J'ai été très surpris d'apprendre le congédiement de Georges Laraque, puisque nous sommes pratiquement rendus au deux tiers de la saison.

Habituellement, les équipes attendent la fin de la saison pour régler la situation derrière des portes-clauses. Il faut croire que c'était devenu intenable, autant du côté de la direction que de celui que Georges.

Dans les faits, je ne pense pas que Georges et l'entraîneur-chef Jacques Martin communiquaient de façon quotidienne. Peut-être que Georges ne souhaitait plus jouer le rôle de justicier…

J'ai dirigé assez de vétérans pendant ma carrière pour comprendre ce qui s'est produit aujourd'hui. Plus ils vieillissent, moins ils veulent laisser tomber les gants. Et ce qui rend encore plus dramatique l'histoire de Georges, c'est qu'il était considéré comme l'un des meilleurs de sa profession.

Si Georges décide de poursuivre sa carrière, cela prouvera qu'il avait encore le feu sacré, mais s'il choisit plutôt d'accrocher ses patins, cela voudra simplement dire qu'il avait fait le tour du jardin.

Chose certaine, Georges a une importante décision à prendre. Il sera sûrement invité à donner ses commentaires à la radio ou à la télévision afin de poursuivre une carrière dans le monde des médias. Mais cela signifierait qu'il a opté pour la retraite.

Cela dit, il faut admettre que Georges avait de moins en moins sa place avec l'équipe. Et cela ne remonte pas à quelques jours ou semaines, mais depuis qu'il s'est joint au Canadien. Il a été souvent blessé et avait visiblement ralenti. Bref, c'était devenu une situation difficile à gérer d'un côté comme de l'autre.

Une transaction et vite!

Le départ de Georges ne changera pas grand-chose chez le Canadien, une équipe qui en arrache et qui manque cruellement de profondeur. On rappelle des joueurs des mineures et on les fait jouer sur les premiers trios pendant des matchs d'une grande importance.

Et c'est sans parler de l'attaquant quoi doit jouer avec deux défenseurs à ses côtés sur le quatrième trio. Ça n'a tout simplement pas de bon sens!

Je suis prêt à accepter que le Tricolore n'a pas de profondeur, car les jeunes joueurs ne se démarquent pas, mais Gainey doit bouger et vite. Ça urge comme disait l'autre!

*Propos recueillis par Francis Paquin