Le Canadien fait sa chance en Caroline
Hockey mardi, 22 nov. 2011. 22:36 mercredi, 11 déc. 2024. 04:27
La surface glacée du RBC Center n'avait été égratignée qu'à quelques épars endroits, un miroir qui reflétait encore la forte lueur des projecteurs vers des gradins aussi rouges que le faisceau lumineux qui venait de s'allumer derrière Carey Price.
Le gardien du Canadien était étendu sur le dos, témoin privilégié d'une combinaison de bourdes et de malchances qui avaient ouvert la voie à la rondelle qui venait de se faufiler derrière la ligne rouge qu'il a pour mission de défendre.
Il y avait 34 secondes d'écoulées au cadran. Ça aurait pu être ce genre de soirée pour Price et sa bande.
Les poteaux ont résonné plus souvent qu'une clochette de salle d'attente. Les lancers ont été déviés plus souvent que les voies d'une autoroute québécoise. Les meilleures chances sur les unités spéciales ont été obtenues en désavantage numérique.
Mais au final, la rondelle a fini par rouler pour le Canadien, qui a quitté Raleigh avec une victoire de 4-3, acquise en fusillade, aux mains des Hurricanes de la Caroline.
Battu quatre fois sur quatre en tirs de barrage avant la rencontre, Price a terminé un match solide avec une fiche sans tache devant les trois tireurs d'élite envoyés par Paul Maurice. Mais il a eu besoin de l'aide de ses poteaux, des alliés qui avaient jusque-là surtout été fidèles à son vis-à-vis Cam Ward.
"J'ai été chanceux, a concédé Price en précisant que le tir de Chad Larose, le premier à s'avancer vers lui, avait ricoché sur le bout de son bâton. Mais je vais le prendre."
Ward, après s'être dressé devant Michael Cammalleri et Max Pacioretty, a flanché devant Brian Gionta, qui a donné à son équipe sa dixième victoire de la saison.
Price a été crédité de 31 arrêts, un de plus que Ward.
Cammalleri, Lars Eller et Travis Moen ont été les buteurs du Tricolore en temps réglementaire.
Scott Gomez n'a pas terminé la rencontre. La direction du Canadien a parlé d'une blessure au bas du corps pour justifier son absence.
Hall Gill était de retour au jeu après avoir raté cinq matchs en raison d'une infection à une jambe. Il a joué pendant près de 22 minutes et a affiché un différentiel de plus-1.
Après la rencontre, le Canadien a annoncé que Perry Pearn avait accepté un poste de dépisteur au sein de l'organisation.
Malchance et controverse
Le Canadien prendra assurément les deux points sans rechigner. Quand on tire de l'arrière par deux buts après six minutes de jeu sur la route, on ne se soucie plus de la façon dont on s'y prend pour grappiller ce qu'on peut et monter au classement.
C'était effectivement mal parti pour les hommes de Jacques Martin. La première minute n'était même pas encore bouclée quand Jiri Tlusty a laissé partir un faible tir de la ligne bleue dont la trajectoire a été modifiée au passage par Alexei Emelin. La concentration de Price en a été affectée et après avoir partiellement arrêté le disque, il l'a lui-même poussé tranquillement derrière la ligne rouge.
« Ce n'était pas la meilleure démonstration sur l'art de garder les filets, a humblement observé Price. Mais on s'est accrochés. On savait que si on continuait de travailler, nos chances allaient venir. »
Les Hurricanes ont doublé leur avance devant quelques sourcils froncés au banc du Canadien. À l'approche de la septième minute, Brett Sutter s'est servi de son bâton pour aller chercher la rondelle qui gisait sur le dessus du filet de Price pour ensuite la récupérer et la passer à Tim Brent. Ce dernier a ensuite repéré Anthony Stewart, qui a décoché un lancer sur réception qui a pris Price par surprise.
Avec quatre minutes à écouler à l'engagement, le Canadien est venu près de s'inscrire au pointage quand un tir de Travis Moen s'est heurté au poteau à la gauche de Ward. Le son est devenu familier aux oreilles des joueurs du CH : avant la fin du match, Gionta, Pacioretty et Josh Gorges ont vécu la même frustration.
« Les 20 premières minutes ont été assez atroces, mais l'effort qu'on a fourni mérite d'être souligné. Il a nous a permis de revenir dans le match et de l'emporter », a franchement analysé Eller.
La chance tourne
Le Canadien a amorcé la deuxième période avec l'avantage d'un homme pour près de trois minutes, résultat d'une sentence double imposée à Tuomo Ruttu à la fin du premier vingt. Mais sa bonne fortune est presque revenue le frapper en plein visage quand Chad LaRose s'est partiellement échappé devant Price, qui a pu protéger sa cage avec l'aide d'Emelin.
Ruutu est finalement sorti du cachot sans dégât, mais il a éventuellement trouvé une autre façon de nuire à son équipe.
Les Canes profitaient à leur tour d'un jeu de puissance, mais étaient embouteillés dans leur zone quand le Finlandais, immobile devant Ward, a fait dévier un tir de Raphael Diaz dans le masque de son gardien. Le retour est tombé à la gauche de celui-ci et Eller, qui était planté là, est parvenu à pousser la rondelle dans le filet.
« Le truc est d'aller au filet, a simplifié le Danois. Parfois vous ramassez les rondelles libres, parfois non. Aujourd'hui, elle est arrivée sur mon bâton. »
Les joueurs du Canadien sont sortis du vestiaire pour le début de la troisième avec le mors aux dents et leur présence devant le filet de Ward a mené à deux buts en moins de cinq minutes, entrecoupés toutefois du cinquième de la saison de Brandon Sutter.
Cammalleri a fait dévier un tir hors-cible de Gorges entre les jambières de Ward pour inscrire son premier but en cinq matchs, son deuxième en novembre. Moen s'y est pris de la même façon, touchant au vol un lancer de Yannick Weber.
Le Canadien avait trouvé sa bonne étoile et l'a gardé à l'œil pour le reste du match. Eric Staal a frappé le poteau en prolongation, puis Jeff Skinner et Jussi Jokinen s'y sont butés en fusillade, mais les visiteurs ont finalement remporté leur premier match cette saison en pareilles circonstances.
Le gardien du Canadien était étendu sur le dos, témoin privilégié d'une combinaison de bourdes et de malchances qui avaient ouvert la voie à la rondelle qui venait de se faufiler derrière la ligne rouge qu'il a pour mission de défendre.
Il y avait 34 secondes d'écoulées au cadran. Ça aurait pu être ce genre de soirée pour Price et sa bande.
Les poteaux ont résonné plus souvent qu'une clochette de salle d'attente. Les lancers ont été déviés plus souvent que les voies d'une autoroute québécoise. Les meilleures chances sur les unités spéciales ont été obtenues en désavantage numérique.
Mais au final, la rondelle a fini par rouler pour le Canadien, qui a quitté Raleigh avec une victoire de 4-3, acquise en fusillade, aux mains des Hurricanes de la Caroline.
Battu quatre fois sur quatre en tirs de barrage avant la rencontre, Price a terminé un match solide avec une fiche sans tache devant les trois tireurs d'élite envoyés par Paul Maurice. Mais il a eu besoin de l'aide de ses poteaux, des alliés qui avaient jusque-là surtout été fidèles à son vis-à-vis Cam Ward.
"J'ai été chanceux, a concédé Price en précisant que le tir de Chad Larose, le premier à s'avancer vers lui, avait ricoché sur le bout de son bâton. Mais je vais le prendre."
Ward, après s'être dressé devant Michael Cammalleri et Max Pacioretty, a flanché devant Brian Gionta, qui a donné à son équipe sa dixième victoire de la saison.
Price a été crédité de 31 arrêts, un de plus que Ward.
Cammalleri, Lars Eller et Travis Moen ont été les buteurs du Tricolore en temps réglementaire.
Scott Gomez n'a pas terminé la rencontre. La direction du Canadien a parlé d'une blessure au bas du corps pour justifier son absence.
Hall Gill était de retour au jeu après avoir raté cinq matchs en raison d'une infection à une jambe. Il a joué pendant près de 22 minutes et a affiché un différentiel de plus-1.
Après la rencontre, le Canadien a annoncé que Perry Pearn avait accepté un poste de dépisteur au sein de l'organisation.
Malchance et controverse
Le Canadien prendra assurément les deux points sans rechigner. Quand on tire de l'arrière par deux buts après six minutes de jeu sur la route, on ne se soucie plus de la façon dont on s'y prend pour grappiller ce qu'on peut et monter au classement.
C'était effectivement mal parti pour les hommes de Jacques Martin. La première minute n'était même pas encore bouclée quand Jiri Tlusty a laissé partir un faible tir de la ligne bleue dont la trajectoire a été modifiée au passage par Alexei Emelin. La concentration de Price en a été affectée et après avoir partiellement arrêté le disque, il l'a lui-même poussé tranquillement derrière la ligne rouge.
« Ce n'était pas la meilleure démonstration sur l'art de garder les filets, a humblement observé Price. Mais on s'est accrochés. On savait que si on continuait de travailler, nos chances allaient venir. »
Les Hurricanes ont doublé leur avance devant quelques sourcils froncés au banc du Canadien. À l'approche de la septième minute, Brett Sutter s'est servi de son bâton pour aller chercher la rondelle qui gisait sur le dessus du filet de Price pour ensuite la récupérer et la passer à Tim Brent. Ce dernier a ensuite repéré Anthony Stewart, qui a décoché un lancer sur réception qui a pris Price par surprise.
Avec quatre minutes à écouler à l'engagement, le Canadien est venu près de s'inscrire au pointage quand un tir de Travis Moen s'est heurté au poteau à la gauche de Ward. Le son est devenu familier aux oreilles des joueurs du CH : avant la fin du match, Gionta, Pacioretty et Josh Gorges ont vécu la même frustration.
« Les 20 premières minutes ont été assez atroces, mais l'effort qu'on a fourni mérite d'être souligné. Il a nous a permis de revenir dans le match et de l'emporter », a franchement analysé Eller.
La chance tourne
Le Canadien a amorcé la deuxième période avec l'avantage d'un homme pour près de trois minutes, résultat d'une sentence double imposée à Tuomo Ruttu à la fin du premier vingt. Mais sa bonne fortune est presque revenue le frapper en plein visage quand Chad LaRose s'est partiellement échappé devant Price, qui a pu protéger sa cage avec l'aide d'Emelin.
Ruutu est finalement sorti du cachot sans dégât, mais il a éventuellement trouvé une autre façon de nuire à son équipe.
Les Canes profitaient à leur tour d'un jeu de puissance, mais étaient embouteillés dans leur zone quand le Finlandais, immobile devant Ward, a fait dévier un tir de Raphael Diaz dans le masque de son gardien. Le retour est tombé à la gauche de celui-ci et Eller, qui était planté là, est parvenu à pousser la rondelle dans le filet.
« Le truc est d'aller au filet, a simplifié le Danois. Parfois vous ramassez les rondelles libres, parfois non. Aujourd'hui, elle est arrivée sur mon bâton. »
Les joueurs du Canadien sont sortis du vestiaire pour le début de la troisième avec le mors aux dents et leur présence devant le filet de Ward a mené à deux buts en moins de cinq minutes, entrecoupés toutefois du cinquième de la saison de Brandon Sutter.
Cammalleri a fait dévier un tir hors-cible de Gorges entre les jambières de Ward pour inscrire son premier but en cinq matchs, son deuxième en novembre. Moen s'y est pris de la même façon, touchant au vol un lancer de Yannick Weber.
Le Canadien avait trouvé sa bonne étoile et l'a gardé à l'œil pour le reste du match. Eric Staal a frappé le poteau en prolongation, puis Jeff Skinner et Jussi Jokinen s'y sont butés en fusillade, mais les visiteurs ont finalement remporté leur premier match cette saison en pareilles circonstances.