Le Canada a disputé deux matchs en deux jours lors du week-end au championnat du monde et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces deux performances face à la Suède (défaite de 5-4) et à la Finlande (nulle de 3-3) ne sont guère encourageantes. Je dirais même que ça laissait à désirer.

Et si la Finlande ne s'était pas assise sur son avance en troisième, le Canada aurait fort probablement encaissé un deuxième revers en deux jours

Espérons que l'entraîneur Mark Habscheid saura apporter les ajustements nécessaires très bientôt. Sinon, le Canada ne reviendra pas au pays avec l'or accroché au cou. Contre la Suède et la Finlande, le Canada a éprouvé toutes les misères du monde à contrer l'échec-avant des attaquants. Et il n'y a pas que les défenseurs qui devront se regarder dans le miroir, les attaquants aussi.

Samedi et dimanche, nous avons été témoins de trop de jeux individuels de la part du Canada. Il manque clairement de cohésion dans cette équipe. L'effort est présent. Mais il n'y a pas encore de travail d'équipe. En bref, le Canada travaille fort mais travaille mal.

Mon conseil à Mark Habscheid : arrête de vouloir faire plaisir à tout le monde et utilise tes meilleurs éléments. On prend les 12 meilleurs attaquants et les six meilleurs défenseurs et on va à la guerre. Je ne veux toutefois pas lui dire qui utiliser. C'est lui qui dirige les pratiques, il connaît ses joueurs mieux que moi. Il est donc bien placé pour savoir qui mérite d'avoir le plus de temps de glace et qui ne mérite pas de jouer.

Pendant le reportage du match face à la Suède, nous avons glissé quelques mots sur la fatigue de certains joueurs du Canada. Face à la Finlande, la fatigue n'a pourtant pas été un facteur. La preuve, ils ont disputé leur meilleure période en troisième dimanche, leur sixième en moins de 20 heures. Côté endurance physique, les joueurs s'améliorent à chaque jour.

Après avoir accordé cinq buts face à la Suède, Martin Brodeur a obtenu une journée de congé face à la Finlande. C'est une bonne chose de faire jouer Roberto Luongo car il va apprendre. Mais je persiste à dire que la médaille d'or du Canada passe par la présence de Brodeur devant le filet. Et je dis cela sans rien enlever à Luongo, qui est excellent. Mais c'est Brodeur le numéro un. C'est lui qui a mené le Canada à l'or à Salt Lake City et à la Coupe du monde.

*propos recueillis par RDS.ca