Le Canadien peut causer la surprise
Hockey lundi, 13 avr. 2009. 19:14 mercredi, 11 déc. 2024. 10:46
Gaston Therrien
Les duels éliminatoires de premier tour promettent tous de nous garder sur le bout de nos sièges. Selon moi, si une équipe peut surprendre lors de la ronde initiale, il s'agit du Canadien, mais avant de vous expliquer pourquoi, voici mon analyse des trois autres séries dans l'Association Est.
Washington c. New York : avantage aux jeunes jambes des Caps
Les Capitals comptent sur le meilleur joueur de la Ligue nationale en Alexander Ovechkin, qui est entouré d'une poignée de jeunes rapides, passionnés et dont le talent leur sort par les oreilles. C'est une équipe axée principalement sur l'attaque, qui garde constamment la pédale au plancher, et je doute que les Rangers soient en mesure de suivre le rythme.
N'allez pas croire que les joueurs des Capitals ont oublié leur élimination cruelle face aux Flyers de Philadelphie le printemps dernier. En un an, cette équipe a pris beaucoup de maturité et pourrait se servir de cette mauvaise expérience comme d'une source supplémentaire de motivation.
Devant le filet, il faut donner l'avantage aux Rangers avec Henrik Lundqvist, mais le vent pourrait tourner. En effet, José Théodore a manqué de constance en saison régulière, mais je crois qu'il a fini par comprendre son rôle avec les Capitals. À Washington, Théo n'a pas besoin d'arrêter 50 rondelles par match pour aider son équipe à gagner. Avec une offensive aussi dominante devant lui, il peut être pardonné s'il donne trois ou quatre buts, tant qu'il fait les arrêts clés aux bons moments.
Les Capitals sont capables de marquer six ou sept buts dans un match. Si jamais Théodore connaît une bonne série, les Rangers n'ont aucune chance.
L'autre question qu'il faut se poser : Sean Avery sera-t-il dérangeant pour ses coéquipiers ou pour ses adversaires?
MON CHOIX : Washington en six.
New Jersey c. Caroline : une fin de saison trompeuse
Deux mots suffisent pour expliquer pourquoi les Devils du New Jersey passeront au deuxième tour : Martin Brodeur.
C'est vrai que Brodeur et ses coéquipiers ont connu une fin de saison passablement difficile avec un rendement de 5-7-1 après qu'il ait battu le record de victoires de Patrick Roy. Mais avec sa grande expérience, je suis convaincu que le gardien québécois arrivera dans les séries reposé et affamé. N'oubliez pas que Brodeur, habitué de jouer au-dessus de 65 matchs par saison, n'en a disputé qu'une trentaine cette année.
Les Hurricanes ont toutefois toutes les raisons du monde de déborder de confiance en entrant en séries. Ils montrent une fiche de 13-5 depuis le début du mois de mars et avant de subir la défaite à son dernier match de la saison, Cam Ward avait donné neuf buts en sept matchs.
Je m'attends à une longue et excellente série. Les Hurricanes oeuvrent à l'intérieur d'un impeccable système d'équipe. Une belle chimie semble régner au sein de leurs effectifs, particulièrement depuis le retour d'Erik Cole.
Les Canes sont très agressifs autour du filet adverse et je crois que les Devils vont en avoir plein les bras avec les Staal, Cole et Whitney. C'est pourquoi je crois que Brodeur fera la différence.
Une chose est sûre, il ne se marquera pas beaucoup de buts dans cette série.
MON CHOIX : Devils en sept
Pittsburgh c. Philadelphie : les Penguins ne se laisseront pas intimider
Le directeur général des Penguins, Ray Shero, a été durement critiqué pour avoir été incapable de remplacer Marian Hosse au cours de la saison morte. Mieux vaut tard que jamais, toutefois, et je crois qu'en faisant l'acquisition de Chris Kunitz et Bill Guerin, Shero a solutionné son problème.
C'est dommage pour Michel Therrien, mais le changement d'entraîneur effectué à la mi-février semble avoir fait souffler un vent d'enthousiasme sur cette équipe. Soudainement, tous les joueurs talentueux de la formation se sont rassemblés pour former un tout.
De plus, Sergei Gonchar est revenu au jeu et Marc-André Fleury a terminé l'année en force. Si Therrien avait pu profiter du même concours de circonstances, je suis convaincu qu'il serait encore là, mais ce qu'il faut retenir, c'est que les Penguins sont finalement équipés pour veiller tard en séries.
Je serais surpris si les Flyers ne tentaient pas de jouer la carte de l'intimidation. Les Eric Goddard, Hal Gill et Paul Bissonnette auront donc du pain sur la planche pour protéger les joueurs des Penguins, mais honnêtement, je ne crois pas que des joueurs de la trempe de Sidney Crosby et Evgeni Malkin soit si facilement intimidables.
Les Flyers ont les armes pour répondre au duo explosif des Penguins avec les Brière, Gagné, Carter et Richards, mais je pense que la différence se fera devant le filet et je donne l'avantage à Fleury sur Martin Biron.
MON CHOIX : Pittsburgh en six
Boston c. Montréal : il y a de l'espoir pour le Canadien
Cette série sera soit très courte, soit très longue. Dans un scénario expéditif, les Bruins seront avantagés mais si le Canadien peut réussir à l'étirer, il pourrait en sortir gagnant.
Je pense que si le Canadien est capable de gagner un match à Boston, il pourra ensuite tirer profit de la foule intimidante du Centre Bell pour prendre les commandes de l'affrontement. La foule montréalaise aime narguer les Lucic, Chara et Thomas et ça pourrait jouer un grand rôle dans le sort du Tricolore.
Le réveil de l'avantage numérique et le fait que Carey Price PEUT être meilleur que Tim Thomas, même si ce dernier a été excellent toute la saison, peuvent aussi permettre aux partisans du Canadien d'espérer.
Je prédis quand même une victoire des Bruins en cinq, mais s'il y a une équipe qui a une chance de causer une surprise dans l'Est, c'est le Canadien.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Washington c. New York : avantage aux jeunes jambes des Caps
Les Capitals comptent sur le meilleur joueur de la Ligue nationale en Alexander Ovechkin, qui est entouré d'une poignée de jeunes rapides, passionnés et dont le talent leur sort par les oreilles. C'est une équipe axée principalement sur l'attaque, qui garde constamment la pédale au plancher, et je doute que les Rangers soient en mesure de suivre le rythme.
N'allez pas croire que les joueurs des Capitals ont oublié leur élimination cruelle face aux Flyers de Philadelphie le printemps dernier. En un an, cette équipe a pris beaucoup de maturité et pourrait se servir de cette mauvaise expérience comme d'une source supplémentaire de motivation.
Devant le filet, il faut donner l'avantage aux Rangers avec Henrik Lundqvist, mais le vent pourrait tourner. En effet, José Théodore a manqué de constance en saison régulière, mais je crois qu'il a fini par comprendre son rôle avec les Capitals. À Washington, Théo n'a pas besoin d'arrêter 50 rondelles par match pour aider son équipe à gagner. Avec une offensive aussi dominante devant lui, il peut être pardonné s'il donne trois ou quatre buts, tant qu'il fait les arrêts clés aux bons moments.
Les Capitals sont capables de marquer six ou sept buts dans un match. Si jamais Théodore connaît une bonne série, les Rangers n'ont aucune chance.
L'autre question qu'il faut se poser : Sean Avery sera-t-il dérangeant pour ses coéquipiers ou pour ses adversaires?
MON CHOIX : Washington en six.
New Jersey c. Caroline : une fin de saison trompeuse
Deux mots suffisent pour expliquer pourquoi les Devils du New Jersey passeront au deuxième tour : Martin Brodeur.
C'est vrai que Brodeur et ses coéquipiers ont connu une fin de saison passablement difficile avec un rendement de 5-7-1 après qu'il ait battu le record de victoires de Patrick Roy. Mais avec sa grande expérience, je suis convaincu que le gardien québécois arrivera dans les séries reposé et affamé. N'oubliez pas que Brodeur, habitué de jouer au-dessus de 65 matchs par saison, n'en a disputé qu'une trentaine cette année.
Les Hurricanes ont toutefois toutes les raisons du monde de déborder de confiance en entrant en séries. Ils montrent une fiche de 13-5 depuis le début du mois de mars et avant de subir la défaite à son dernier match de la saison, Cam Ward avait donné neuf buts en sept matchs.
Je m'attends à une longue et excellente série. Les Hurricanes oeuvrent à l'intérieur d'un impeccable système d'équipe. Une belle chimie semble régner au sein de leurs effectifs, particulièrement depuis le retour d'Erik Cole.
Les Canes sont très agressifs autour du filet adverse et je crois que les Devils vont en avoir plein les bras avec les Staal, Cole et Whitney. C'est pourquoi je crois que Brodeur fera la différence.
Une chose est sûre, il ne se marquera pas beaucoup de buts dans cette série.
MON CHOIX : Devils en sept
Pittsburgh c. Philadelphie : les Penguins ne se laisseront pas intimider
Le directeur général des Penguins, Ray Shero, a été durement critiqué pour avoir été incapable de remplacer Marian Hosse au cours de la saison morte. Mieux vaut tard que jamais, toutefois, et je crois qu'en faisant l'acquisition de Chris Kunitz et Bill Guerin, Shero a solutionné son problème.
C'est dommage pour Michel Therrien, mais le changement d'entraîneur effectué à la mi-février semble avoir fait souffler un vent d'enthousiasme sur cette équipe. Soudainement, tous les joueurs talentueux de la formation se sont rassemblés pour former un tout.
De plus, Sergei Gonchar est revenu au jeu et Marc-André Fleury a terminé l'année en force. Si Therrien avait pu profiter du même concours de circonstances, je suis convaincu qu'il serait encore là, mais ce qu'il faut retenir, c'est que les Penguins sont finalement équipés pour veiller tard en séries.
Je serais surpris si les Flyers ne tentaient pas de jouer la carte de l'intimidation. Les Eric Goddard, Hal Gill et Paul Bissonnette auront donc du pain sur la planche pour protéger les joueurs des Penguins, mais honnêtement, je ne crois pas que des joueurs de la trempe de Sidney Crosby et Evgeni Malkin soit si facilement intimidables.
Les Flyers ont les armes pour répondre au duo explosif des Penguins avec les Brière, Gagné, Carter et Richards, mais je pense que la différence se fera devant le filet et je donne l'avantage à Fleury sur Martin Biron.
MON CHOIX : Pittsburgh en six
Boston c. Montréal : il y a de l'espoir pour le Canadien
Cette série sera soit très courte, soit très longue. Dans un scénario expéditif, les Bruins seront avantagés mais si le Canadien peut réussir à l'étirer, il pourrait en sortir gagnant.
Je pense que si le Canadien est capable de gagner un match à Boston, il pourra ensuite tirer profit de la foule intimidante du Centre Bell pour prendre les commandes de l'affrontement. La foule montréalaise aime narguer les Lucic, Chara et Thomas et ça pourrait jouer un grand rôle dans le sort du Tricolore.
Le réveil de l'avantage numérique et le fait que Carey Price PEUT être meilleur que Tim Thomas, même si ce dernier a été excellent toute la saison, peuvent aussi permettre aux partisans du Canadien d'espérer.
Je prédis quand même une victoire des Bruins en cinq, mais s'il y a une équipe qui a une chance de causer une surprise dans l'Est, c'est le Canadien.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
