'était vu dans l'obligation de diriger un joueur dont il ne voulait pas quand Gainey avait négligé de tenir compte de son opinion.
Laraque n'aurait jamais dû être approché par le Canadien au départ. Une simple question de respect pour une organisation qu'il avait publiquement boudée dans le passé et dont il n'a d'ailleurs pas défendu les couleurs avec beaucoup d'enthousiasme ces deux dernières années.
Laraque n'est pas venu à Montréal pour changer des choses et pour faire grandir l'équipe. Quand tu ne possèdes pas un coup de patin de la Ligue nationale, que tu n'as pas de mains et que tu es incapable de recevoir une passe et encore moins d'en réussir, tu ne refuses pas le pont d'or qu'on te propose. Il a simplement dit oui à une offre mirobolante du Canadien.
Une déclaration qui est venue le hanter
Je n'ai jamais compris qu'on ait pu lui faire le moindre appel téléphonique. Vous vous souvenez sans doute de la déclaration qu'il avait faite il y a quatre ou cinq ans quand il avait précisé qu'il préférerait prendre sa retraite plutôt que de jouer à Montréal. Lui, un gars de la place au talent très limité, s'était permis de lever le nez sur une organisation réputée qui ne lui avait pourtant pas fait la moindre proposition à l'époque.
Peut-être que Gainey, qui n'était pas ici à ce moment-là, n'avait pas entendu parler de cette histoire. De toute façon, comme il avait obtenu carte blanche pour reconstruire le Canadien, personne en haut lieu n'aurait osé lui dire qu'il faisait fausse route avec Laraque. Néanmoins, il était du ressort de la première tête dirigeante de l'équipe de s'opposer à ce qu'un athlète, qui avait publiquement renié ce chandail, mette les pieds dans le vestiaire. Simple question de fierté, comme je le mentionnais plus tôt.
Qu'est-ce que le Canadien a obtenu en retour des quatre millions $ qu'il a versés à Laraque? Même si l'entente était d'une durée de trois ans, le bagarreur professionnel, pour diverses raisons (mauvaise condition physique au départ et blessure au dos par la suite) n'a même pas joué l'équivalent de deux saisons complètes. En 61 matchs, il a marqué un but et obtenu cinq points. Il a passé l'équivalent de 1.4 minute au banc des pénalités par match. Cette dernière statistique peut sembler anodine, mais compte tenu qu'on lui ait souvent reproché de ne pas se battre quand la situation le commandait, elle est quand même un brin significative.
Il y a cinq ans, Laraque n'était pas intéressé à jouer à Montréal. Au cours des deux dernières années, il en a fait la démonstration par son manque d'enthousiasme et d'ardeur au jeu. Et dire qu'il a accusé le Canadien d'avoir manqué de classe à son endroit en le rayant de la formation le 21 janvier dernier.
Méchante gaffe que son embauche, en bout de ligne. Une bévue de son prédécesseur que Pierre Gauthier apprécierait sans doute de ne pas avoir à gérer sur son plafond salarial des deux prochaines années.
Et l'autre, lui?
Puisqu'il est question d'athlètes qui ne respectent pas le logo qu'ils représentent, que fera-t-on de Sergei Kostitsyn qui a maintes fois fait la démonstration qu'il n'est pas attaché une miette au Canadien.
Son cas est tout le contraire de celui de Laraque. Il est bourré d'un talent qu'il bousille sans même s'en rendre compte.
Son indiscipline hors glace est choquante à plus d'un point de vue. Il a toujours fait passer sa petite personne avant l'équipe, ce qui lui a d'ailleurs valu d'être renié par ses coéquipiers durant les dernières séries.
Il est bien possible que le cadet des Kostitsyn réussisse sa carrière ailleurs, comme il est également possible qu'il s'enlise dans ses problèmes personnels. Cependant, au nom du solide esprit de groupe qui a été créé dans ce vestiaire durant les séries, on ne peut pas risquer de le voir entacher tout ça à l'automne.
Une si petite pomme pourrie ne peut pas risquer de miner tout le panier, mais en guise de respect pour tous ceux qui ont à coeur de faire gagner le Canadien, elle doit quand même en être extirpée.
On va être clair sur un point. En posant un geste aussi radical, Gainey n'avait pas effacé l'erreur magistrale qu'il avait commise en embauchant Laraque. Il n'avait fait qu'éliminer la source de distraction qu'il représentait autour de l'équipe. L'erreur sera ressentie pendant deux ans encore en raison de la somme d'un demi-million de dollars qui devra s'appliquer sur la masse salariale.
L'ex-directeur général tenait aux services de Laraque en 2008 parce qu'il croyait avoir besoin de lui pour faire respecter ses petits joueurs. Pour les faire grandir d'un pouce ou deux, comme on l'avait dit au moment de son arrivée à Montréal. Guy Carbonneau s'était vu dans l'obligation de diriger un joueur dont il ne voulait pas quand Gainey avait négligé de tenir compte de son opinion.
Laraque n'aurait jamais dû être approché par le Canadien au départ. Une simple question de respect pour une organisation qu'il avait publiquement boudée dans le passé et dont il n'a d'ailleurs pas défendu les couleurs avec beaucoup d'enthousiasme ces deux dernières années.
Laraque n'est pas venu à Montréal pour changer des choses et pour faire grandir l'équipe. Quand tu ne possèdes pas un coup de patin de la Ligue nationale, que tu n'as pas de mains et que tu es incapable de recevoir une passe et encore moins d'en réussir, tu ne refuses pas le pont d'or qu'on te propose. Il a simplement dit oui à une offre mirobolante du Canadien.
Une déclaration qui est venue le hanter
Je n'ai jamais compris qu'on ait pu lui faire le moindre appel téléphonique. Vous vous souvenez sans doute de la déclaration qu'il avait faite il y a quatre ou cinq ans quand il avait précisé qu'il préférerait prendre sa retraite plutôt que de jouer à Montréal. Lui, un gars de la place au talent très limité, s'était permis de lever le nez sur une organisation réputée qui ne lui avait pourtant pas fait la moindre proposition à l'époque.
Peut-être que Gainey, qui n'était pas ici à ce moment-là, n'avait pas entendu parler de cette histoire. De toute façon, comme il avait obtenu carte blanche pour reconstruire le Canadien, personne en haut lieu n'aurait osé lui dire qu'il faisait fausse route avec Laraque. Néanmoins, il était du ressort de la première tête dirigeante de l'équipe de s'opposer à ce qu'un athlète, qui avait publiquement renié ce chandail, mette les pieds dans le vestiaire. Simple question de fierté, comme je le mentionnais plus tôt.
Qu'est-ce que le Canadien a obtenu en retour des quatre millions $ qu'il a versés à Laraque? Même si l'entente était d'une durée de trois ans, le bagarreur professionnel, pour diverses raisons (mauvaise condition physique au départ et blessure au dos par la suite) n'a même pas joué l'équivalent de deux saisons complètes. En 61 matchs, il a marqué un but et obtenu cinq points. Il a passé l'équivalent de 1.4 minute au banc des pénalités par match. Cette dernière statistique peut sembler anodine, mais compte tenu qu'on lui ait souvent reproché de ne pas se battre quand la situation le commandait, elle est quand même un brin significative.
Il y a cinq ans, Laraque n'était pas intéressé à jouer à Montréal. Au cours des deux dernières années, il en a fait la démonstration par son manque d'enthousiasme et d'ardeur au jeu. Et dire qu'il a accusé le Canadien d'avoir manqué de classe à son endroit en le rayant de la formation le 21 janvier dernier.
Méchante gaffe que son embauche, en bout de ligne. Une bévue de son prédécesseur que Pierre Gauthier apprécierait sans doute de ne pas avoir à gérer sur son plafond salarial des deux prochaines années.
Et l'autre, lui?
Puisqu'il est question d'athlètes qui ne respectent pas le logo qu'ils représentent, que fera-t-on de Sergei Kostitsyn qui a maintes fois fait la démonstration qu'il n'est pas attaché une miette au Canadien.
Son cas est tout le contraire de celui de Laraque. Il est bourré d'un talent qu'il bousille sans même s'en rendre compte.
Son indiscipline hors glace est choquante à plus d'un point de vue. Il a toujours fait passer sa petite personne avant l'équipe, ce qui lui a d'ailleurs valu d'être renié par ses coéquipiers durant les dernières séries.
Il est bien possible que le cadet des Kostitsyn réussisse sa carrière ailleurs, comme il est également possible qu'il s'enlise dans ses problèmes personnels. Cependant, au nom du solide esprit de groupe qui a été créé dans ce vestiaire durant les séries, on ne peut pas risquer de le voir entacher tout ça à l'automne.
Une si petite pomme pourrie ne peut pas risquer de miner tout le panier, mais en guise de respect pour tous ceux qui ont à coeur de faire gagner le Canadien, elle doit quand même en être extirpée.