Le calvaire de Denis Gauthier
Hockey jeudi, 22 nov. 2007. 11:21 mercredi, 11 déc. 2024. 03:13
L'an passé, malgré la saison de misère que connaissaient les Flyers de Philadelphie, le défenseur Denis Gauthier clamait et répétait avec assurance que son équipe allait être complètement transformée cette année. Le défenseur québécois avait effectivement raison, sauf qu'il était loin de se douter qu'il ne ferait pas partie de la solution. Retranché à la fin du camp d'entraînement, le Québécois de 31 ans espère bientôt recevoir un coup de fil de Paul Holmgren, le directeur général des Flyers, mais en attendant, il est difficile pour lui de voir la lumière au bout du tunnel.
« Le choc est passé mais ça m'a pris au moins deux semaines avant de tourner la page. J'étais réellement très frustré sur le coup quand l'entraîneur John Stevens m'a annoncé que je devais me rapporter aux Phantoms, dans la Ligue américaine. Je comprenais bien qu'il s'agissait d'une décision d'affaires, mais je ne comprenais pas pourquoi c'était moi qui devait en être la victime », explique Gauthier qui touche 2,1 millions de dollars cette année et qui empochera 100,000$ de plus l'an prochain. En le cédant ainsi au club-école, les Flyers sont tenus de lui verser son plein salaire, mais ce montant n'est plus calculé sur la masse salariale qui a été sérieusement affectée par la venue de Daniel Brière.
Vétéran de neuf saisons dans la Ligue nationale, l'ancien choix de première ronde des Flames de Calgary a décidé de faire preuve de bonne volonté et il s'implique beaucoup avec les jeunes espoirs de l'organisation, mais il est clair qu'il a encore une crotte sur le cœur et on peut le comprendre. « Au début du camp, j'ai disputé deux matchs face aux Sénateurs d'Ottawa et j'étais un des seuls vétérans en uniforme. Ça a bien été et j'ai même marqué un but. Je me voyais contribuer aux succès du groupe d'autant plus qu'en quittant Philadelphie au printemps, on m'avait mentionné que je faisais partie des plans pour redresser la baraque. Mais c'est moi qui a payé le prix et je ne méritais pas ça», de poursuivre Gauthier victime de cette situation qui ne se serait sans doute jamais produite avant le lock-out.
L'aspect positif de la situation
Loin de jouer à l'autruche, Denis Gauthier ne s'attend pas à être rappelé par les Flyers, eux qui seraient tenu de lui verser la moitié de son salaire pour la balance du contrat si jamais une équipe le réclamait au ballottage. S'il retourne jouer pour cette équipe, cela se produira l'an prochain alors qu'il n'aura pas à passer par l'étape du ballottage au début du camp d'entraînement. Il souhaite cependant que Paul Holmgren réussisse à concocter une entente avec une autre formation comme le Canadien a pu le faire avec Garth Murray (qui jouit cependant d'un pacte beaucoup plus modeste). « Il faut être patient et honnêtement, j'ai réellement l'impression que Holmgren veut m'aider. Je sais que je peux jouer dans la LNH et lui aussi de toute façon », de poursuivre le défenseur québécois.
Plutôt que de maugréer toute l'année, Gauthier a décidé de s'impliquer. « Ça ne m'aurait rien donné de bouder et de chialer. Les jeunes joueurs des Panthoms ne méritent pas ça. Je peux les aider et j'ai décidé de donner l'exemple dès mon arrivée avec l'équipe. Je suis encore déçu mais j'accepte la situation et je ne suis jamais négatif et les jeunes l'apprécient. Je me suis intégré au groupe et les aide du mieux que je peux. Je suis en excellente condition physique et je m'entends très bien avec l'entraîneur-chef Craig Berube, avec qui j'ai joué à Calgary », continue- t-il en rappelant que ça aurait pu être bien pire puisque les Phantoms évoluent dans le vieux Spectrum situé à une centaine de mètres du Wachovia Center. « Je n'ai pas eu à me séparer de ma famille. On demeure dans la même maison et les enfants ont pu garder leurs amis. On s'entraîne à la même place que les Flyers et on joue de l'autre côté du stationnement », de philosopher Gauthier pour qui les balades en autobus s'avèrent cependant beaucoup plus longues!
Alexandre Picard aussi dans les mineures
La pilule n'a pas été plus facile à avaler pour Alexandre Picard qui, l'an passé, a impressionné à sa deuxième année professionnelle. En 62 parties avec les Flyers, le jeune défenseur avait amassé 3 buts et 19 passes pour 22 points, en tant que recrue.
« Il va très bien et c'est clair qu'Alexandre va connaître une belle carrière dans la LNH. Il y a goûté l'an passé et je l'aide à garder le moral parce qu'il pensait lui aussi commencer la saison avec les Flyers, explique Gauthier. Il vient d'avoir 22 ans et il va graduer pour de bon éventuellement. Alex joue très bien et Craig l'utilise à toutes les sauces », de conclure le nouveau grand frère des Phantoms.
« Le choc est passé mais ça m'a pris au moins deux semaines avant de tourner la page. J'étais réellement très frustré sur le coup quand l'entraîneur John Stevens m'a annoncé que je devais me rapporter aux Phantoms, dans la Ligue américaine. Je comprenais bien qu'il s'agissait d'une décision d'affaires, mais je ne comprenais pas pourquoi c'était moi qui devait en être la victime », explique Gauthier qui touche 2,1 millions de dollars cette année et qui empochera 100,000$ de plus l'an prochain. En le cédant ainsi au club-école, les Flyers sont tenus de lui verser son plein salaire, mais ce montant n'est plus calculé sur la masse salariale qui a été sérieusement affectée par la venue de Daniel Brière.
Vétéran de neuf saisons dans la Ligue nationale, l'ancien choix de première ronde des Flames de Calgary a décidé de faire preuve de bonne volonté et il s'implique beaucoup avec les jeunes espoirs de l'organisation, mais il est clair qu'il a encore une crotte sur le cœur et on peut le comprendre. « Au début du camp, j'ai disputé deux matchs face aux Sénateurs d'Ottawa et j'étais un des seuls vétérans en uniforme. Ça a bien été et j'ai même marqué un but. Je me voyais contribuer aux succès du groupe d'autant plus qu'en quittant Philadelphie au printemps, on m'avait mentionné que je faisais partie des plans pour redresser la baraque. Mais c'est moi qui a payé le prix et je ne méritais pas ça», de poursuivre Gauthier victime de cette situation qui ne se serait sans doute jamais produite avant le lock-out.
L'aspect positif de la situation
Loin de jouer à l'autruche, Denis Gauthier ne s'attend pas à être rappelé par les Flyers, eux qui seraient tenu de lui verser la moitié de son salaire pour la balance du contrat si jamais une équipe le réclamait au ballottage. S'il retourne jouer pour cette équipe, cela se produira l'an prochain alors qu'il n'aura pas à passer par l'étape du ballottage au début du camp d'entraînement. Il souhaite cependant que Paul Holmgren réussisse à concocter une entente avec une autre formation comme le Canadien a pu le faire avec Garth Murray (qui jouit cependant d'un pacte beaucoup plus modeste). « Il faut être patient et honnêtement, j'ai réellement l'impression que Holmgren veut m'aider. Je sais que je peux jouer dans la LNH et lui aussi de toute façon », de poursuivre le défenseur québécois.
Plutôt que de maugréer toute l'année, Gauthier a décidé de s'impliquer. « Ça ne m'aurait rien donné de bouder et de chialer. Les jeunes joueurs des Panthoms ne méritent pas ça. Je peux les aider et j'ai décidé de donner l'exemple dès mon arrivée avec l'équipe. Je suis encore déçu mais j'accepte la situation et je ne suis jamais négatif et les jeunes l'apprécient. Je me suis intégré au groupe et les aide du mieux que je peux. Je suis en excellente condition physique et je m'entends très bien avec l'entraîneur-chef Craig Berube, avec qui j'ai joué à Calgary », continue- t-il en rappelant que ça aurait pu être bien pire puisque les Phantoms évoluent dans le vieux Spectrum situé à une centaine de mètres du Wachovia Center. « Je n'ai pas eu à me séparer de ma famille. On demeure dans la même maison et les enfants ont pu garder leurs amis. On s'entraîne à la même place que les Flyers et on joue de l'autre côté du stationnement », de philosopher Gauthier pour qui les balades en autobus s'avèrent cependant beaucoup plus longues!
Alexandre Picard aussi dans les mineures
La pilule n'a pas été plus facile à avaler pour Alexandre Picard qui, l'an passé, a impressionné à sa deuxième année professionnelle. En 62 parties avec les Flyers, le jeune défenseur avait amassé 3 buts et 19 passes pour 22 points, en tant que recrue.
« Il va très bien et c'est clair qu'Alexandre va connaître une belle carrière dans la LNH. Il y a goûté l'an passé et je l'aide à garder le moral parce qu'il pensait lui aussi commencer la saison avec les Flyers, explique Gauthier. Il vient d'avoir 22 ans et il va graduer pour de bon éventuellement. Alex joue très bien et Craig l'utilise à toutes les sauces », de conclure le nouveau grand frère des Phantoms.