BROSSARD - Guillaume Latendresse sait combien cela peut être difficile pour un joueur québécois de porter les couleurs du Canadien. Pour cette raison, le jeune ailier voue le plus grand respect à Patrice Brisebois, qui a annoncé sa retraite jeudi matin.

"Un joueur québécois doit être fait fort pour durer 14 ans chez le Canadien, a affirmé Latendresse. Patrice a démontré une grande force de caractère. Il a tout vu à Montréal, tout fait, tout réussi. Je me considère chanceux d'avoir été son coéquipier. Je vais conserver de bons souvenirs de ce gars-là."

Latendresse n'oubliera pas de sitôt l'ovation que les amateurs ont réservée à "Breezer" à son retour dans l'organisation, lors du match d'ouverture du Tricolore au Centre Bell, en octobre 2007.

"J'ai moi-même eu la chair de poule en entendant la réaction de la foule. J'étais près de lui sur la ligne bleue. J'ai vu la joie qui l'habitait. Il avait les yeux brillants. C'était émouvant et ça demeure un des moments forts que j'ai connus depuis mon arrivée chez le Canadien."

Latendresse a confié que Brisebois l'a souvent aidé quand les choses allaient moins bien pour lui.

"Je ne me gênais pas pour aller lui demander des conseils. Patrice affichait toujours une attitude positive, peu importe que l'équipe connaissait du succès ou non. Il était toujours de bonne humeur. Il est un bon chanteur, en plus", a-t-il rigolé.

Brisebois était apprécié de ses anciens coéquipiers, qui le verraient bien camper un rôle d'entraîneur dans la LNH.

"Patrice ne parlait pas des problèmes qu'il a eus avec les partisans dans le passé, a souligné le défenseur Josh Gorges. Il voulait simplement regagner le coeur du public, en faisant son travail. Il est un exemple de persévérance. Même si on le laissait de côté, il se présentait toujours dans le vestiaire avec le sourire aux lèvres.

"Il possède les qualités d'un bon entraîneur, a repris Gorges. Il est expérimenté, un bon communicateur et facile d'approche. Je le verrais bien dans le 'coaching'."

Le défenseur Andrei Markov était attristé de voir partir à la retraite un coéquipier qu'il a côtoyé pendant plusieurs saisons, même avant qu'il ne parte pour le Colorado.

"C'est la vie, a-t-il mentionné. Il (Brisebois) a été un formidable joueur, une formidable personne et un formidable coéquipier. Il était toujours positif."