Selon le Globe and Mail, des Américains seraient intéressés à acheter le Canadien de Montréal. «Je connais un groupe américain qui veut acheter le Canadien», a affirmé, sous le couvert de l'anonymat, un agent financier qui agirait à titre d'intermédiaire. «C'est une grande entreprise de télécommunications. Elle achèterait le nom de l'équipe et transformerait toute l'organisation.»

Par ailleurs, le Globe ajoute que Yahoo Inc., un géant de l'Internet, a envisagé l'achat du club de hockey mais qu'il y a renoncé. Il y aurait même eu une rencontre entre de hauts dirigeants de Yahoo et du groupe d'acheteurs américains potentiels. Ceux-ci aimeraient s'associer avec une compagnie d'Internet pour acquérir le club.

Yahoo a finalement refusé de se joindre à ce groupe pour des raisons commerciales. «À titre de compagnie qui ne dépend pas de la vente d'abonnements, nous aurions pu froisser les autres clubs professionnels si nous étions devenus propriétaires d'une équipe. Cela aurait pu nuire aux possibilités d'affaires que nous avons avec ces clubs à titre de serveur», a indiqué une source au Globe.

John Paul Macdonald, vice-président aux affaires corporatives chez Molson, a refusé de dévoiler le nom des acquéreurs potentiels du Canadien, se contentant de dire que plusieurs compagnies s'étaient montrées intéressées à l'achat de l'équipe. «Il y a un mélange d'individus assez riches et de consortiums qui évoluent dans le monde des médias», a-t-il affirmé. «Nous sommes en train d'évaluer la liste des acheteurs potentiels afin d'en réduire le nombre et de déterminer avec qui nous voulons négocier. Nous nous attendons à conclure une transaction vers la fin de l'année.»

Molson serait prêt à céder le club et le centre Molson, l'amphithéâtre où joue le Canadien, pour un montant qui varierait entre 235 millions $ US et 285 millions $ US. Malgré les dires de Molson, certains analystes financiers estiment que la concession de la LNH ne peut intéresser que des compagnies liées au monde des communications.

«Je ne vois pas une autre compagnie comme Molson acheter le Canadien», a affirmé un analyste au Globe. «Si cela ne fonctionne pas pour Molson, pourquoi cela fonctionnerait-il mieux pour une entreprise comme Canadien Tire. D'autre part, une entreprise du multimédia peut générer d'autres sources de revenus. L'achat devient alors plus intéressant.»

Le groupe BCE, société mère de Bell Canada, est perçu par les analystes comme un acheteur potentiel. Ce conglomérat regroupe sous son aile un fournisseur d'accès à Internet (Sympatico), un réseau de télévision (CTV) et des canaux spécialisés en sports (TSN et RDS).