MONTREAL - Le Canadien a racheté sa contre-performance de mardi contre les Thrashers d'Atlanta. Chris Higgins, qui avait affirmé deux jours plus tôt qu'il aurait fermé son téléviseur après une période s'il avait été dans son salon, était ravi du spectacle que l'équipe a offert aux amateurs.

"C'était un match agréable à regarder, peut-être notre meilleur cette saison, a affirmé le jeune attaquant. On a été rapide, on a bataillé ferme et on a été solide dans l'exécution. On a tout fait finalement ce qu'on n'a pas fait face aux Thrashers."

Le capitaine Saku Koivu était également tout sourire. Il a même échangé quelques blagues avec les journalistes qui le taquinaient sur la qualité de son français. Koivu a expliqué qu'il a réenregistré en français la présentation vidéo de l'équipe d'avant-matchs bien avant la controverse qui a éclaté en début de semaine.

"C'est la façon qu'on doit jouer, a-t-il analysé. On a disputé un superbe match, c'était un très bel effort. J'ai surtout apprécié notre début de rencontre.

"C'était important qu'on se ressaisisse après notre mauvais match de mardi. La concentration n'y était pas contre les Thrashers. Les bonnes équipes trouvent des façons de se raplomber. On est revenu à notre style simple. On a évité les revirements et on a exercé une forte pression en zone adverse."

Le Tricolore ne s'est également pas laissé intimider par les Flyers. Le défenseur Mike Komisarek y a vu.

"On savait que les Flyers affectionnent le jeu rude. On ne voulait pas embarquer là-dedans, mais on ne voulait pas reculer non plus. On veut être combatif dans notre propre amphithéâtre, imposer notre loi. On ne voulait pas jouer sur les talons comme on l'a fait mardi."

Notant que le Tricolore a trop souvent eu de la difficulté à se replacer sur les rails à la suite d'une contre-performance, la saison dernière, Guy Carbonneau était on ne peut plus satisfait.

"C'est intéressant de voir comment l'équipe a réagi. Les joueurs sont plus concentrés cette saison. Les Flyers sont une équipe difficile à affronter. On ne leur pas cédé un pouce. On a même eu le meilleur au chapitre des mises en échec (32-25)."

Coup déloyal

L'entraîneur a dénoncé le geste que Mike Richards a posé à l'endroit d'Alex Kovalev à un peu plus de quatre minutes de la fin du dernier vingt. En entrée de zone des Flyers, Richards y est allé d'un coup d'épaule au menton de Kovalev, qui est resté étendu sur la glace.

"Ce n'était pas un coup de coude, mais quand même un coup porté à la tête, a relevé Carbonneau. Si on avait été une équipe revancharde, on aurait pu lui remettre la monnaie de sa pièce parce qu'il restait beaucoup de temps. Ç'aurait pu devenir disgrâcieux.

"C'était un geste inutile de sa part. C'est la raison pour laquelle les Flyers ont trois joueurs de suspendus. Ils vont en avoir d'autres s'ils continuent comme ça", a-t-il conclu.